mardi 23 juin 2020

La crêperie des petits miracles





Synopsis :

Adèle a tout quitté : Paris, le grand restaurant dans lequel elle travaillait, la pression constante des cuisines, la misogynie du chef qui la bridait chaque jour un peu plus. Pour échapper au burn out, elle s'est réfugiée chez une amie de sa grand-mère, à Saint-Malo. Dans la crêperie de Joséphine, elle reprend petit à petit ses marques, restant loin des cuisines mais s'occupant du service et des clients. Dans ce cocon gourmand et chaleureux, elle devient celle à qui l’on demande des conseils d’écriture pour un discours municipal, un dossier de candidature ou une lettre de réclamation. Alors, quand la crêperie est menacée de fermeture, Adèle est prête à tout pour empêcher que ce bastion d'humanité et de bienveillance ne disparaisse. À tout, y compris à convaincre Arnaud Langlois, puissant homme d'affaires fraîchement divorcé, de devenir son associé.

Adèle est une jeune femme pleine de talent et elle a tout quitté. Elle a quitté son poste de cheffe dans un grand restaurant étoilé, elle a quitté Paris. Adèle participait à une émission de cuisine de télé-réalité réputée, signait des livres de recettes de cuisine, et son talent était grandement reconnu. Une vie bien remplie grâce à son immense talent de cuisinière. Mais elle a fait le choix de tout quitter.

Fuir sa vie pour se reposer, dormir, se faire oublier, réapprendre à respirer normalement, vivre une vie sans coup de feu, sans pression, sans cris. Parce que oui, Adèle en était arrivé à bout. A bout des réflexions misogynes à son égard vis à vis de ses collègues et supérieurs de travail, à bout de sa vie parisienne à 100 à l'heure. 

Elle a donc décidé de fuir sa vie et pour se ressourcer elle a pris la direction de la Bretagne. A St-Malo, Joséphine, une amie de longue date de sa grande-mère, lui avait recommandé de venir la voir, histoire de rependre pied. Adèle souhaite désormais une vie où elle ne voulait plus cuisiner. Depuis ses seize ans, elle avait toujours travaillé en cuisine. Mais elle n'en pouvait plus des réactions de son directeur et chef, de leur véhémence éhontée. Elle avait tout donné pour l'établissement dans lequel elle travaillait, et cela avait fini par la briser. 

Tout est encore à vif en arrivant à St-Malo chez Joséphine. Les larmes sont amères. Petit à petit, elle reprend pied auprès de Joséphine, et notamment en lui donnant un coup de main au service dans sa crêperie. Mais Joséphine aimerait qu'Adèle passe à autre chose que de faire le service. Elle ne veut pas que le talent d'Adèle reste dans l'ombre. 

Depuis son arrivée, Adèle a trouvé à ses côtés un groupe d'amis où la solidarité est présente. Elle leur donne également un petit coup de main pour des conseils d'écriture. Pour Armel, jeune retraité, elle écrit des discours municipaux. Pour Judith, elle l'aide à écrire ses voeux de mariage. Pour Sonia, elle apporte son aide dans son voeu le plus cher de créer ses robes. Et avec son amie Elisa, elles écrivent des lettres à de grands réalisateurs pour se plaindre des fins de films qu'elles imaginaient autrement. 
Elisa est gravement malade, hospitalisée elle est dans l'attente d'une greffe. Tous les jours, Adèle vient lui rendre visite en espérant voir chaque jour la nouvelle tomber d'un donneur pour la greffe dont Elisa a besoin.

Adèle reprend vie petit à petit, mais toujours loin de la lumière. Joséphine va finir par la bousculer un peu en lui posant un ultimatum. Sa crêperie va bientôt fermer. En prenant connaissance de l'ultimatum de Joséphine, Adèle n'a d'autres choix de se lancer dans l'aventure. Reprendre la crêperie. Et pour cela, elle va devoir convaincre Arnaud Langlois, entrepreneur, brillant homme d'affaires, de devenir son associé. Car oui, Adèle va avoir besoin d'argent pour reprendre les rennes de la crêperie de Joséphine. 

