"Je me suis inventé un père quand j'avais cinq ans. Il a exercé de nombreux métiers au fil des ans : pompier, policier et neurochirurgien. Il a même été, pendant un court laps de temps, président de la Norvège. Mais à la maison, il demeurait toujours le Grand Sujet Tabou."
Pour Becky, son père n'est pas seulement absent, il est un mystère. Un sujet tabou entre elle et sa mère, Laura. Becky se demande toujours pourquoi elle n'a jamais la permission de poser des questions au sujet de son père, sur son identité.
C'est pourtant un besoin pour Becky d'avoir des réponses à ses questions. Un besoin pour avancer, un besoin dans sa quête de soi.
Alors quand se profile une escapade mère-fille en Grèce, Becky saute sur l'occasion, décidée à mettre à profit ce voyage pour se rapprocher de la vérité.
A l'instant où Laura pose le pied à Santorin, les souvenirs remontent à la surface. La mère de Becky connaît en effet déjà les lieux à la grande surprise de Becky qui n'avait jamais su que sa mère avait déjà foulé les lieux, souvenirs des années 90 lorsqu'elle avait à peu près le même âge que Becky.
Les lieux ont beau être paradisiaques, vingt cinq ans après, Laura n'a rien oublié. Ni les magnifiques plages ni le lourd secret qu'elle a laissé sur l'île.
Aujourd'hui, il est temps d'affronter ses démons.
Décors paradisiaques.
Direction les îles grecques pour prolonger un peu les vacances. Bien que le cadre soit estival, les thèmes abordés sont complexes et suscitent l'émotion. Des secrets qui ici peuvent détruire les relations humaines entre Becky et sa mère Laura, car celle-ci se voue à taire l'identité du père de sa fille.
Le côté psychologique tient dans ce roman une grande place. On a tout d'abord les relations mère/fille, mais aussi la quête de soi, la quête identitaire face à un parent inconnu et d'autres thèmes très forts que je tairai.
Les thèmes du roman sont riches, ne pas forcément se fier à la couverture estivale du roman.
Pour Becky, dans son histoire personnelle il y a un trou béant qu'elle doit combler pour parvenir à se construire entièrement. Sa mère pourtant refuse de lui parler de son géniteur. Pourquoi ?
On le découvre petit à petit au fil du roman avec un très bon choix de narration, puisque l'on vogue entre passé et présent. On se plonge alors dans l'histoire de Laura, la mère de Becky, 25 ans avant.
L'histoire se déroule principalement à Santorin, à l'heure actuelle, et 25 ans auparavant sur les mêmes lieux. Une alternance de chapitres entre Becky, et Laura. On ressent alors, au présent, les émotions qui traversent Becky et ses difficultés d'avancer. On se prend d'émotions pour elle et dans ce qu'elle ressent.
Mais le personnage le plus touchant est celui de Laura, sa mère. Car on va le découvrir en tournant les pages de ce roman, Laura a traversé des drames lorsqu'elle était âgée de 25 ans à peine. Des drames qui se sont produits sur cette île, à Santorin. Je ne peux les dévoiler car ils font partie de l'intrigue et je ne sais comment vous expliquer du coup que les thèmes abordés sont saisissants et forts. Toujours d'actualité hélas aussi.
Le double récit est très prenant, à la fois sur ce qu'a vécu Laura, seront alors révélés de douloureux secrets, et à la fois sur ce que vit Becket et ce manque autour d'un père inexistant qui fait qu'elle n'arrive pas à avancer dans sa vie.
Les îles grecques sont paradisiaques et l'auteur décrit les lieux magnifiquement. On perçoit ce cadre idyllique bien que les thèmes soient quant à eux, forts. Ce qu'a vécu Laura dans sa jeunesse est sombre, tout le contraire des lieux paradisiaques.
Arrivera t-elle à dévoiler son passé à sa fille, en trouvera t-elle la force ?
L'écriture est très belle, de bons dialogues, des thèmes riches, des descriptions magnifiques.
Je suis assez surprise de n'avoir jamais vu ce roman sur les réseaux sociaux avant ma lecture car il a beaucoup de bonnes choses pour lui.
Alors, tentés de partir sur les îles de Santorin ?
Mais ! Il n'y a pas de fjords à Santorin !?
RépondreSupprimerNon :-D mais Becky s'inventait un père président de la Norvège... j'en ai déduit l'allusion dans le titre... mais je ne sais pas si j'ai raison ou pas ;-)
SupprimerTu m'as, en effet, tentée par le décalage entre les lieux et les thèmes et cette double temporalité qui semble enrichir le récit.
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