Si la vie te donne des citrons, fais-en une tarte meringuée

 

Synopsis : 

Clémence chérit l'existence tranquille qu’elle s’est construite : une vie de couple paisible, un fils adorable et un travail d’assistante dont elle connaît tous les rouages. Un si bel équilibre vaut bien quelques concessions. Alors, avec le temps, Clémence a appris à arrondir les angles. Son petit monde s’effondre le jour où son mari la quitte pour une femme plus jeune. Cerise sur le clafoutis, il lui annonce qu’il reste dans leur appartement tant que celui-ci ne sera pas vendu ! Clémence va devoir choisir : désespérer ou reprendre sa vie en main. Cette épreuve pourrait bien être l’occasion d’une revanche…

Clémence a 43 ans et se sent heureuse et comblée par sa vie. Une vie tranquille qu'elle a su se construire au fil des années. Une vie de couple paisible et heureuse, un fils adolescent très attentionné envers sa mère, et un travail d'assistante qui ne la met pas en extase mais dont elle connaît maintenant toutes les ficelles. Pour en arrivée là, Clémence a dû faire quelques concessions car pour avoir cette vie paisible elle a appris à arrondir les angles comme on dit. Pour passer à travers de possibles tempêtes, Clémence a appris à toujours dire oui et à laisser couler.

Mais la pilule est quand même difficile à avaler lorsqu'en ce jour de mars, son mari oublie de lui fêter au matin son anniversaire. Elle qui croyait passer une journée spéciale, sa journée, se retrouve avec un déjeuner vite fait bien fait dans un petit bistro, servi à l'eau, sans apéritif ni champagne, et un dîner chez sa belle-mère...où Clémence s'attend à tout comme cadeau surprise. 

Mais la petite vie tranquille de Clémence va s'effondrer le jour où son mari, Antoine, lui apprend qu'il la quitte pour une femme plus jeune avec qui il travaille. 

Clémence a du mal à faire surface face à cette annonce.

Le comble de tout, Antoine compte rester dans leur appartement en colocation jusqu'à la vente de celui-ci ! 

Continuer à partager le quotidien de celui qui a été son mari pendant 17 années alors qu'il s'en va chaque jour retrouver une autre ? C'est un cauchemar !!

La proposition de son mari paraissait tellement absurde pour Clémence qu'elle ne trouva rien à répondre. 

Heureusement qu'elle a Alice, sa meilleure amie et collègue de travail pour lui remonter le moral ainsi que le groupe d'amies qu'elle s'est faite sur un forum de pâtisserie "Les Toqués du siphon". La pâtisserie, c'est sa passion. Et c'est toujours un exercice qui arrive à la détendre. Et le groupe de femmes qui se retrouvent sur le forum de pâtisserie va lui être d'un grand soutien. 

Du soutien, Clémence va en avoir besoin car elle va devoir choisir entre le désespoir ou bien reprendre sa vie en main ! Mais elle va devoir affronter tout le sarcasme de son futur ex-mari au quotidien. Elle découvre un homme qui se révèle être tout autre que pendant leur 17 années de mariage. 

Va t-elle décider enfin de ne plus arrondir les angles...

Coup de coeur !!!

Premier roman que je lis de Charlotte Léman et c'est un vrai coup de coeur ! Coup de coeur pour les dialogues qui sont à tomber, pour l'écriture, et pour l'histoire. 

Ce roman fait partie d'une toute nouvelle collection chez L'Archipel, Instants Suspendus. Une collection qui regroupe des romans sur les choses de la vie, des instants suspendus. Des moments qui parlent à tous d'une façon ou d'une autre. Des petites bulles de tendresse qui font du bien lorsqu'on a le roman en mains. Des romans réconfortants. 

Et ce roman, c'est un peu tout ça. L'histoire parlera à chacun. La vie de couple, celle de Clémence et d'Antoine, 17 ans de mariage. Une femme qui a fait beaucoup pour sa vie de famille, et qui a également tout donné pour son travail, qui a su allier les deux. Une femme qui a dû par contre arrondir les angles, comme on dit, pour que tout le monde y trouve son compte. Mais en oubliant de penser à elle parfois. 

Une femme qui tombe de haut lorsque son mari lui annonce qu'il la quitte pour une femme plus jeune. 

Mais ça ne s'arrête pas là, un mari qui décide de rester dans leur appartement jusqu'à ce que celui-ci soit vendu ! Vous imaginez les scènes quotidiennes qui peuvent en découler !!

C'est là que l'humour s'installe car l'autrice a eu la grande intelligence de jouer sur l'humour sans pour autant oublier l'émotion. Humour très présent tout au long du roman, notamment grâce à des dialogues de premier choix et très rythmés mais aussi grâce aux pensées de notre personnage féminin, Clémence. 