La rencontre avec Arnaud Langlois va se dérouler sur un quiproquo. Et à vrai dire, Arnaud n'a que faire de s'associer pour une crêperie bretonne. Patron d'une grande entreprise, avec des succursales en France et à l'étranger, il n'attend rien d'une crêperie de St-Malo. 
Mais, sa vie familiale tout récemment mouvementée va peut-être l’amener à réfléchir. Tout ça est vu d'un très mauvais oeil par son meilleur ami, Alexis, qui n'est autre également que son avocat. Avocat plutôt cynique, qui n'aime pas les attaches, et qui aime s'éclater dans la vie notamment auprès des femmes. 

La fameuse pluie bretonne qui ne mouille pas pourrait conquérir de nouvelles âmes...
Un feel-good addictif !

Un roman qui fait vraiment du bien, comme à chaque fois avec les romans d'Emily Blaine. Une histoire de quête de soi dans un monde où on vit à 100 à l'heure et où le burn-out nous frôle souvent. Emily Blaine aborde beaucoup de thèmes sociaux de la vie courante, et pourtant elle a su rendre l'histoire douce. On y retrouve des messages forts comme la maladie, le divorce, le burn-out, la misogynie, et tant d'autres encore. Pourtant, on retrouve une lecture feel-good, totalement addictive. C'est rythmé, chaleureux, bienveillant. 

Les personnages sont plus qu'attachants. Que ce soit le personnage d'Adèle, ou bien celui d'Arnaud, ils ont chacun des caractères bien trempés ce qui promet de passer un bon moment à la lecture des dialogues. Il va y avoir du piquant, et ça va mordre ici et là. Des personnages qui ont de la profondeur, tant au niveau des personnages principaux que des personnages secondaires. On ne peut qu'admirer le personnage d'Elisa, qui compte parmi les meilleures amies d'Adèle. Elisa est une jeune femme en attente d'un donneur, et qui garde le sourire et une grande force de vivre. J'aime leurs petits passe-temps d'écrire à de célèbres réalisateurs de films, des lettres de mécontentement sur telle ou telle fin de film. J'ai trouvé ça génial !! Et le top du top, est qu'Emily Blaine nous offre en fin de roman certaines des lettres dont il est question au cours de la lecture. C'est très drôle. 
Le personnage d'Alexis m'a beaucoup fait sourire également. Meilleur ami d'Arnaud, et également son avocat, il est cynique à souhait, c'est un pro de la drague. Et il y a là aussi beaucoup d'humour avec ce personnage masculin assez cliché. 

De l'humour, on en retrouve tout au long de la lecture et ça aussi ça fait du bien. J'ai pris plaisir, et j'ai souri aussi d'y lire quelques dictons bretons ça et là. La Bretagne qui tient une place importante, tel un personnage de roman. Quel plaisir de recevoir la petite bruine en parcourant les remparts de St-Malo. Et oui, je confirme les dires d'Emily Blaine...on ne se fait pas mouiller avec cette petite bruine. ;-)

Le style et l'écriture sont toujours très agréables avec Emily Blaine. Il y a du rythme, des messages forts à travers l'histoire. Les dialogues sont toujours très réels à la vie, ils sont rythmés, parfois mordants entre les deux personnages principaux. On lit ses mots avec plaisir.

Tous les ingrédients de la recette sont là pour un bon feel-good. De l'amour, de l'amitié, de la bienveillance, de merveilleux personnages, et en prime sur un décor breton des plus charmants. Une lecture à accompagner de crêpes bretonnes...



Merci aux Editions HaperCollins France / Harlequin pour cette lecture




mercredi 17 juin 2020

Les Demoiselles





Synopsis :

« Il n'y a que trois règles ici, Rosa. La première : ne jamais tomber amoureuse. La deuxième : ne jamais voler l'homme d'une autre. La dernière : ne boire que du champagne millésimé. »


Seule l'une de ces trois règles sera respectée.

J'avais quinze ans quand j'ai pris la route ce matin-là, et une seule idée en tête : rejoindre le Pays Basque, devenir couseuse d'espadrilles, et échapper à mon destin. Jusqu'à ce que je rencontre les Demoiselles. Des femmes fantasques et mystérieuses vivant au milieu des livres, des jarretières et des coupes de champagne. Qui étaient-elles ? Quel secret cachaient-elles ? Libres et incandescentes, accompagnées d'un majordome plus grand qu'une cathédrale, d'un chauffeur louche et d'un perroquet grivois, les Demoiselles n'auraient jamais dû croiser ma route. Pourtant, ces femmes ont changé ma vie.



On les appelle les Hirondelles, elles n'ont que 12 ou 16 ans. Le temps d'une saison, les jeunes filles de villages espagnols quittent leurs villes, leurs familles. Mais pour aller où ?

Rosa a 15 ans lorsqu'elle quitte Fago en 1923, petit village espagnol au coeur des Pyrénées, avec sa soeur Alma et d'autres jeunes filles du village. Des jeunes filles qui n'avaient qu'un seul mot à la bouche : Mauléon. Toutes attendaient l'automne pour rejoindre la France et devenir couseuses d'espadrilles. Traverser les montagnes à pieds et passer l'hiver au Pays basque, le temps d'amasser un peu d'argent. Devenir une hirondelle et risquer sa vie pour un trousseau. Car oui, ces jeunes femmes risquaient leur vie en quittant leur famille et leur village pour traverser les Pyrénées, dans le froid, pas du tout équipées  pour une telle traversée, avec des sacs de haricots sur la tête. 

Une maladie infantile avait laissée Rosa boiteuse. Sa soeur et elle rêvaient d'aventure, mais elles n'étaient pas prêtes à un voyage aussi périlleux, ni laisser Abuela leur grand-mère qui les avaient élevées. Mais un soir, Rosa émit l'idée folle de quitter Fago. Derrière les montagnes, il y avait la France. Les ateliers d'espadrilles et la promesse d'un salaire. De l'argent pour Abuela. 

Une longue traversée de douleurs, de froid, au coeur des Pyrénées, pour ces frêles hirondelles. 

Et puis, soudain, la découverte. Nous sommes dans les années vingt, l'âge d'or de l'espadrille. Il y a avait alors du travail partout, et pour tout le monde. Rosa n'a que 15 ans et découvre le bruit du klaxon, découvre une entreprise immense, celle de Guerrero. Elle qui pensait n'y trouver qu'un simple atelier... Un atelier immense, avec de chaque côté une table pour les ouvrières. A droite, les Mauléonaises, chignons hauts et blouses claires. A gauche, les hirondelles, cheveux tressés et robes sombres. 

Arrivée comme "petites mains clandestines", Rosa va découvrir un nouveau monde à Mauléon. Elle va faire la connaissance des Demoiselles venues de Paris. Des femmes qui ont osé prendre leur émancipation. Des femmes vivant dans une grande maison, en compagnie de majordomes, d'un chauffeur à la gueule burinée, et sans compter également Gédéon, un perroquet plutôt porté sur les chansons grivoises. C'est au milieu de tissus, de dentelles, mais aussi de coupes de champagnes, que Rosa va surprendre son entourage par son talent et son ambition. 

L'histoire de Rosa est comblée d'amitiés, de légèreté, de féminisme, d'humanité, de plumes, de découvertes, de champagne millésimé, de courage, de jarretières et dentelles, de bienveillance, mais sans compter les drames vécus au long de sa vie. Une vie racontée par Rosa elle-même, dans un carnet adressé à Liz.... et je vous laisse découvrir qui est Liz.


Véritable coup de coeur !!

Magnifique roman mêlant faits réels à la fiction. Un roman à la fois pétillant, à l'instar d'Anne-Gaëlle Huon, et éloquent car racontant l'histoire des Hirondelles. 

Des jeunes femmes espagnoles, parfois très jeunes femmes car à peine âgées de 12 ans pour certaines, qui au péril de leur vie partent de leur village pour un périple à pied à travers les Pyrénées pour rejoindre la France en quête d'un trousseau. Rappelons que l'histoire débute en 1923. Des jeunes femmes enthousiastes lors de ce départ, mais certaines n'atteindront jamais la France au vu de la difficulté de traverser les Pyrénées dans ces conditions précaires de l'époque. Et tout ça pour un trousseau de dentelles et tissus, mais à l'époque tellement convoité. Un fait historique réel et très peu évoqué, je n'en avais moi-même jamais entendu parler. 