L'évolution des personnages est vraiment bien choisie. 

Heureusement, il y a un groupe d'amies formidables autant du côté de femmes qui partagent la même passion, la pâtisserie, sur un forum, qu'auprès d'Alice, meilleure amie de Clémence et collègue de travail qui n'a pas sa langue dans sa poche. Cette amitié autour de la pâtisserie est très belle, autour de femmes qui ne se connaissent ni d'Eve ni d'Adam, qui ne se sont parfois jamais rencontrées, qui s'entraident simplement sur un réseau social. De belles rencontres. 

J'ai adoré le travail autour des personnages, tous autant qu'ils sont. On s'attache fortement au personnage de Clémence, mais aussi de son fils. Cet ado est absolument génial, il prend soin de sa mère, il est attentionné. Hors norme. ;-) 

Le personnage masculin du mari de Clémence est très bien dans cette situation du roman, totalement imbu de sa personne, et Clémence découvre un homme qu'elle ne connaissait pas en lui. 

Le quotidien dans le travail de Clémence est parfaitement bien abordé ! Qui n'a jamais connu le genre de situations que vit Clémence dans son travail, avec un chef totalement chefaillon. Le personnage est merveilleusement bien construit, personnage détestable croyez-moi ! Mais je vous promets de très très bons moments qui vous amèneront le sourire sur votre visage.

De feel-good on passe à comédie, c'est à la fois une belle leçon de vie, une remise en question, un choix de vie, tout en étant drôle et en vous faisant passer un magnifique moment lecture et ça fait un bien fou !! Il redonne le sourire de par son côté positif. Je vous l'accorde, pourtant dans ce synopsis, rien de bien nouveau. Mais je vous avoue que ce roman a un petit truc en plus, et il vous restera un bon petit moment en mémoire. 

Belle écriture, pleine de rythme, d'humour, avec de bons dialogues comme je vous le disais.

Et les pâtisseries retrouvées tout au long du roman vous donneront l'eau à la bouche.  

Sur fond de pâtisserie, un feel-good à ne pas râter ! 

De l'humour, de l'émotion, qui vous feront passer un excellent moment lecture !!

J'en redemande !

Merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture.

Ce que les étoiles doivent à la nuit

 

Synopsis : 

Il n'y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C'est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère.

Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable et plein de panache, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d'un bon oeil. L'un et l'autre vont devoir s'apprivoiser et affronter ensemble les fantômes de leur passé.

Dans ce roman enchanteur et savoureux, Anne-Gaëlle Huon nous entraîne dans un tourbillon d'émotions. Une histoire universelle qui nous parle d'espoir, d'amour, et nous redonne le goût de la vie.

"Il n'y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous."

La vie de Balthazar a changé un soir de l'été 1951 à cause d'un zèbre dans une villa somptueuse des hauteurs de Biarritz. Sans ce zèbre, sa vie aurait pris un autre tournant. Il a 20 ans, et une revanche à prendre sur le monde. 

De nos jours, Liz, Cheffe étoilée, vient de quitter Paris pour se rendre dans le Pays Basque, région qu'elle ne connaît pas du tout. En partant au Pays Basque, Liz part aussi sur les traces de sa mère Romy. Elle est accompagnée de Nana, si fidèle. 

Dans un petit village de l'arrière pays, elle y rencontre M. Etchegoyen, un dandy chic toujours habillé d'un complet du plus grand chic, coiffé d'un chapeau, roulant dans un super bolide. Un drôle de personnage. Le restaurant d'étape "Chez Germaine" perdu dans la campagne, lui appartient. Le Pays Basque c'est sa patrie. Son patrimoine, sa fierté. A son âge, il veut laisser une trace. M. Etchegoyen s'est mis en tête d'en faire une table gastronomique qui ferait venir les touristes, et les villages alentours en tireraient bénéfice. 

Liz lui rit au nez. Elle est en deuil. Elle veut qu'on l'oublie. La cuisine et elle, c'est terminé ! A d'autres la course aux étoiles, la magie des papilles, la créativité infinie !! Liz rend son tablier. Reste à savoir ce qu'elle fera de son futur. 

Pas d'étoile en jeu, juste une reconnaissance régionale qui impliquerait de rafraîchir les lieux, la carte et élargir la clientèle. Il lance le défi à Liz de faire de "Chez Germaine" petite gargote, une adresse gastronomique. 

Liz voit bien que son arrivée dans la région ne plaît pas à Peyo, l'ogre hirsute au tablier taché et le chef actuel de "Chez Germaine". 