L'histoire de Rosa est riche, d'un grand réalisme, et vous tournez les pages avec envie et addiction. Oui, sachez qu'il est impossible de lâcher la lecture de ce roman, mais en même temps vous avez envie de faire durer la lecture pour ne pas quitter ce superbe moment. La vie de Rosa est touchante, et on découvre une femme d'un grand courage. Elle a de l'ambition. Et on ne peut qu'être pris d'émotions pour cette femme.

Une histoire racontée des années après, à travers un carnet écrit à Liz... et je vous laisserai découvrir qui est Liz pour Rosa. 

J'ai d'ailleurs beaucoup aimé cette "construction", plutôt cette narration à travers le carnet de Rosa qui s'adresse à Liz. Là aussi, je trouve qu'il y a une note très touchante et bienveillante (à l'instar d'Anne-Gaëlle Huon) de lire les mots d'une femme, Rosa, qui raconte sa vie, son passé, sur plusieurs décennies. 

J'aimerai que l'on en dise le moins possible sur l'ensemble de l'histoire, car je trouve que ce roman est à découvrir sans en connaître les thèmes et traits. C'est un petit bijou !!

Il y a beaucoup d'humour, beaucoup de tendresse, de bienveillance, de courage... Du courage, ces femmes en ont, autant pour les hirondelles que pour ces cocottes parisiennes qui ont osé un jour s'émanciper. Des femmes féministes, qui s'entraident tout en gardant un brin de légèreté et d'insouciance. 

On s'attache fortement aux personnages, et on n'a pas envie de les quitter.... 

Anne-Gaëlle Huon a l'originalité également d'insérer au sein de la galerie de personnages, des figures importantes du début du siècle. Tel Charlie Chaplin et d'autres encore que je vous laisserai découvrir. 

Les décors du Pays basque donnent envie de découvrir cette région. On a envie également d'en découvrir davantage sur la fabrication des espadrilles, artisanat emblématique de cette région, visiter des ateliers.
On sent que derrière l'écriture de ce roman, il y a du travail de recherche, de la documentation sur la région et sur l'artisanat de l'espadrille, de l'observation de gestes de fabrication. C'est un pur bonheur de lire ce roman car on ressent tout ça à travers les mots.

Je suis à chaque fois conquise par les mots d'Anne-Gaëlle Huon, mais je crois que ce roman Les Demoiselles m'a fortement touchée et je ne peux vous l'expliquer entièrement. 


Des Demoiselles qui nous font passer un moment divin. 
Vous n'aurez pas envie de les quitter d'ailleurs. 
J'ai aimé les Demoiselles, les Hirondelles, le Pays Basque, Mauléon, les espadrilles, 
les belles rencontres, la bienveillance qui se dégage de ce roman, 
le champagne, et les perroquets qui chantent des chansons grivoises... 
Merci Anne-Gaëlle Huon pour ce délicieux moment lecture. 





Merci aux Editions Albin Michel pour cette lecture.


lundi 15 juin 2020

La dame de Reykjavik - Tome 2 : L'île au secret





Synopsis :

Attention il s'agit d'un TOME 2


Au large des côtes de l'Islande, l'île d'Ellidaey abrite la maison la plus isolée au monde. C'est sur cette terre sauvage que quatre amis ont choisi de fêter leurs retrouvailles. Mais, après la chute mortelle de l'un d'entre eux, la petite escapade tourne au drame.

L'inspectrice Hulda, quinze ans avant les événements survenus dans La Dame de Reykjavík, n'a qu'une ambition : découvrir la vérité. Pas du genre à compter ses heures, Hulda ne prendrait- elle pas l'affaire trop à cœur ? Elle n'a jamais connu son père et a toujours entretenu avec sa mère une relation en dents de scie. Une vie de famille tellement chaotique que son job semble la seule chose capable de la rattacher à la réalité... Mais sur l'île d'Ellidaey plane une atmosphère étouffante. Les fantômes du passé ressurgissent.


Attention il s'agit d'un TOME 2


Ellidaey est une petite île isolée au large de l'Islande. Des terres magnifiques, sauvages, de grandes falaises, des vents soufflants. Un groupe d'amis de fac a eu l'idée de s'y retrouver après tant d'années sans avoir eu de nouvelles l'un de l'autre. Des retrouvailles pour commémorer la mémoire de l'une d'entre eux, morte il y a 10 ans. Ils se sont organisés un week-end sur cette île, où seule règne une petite maison sur les bords des falaises. Mais les retrouvailles vont rapidement tourner au cauchemar lorsqu'au petit matin manque l'un d'entre eux. Un corps est retrouvé au bas des falaises. 

Hulda est au sommet de sa carrière, et on la retrouve avec 15 ans de moins que dans La dame de Reykjavik. Elle a la cinquantaine, ne compte pas ses heures de travail, et sa vie familiale est meurtrie et elle a besoin de réponses pour se construire. 
Dans son travail, Hulda est tenace, elle a de l'ambition et elle en aura pour mener à bien cette enquête. 

Deux personnes d'un même groupe d'amis, mortes à 10 ans d'intervalle... Voilà qui attise la curiosité d'Hulda, qui est décidée à rouvrir de vieux dossiers.

Voilà l'île d'Ellidaey dévoilant ses secrets... Hulda travaillera comme une acharnée pour trouver la vérité cachée dans les ombres de cette île sauvage. De sombres moments sont prêts à êtres révélés. 

Du mystère, et une ambiance sombre !

J'ai d'abord été conquise par le tome 1 de cette trilogie, notamment par l'ambiance, l'écriture de Ragnar Jonasson, et puis l'originalité de la construction de cette saga. 

Je suis à nouveau conquise par ce tome 2. L'ambiance reste parfaite ! Ambiance nordique, un peu sombre, notamment grâce aux magnifiques décors sauvages de l'Islande superbement décrits par l'auteur, et par cette enquête qui fait ressurgir de vieux dossiers et des non-dits. 

Je ne dévoilerai rien ici non plus (tout comme dans ma chronique du tome 1 de la trilogie) sur la construction de la trilogie. Je trouve qu'il faut en dire le moins possible, car l'originalité de cette construction y fait beaucoup au fait que cette saga est superbe. 

Côté enquête, je l'ai beaucoup aimée avec des secrets révélés petit à petit pour nous amener jusqu'au dénouement. Une vieille enquête menée il y a plus de 10 ans, se mêlant à celle en cours.Une énigme superbement menée, elle démarre lentement pour prendre plus de rythme au fur et à mesure de la lecture. Des rebondissements viennent alimenter l'enquête pour l'enrichir et lui donner un côté addictif. Une enquête riche puisqu'elle mêle deux morts séparés de 10 ans, donc pour résoudre l'enquête en cours, Hulda va devoir aussi résoudre celle d'il y a 10 ans.

Le suspense est au rendez-vous tout comme cette magnifique ambiance nordique, si envoûtante et mystérieuse. Le froid, les falaises, les vents soufflants vous entoureront. 

Hulda est un personnage assez énigmatique et on la découvre plus amplement, à une autre époque que dans le tome 1, sa vie de famille, sa vie professionnelle, ses faiblesses, ses doutes, ses questions sur sa vie. 

Encore une fois, je reste conquise par l'écriture de Ragnar Jonasson. Par l'envie qu'il donne de tourner et tourner les pages à ne plus vouloir lâcher sa lecture, par ses magnifiques descriptions de paysages. Des fjords, des glaciers, des geysers, des sources chaudes, des falaises magistrales soufflées par les vents froids. L'atmosphère est froide, parfois sombre, et en même temps superbe.

L'ambiance nordique de cette saga me plaît énormément. 
Je suis conquise par l'écriture, la construction originale de la saga, le style de Ragnar Jonasson. 
Et je suis désormais impatiente de découvrir le dernier volet de cette trilogie. 



Vous pouvez retrouver ma chronique du Tome 1 de la saga : La Dame de Reykjavik.