Il va falloir mettre de l'eau dans son vin, à la fois pour Liz, à la fois pour Peyo, car il vont devoir travailler l'un avec l'autre, et surtout il va falloir affronter les secrets et fantômes de leur passé. A côté de cela, de belles rencontres vont surgir pour Liz, avec la jeune Gwen et sa petite fille Nine. 

Coup de coeur !!

Je tombe toujours amoureuse des romans d'Anne-Gaëlle Huon. Tellement de sensibilité, de bienveillance, d'humanité, et de choses de la vie, à travers ses mots, ses personnages, et les ambiances délicieuses qu'elle sait si bien retranscrire. Si vous avez aimé "Les Demoiselles", vous allez adorer ce roman !

Pourquoi je dis ça ? Parce dans ce roman, nous retrouvons tout d'abord le Pays Basque que l'on avait découvert déjà dans "Les Demoiselles", et surtout on y retrouve certains personnages à l'heure d'aujourd'hui mais pas que. 

Au coeur de ce roman, nous avons une alternance d'époques entre nos jours actuels et 1951 où le roman démarre. J'ai beaucoup aimé cette alternance des deux époques, qui sont bien entendu liées entre elles mais qui plongent le lecteur dans deux ambiances différentes pour notre plus grand bonheur. 
Le choix est difficile, j'ai adoré les deux époques, les deux ambiances !!

Et quel plaisir de retrouver les personnages déjà croisés dans "Les Demoiselles". On y retrouve une évolution de certains personnages rencontrés dans le précédent roman. 

L'intrigue est magnifique, pleine d'humanité et de bienveillance. Les émotions sont au rendez-vous, comme toujours de toute façon avec Anne-Gaëlle Huon. Un roman riche en surprises, aucun moment de répit et il vous sera bien difficile de lâcher le roman avant d'atteindre la dernière page. Là, vous vous direz que vous auriez prolongé encore et encore auprès des personnages et de l'ambiance du roman.

On s'attache fortement aux personnages, tous autant qu'ils sont. Ici, j'ai même envie de dire qu'il n'y a ni personnages principaux ni personnages secondaires, s'il en manquait un, l'histoire ne serait pas la même. Ils ont tous leur importance, et il dégage de chacun beaucoup d'émotions autant auprès du personnage de Liz, qu'auprès de la petite Nine qui est bouleversante. Des personnages profonds, attendrissants, que la vie a blessé. On ressent très bien leurs fractures, leurs douleurs, leurs peurs, leurs angoisses... 

Les décors sont splendides, et donnent terriblement envie de parcourir les petites routes du Pays Basque pour y découvrir son terroir. On visualise les décors, on ressent les saveurs des produits locaux, ainsi que tous les parfums de cette région...

Ce roman ne va pas seulement bouleverser vos émotions mais également vos papilles. Ici, il est question de cuisine et vos papilles vont s'émoustiller à la lecture du roman qui tourne autour de plats typiques basques. 

On alterne entre une demeure incroyable et des fêtes démesurées qui se déroulent à la Villa de la marquise en 1951 sur les hauteurs de Biarritz, jusqu'à nos jours dans une petite gargote perdue dans le terroir Basque, "Chez Germaine". On découvrira l'histoire de cette gargote au fur et à mesure de la lecture. 

Anne-Gaëlle Huon met également en avant dans ce roman, les coulisses de la restauration, de la gastronomie, notamment avec la course aux étoiles et tout ce qui peut en découler. C'est très intéressant, c'est bien approfondi et vrai. 

Comme toujours, l'écriture est belle, remplie d'émotions et de bienveillance (c'est un mot qui revient souvent pour moi autour des romans d'Anne-Gaëlle Huon). Les dialogues sont à tomber, il y a toujours ce petit soupçon d'humour que l'on connaît à l'auteure. 

Vous l'aurez compris, je conseille vivement de lire "Les Demoiselles" avant la lecture de ce roman.

De l'émotion, du rire, encore une bouleversante histoire 

que nous offre Anne-Gaëlle Huon.

A nouveau un coup de coeur !!

Merci aux Editions Albin Michel pour cette lecture.

Ma chronique : Les Demoiselles

Embrassons-nous sous les étoiles

 

Synopsis : 

L’homme idéal, Flora l’a trouvé en Jack. Dès le moment où il a pénétré dans son magasin de fleurs, cet homme attentionné et diablement séduisant n’a plus jamais quitté ses pensées, ni son cœur. Seulement, Flora s’aperçoit bien vite qu’elle ne peut entrer dans sa vie sans se comparer sans cesse à une autre  : la défunte épouse de Jack, Becca, une ballerine de renommée internationale avec qui il a eu deux enfants. Pour être avec lui et se faire accepter des siens, Flora va devoir faire taire ses incertitudes et déployer tout l’amour dont elle est capable. Et vite, car Jack la convie bientôt à son voyage familial en Écosse, chez la meilleure amie de Becca…

A Lake District, Angleterre, une lettre jetée au feu qui se consume dans la cheminée de Clare...