Merci aux Editions de La Martinière pour cette lecture

mardi 2 juin 2020

Compassion - Tome 2 - Saga "Ciel sans étoiles"




Synopsis

Attention c'est un tome 2
SPOILER



Les créatures surnaturelles font maintenant partie intégrante de la société.


Le Conglomérat a choisi de les accueillir à bras ouverts, plutôt que de céder à la peur et à la haine. Il a même réussi à rallier à sa cause le messie tombé du ciel, l'Ange flamboyant.


Cet Ange, c'est le meilleur ami de Miranda, elle le retrouve enfin et espère pouvoir profiter d'un peu de paix dans sa vie. Mais quand des entités à la puissance divine vous placent au cœur d'une prophétie millénaire, difficile de disparaître de la scène. la jeune mécha-technicienne se retrouve donc au cœur des machinations, des enjeux de pouvoir et des divergences primordiales.
Attention c'est un tome 2
SPOILER


Les créatures surnaturelles restées invisibles jusque là, ont été accueillies par le Conglomérat et font désormais partie intégrante de la société.

Et pour Miranda,  humaine améliorée d'optis, une nouvelle tâche l'attend. Elle qui pensait pouvoir s'octroyer quelques moments paisibles depuis qu'elle a retrouvé Louis, humain devenu l'Ange flamboyant et accueilli comme le messie par tous. 

Le désir du Prima Ambition est d'arriver à briser la barrière qui isole tout le système solaire. Il n'est pas le seul à le vouloir, le Prima Frustration aussi. Quant à Compassion, elle est prête à tout pour sauvegarder la barrière. Ils sont prêts à tout pour assouvir leurs intentions et dans ce jeu de pouvoir se trouve Miranda. 

Miranda semblerait être en effet la seule personne capable de rompre la barrière, seule être vivant du système solaire à posséder une force dont elle ne se savait pas dotée. 

Tout est bon pour parvenir à forcer Miranda dans cette mission, même à poser un contrat sur sa tête. Elle et son équipe vont donc se retrouver au beau milieu de jeux de pouvoir, de machinations, et se retrouver étirés entre des divergences d'intérêts, des oppositions de Primas qui ont chacun leurs intérêts. 

Quel univers !!

2ème opus de la saga Ciel sans étoiles, et Yoann Dubos nous a vraiment concocté un univers incroyable. 

Après avoir découvert le 1er opus et un nouveau monde très intéressant créer par Yoann Dubos, je retrouve le même univers toujours aussi passionnant. On sent bien que le 1er opus était là pour mettre en place cet univers nouveau, et poser les personnages ; et là dans le 2ème opus nous sommes au coeur de l'intrigue de la saga. Ce nouvel univers, ce nouveau monde si unique se dévoile encore plus et se développe au fil des pages.

L'intrigue est captivante et on se retrouve au coeur de machinations. Il ressort, tout comme dans le 1er opus, des thèmes forts porteurs de messages. L'intrigue est très riche en événements et on y retrouve beaucoup d'actions, ce qui apporte du rythme à la lecture. On retrouve également quelques petits flash-backs du tome 1.

On retrouve les personnages du tome 1, toujours très bien construits. Le personnage de Miranda a gardé son côté caractère fort, courageux. Elle en veut et ne mâche pas ses mots et j'aime beaucoup ce personnage. Toujours un très beau travail sur cette création de personnages de la part de l'auteur tant sur le caractère que sur le côté physique avec des personnages atypiques. On découvre également de nouveaux personnages qui entrent en scène dans ce 2ème volet, notamment avec Trémor, fragment de Frustration (son père, ou créateur). Un personnage plus touchant qu'il n'y parait. 

Le style, l'écriture, sont toujours aussi bons. Toujours autant de créativité de la part de Yoann Dubos, tant sur l'univers, que sur les personnages. Beaucoup de rythme également dans l'écriture. On ressent toujours un beau travail derrière l'écriture, notamment côté sciences. C'est riche et intéressant.

Un univers toujours aussi captivant, une intrigue qui s'étoffe entre manipulations et oppositions 
et qui donne envie de poursuivre les aventures avec la lecture du dernier tome.




Lien vers le tome 1 : ICI



Merci aux Editions Snag Fiction pour cette lecture