A New-York, une rencontre. Celle de Flora, fleuriste, et de Jack, cet homme regardant par la vitrine, le regard dans le lointain et portant un chagrin immense sur son visage. 

Une attirance et une connexion naît entre eux au premier instant. Vient ensuite les rencontres furtives, la délicatesse de cet homme, père de famille qui doit élever seul ses deux filles depuis la mort de sa femme un an auparavant. L'envie de renaître et celle d'être encore attaché à Becca, se dire qu'il est trop tôt encore. Ne pas aller vite, prendre le temps avec des rencontres amoureuses pas encore assouvies avec Flora. La connexion entre eux prend de l'ampleur au fil de l'eau. Ils se donnent du temps avant de sauter le pas, mais la frustration est là car ils ont envie l'un de l'autre. 

Vient le moment de présenter Flora à Izzy et Molly, les filles de Jack. Molly, 7 ans, et Izzy bientôt 18 ans. Depuis la mort de leur mère, Izzy tient à coeur son rôle de grande soeur qui sait gérer les peurs de sa petite soeur tout en prenant en compte la peine de son père. Le chagrin est bien présent auprès de chacun d'eux. Jack trouve que sa fille aînée a un courage immense de s'occuper si bien de sa petite soeur. Il ne sait pas que c'est pour ne pas penser au passé.

Jack est bien entendu toujours affecté par la disparition de la mère de ses enfants, mais se rapprocher de Flora l'apaise, leur connexion si particulière est là pour le rassurer. Rapidement, Jack veut que Flora fasse partie de sa famille, pourtant en prenant le temps pour ne pas brusquer ses filles. 

Molly accueille Flora avec toute la légèreté d'une enfant. Elle sent que Flora la comprend dans la disparition de sa mère, et la petite n'a pas tort car en effet Flora comprend la petite fille. Dans cette situation particulière de rencontre, Flora va voir son passé ressurgir. Flora a en effet toujours voulu faire partie d'une famille. Son enfance viendra perturber son esprit, ses émotions. La petite Molly va le ressentir. 

Avec Izzy, les contacts seront beaucoup plus difficiles. Izzy est une adolescente hostile face à l'arrivée de Flora dans leur vie et dans la vie de son père. Voir Molly se rapprocher un peu de Flora lui fait mal. Izzy aimait sentir qu'on ait besoin d'elle. L'amour de Molly lui faisait l'effet d'un baume sur ses blessures. Flora sent bien l'hostilité d'Izzy, elle sent également que quelque chose se cache au fond d'elle. L'hostilité d'Izzy envers Flora est de plus en plus présente et Flora se sent dépourvue face à ça. Elle aurait préféré qu'Izzy pleure et hurle, elle aurait su à quoi s'en tenir. Mais Izzy a plus d'une ressource dans son sac pour faire partir Flora loin de leur famille. Elle refuse de reconnaître une quelconque qualité à la jeune femme qui entre dans leur vie, elle ne veut pas admettre que Flora puisse guérir les blessures de son père. 

Et lorsqu'Izzy apprend que son père souhaite que Flora les accompagne lors de leurs vacances annuelles à Lake District chez l'amie de Becca, la défunte épouse de Jack, Izzy fait ressurgir toute sa colère envers son père et envers Flora. 

A Lake District, Clare s'attend à accueillir Flora avec beaucoup d'appréhension. Comment accueillir celle qui va remplacer sa meilleure amie aux côtés de Jack. 

A Lake District, Izzy est bien décidé à ce que Flora se sente comme une étrangère à la famille. 

A nouveau, le passé et les émotions de Flora de pouvoir appartenir à une famille vont venir la submerger. 

Un feel-good aux thèmes sensibles.

J'adore les romans de Sarah Morgan car ils mettent toujours en avant des situations de la vie et parlent donc forcément à tous. Des romans qui parlent d'amour, d'amitié sincère, d'enfance, de famille, de deuil, de maladie, de travail, etc. Et bien entendu, les émotions sont toujours présentes et vraies, accompagnées de personnages réels qui pourraient faire partie de votre vie, et des ambiances qui réchauffent le coeur. 

Ici, ce roman aborde le thème des familles recomposées et tout ce que cela peut entraîner. Nous avons un personnage féminin, Flora, que nous allons apprendre à connaître au fil des pages et nous allons découvrir son passé douloureux. Des émotions, elle en regorge. Des émotions fortes, tristes. Et on comprendra pourquoi. Elle fait des erreurs, mais toujours dans la bienveillance de vouloir satisfaire l'autre qui se trouve en face d'elle. Mais cela peut parfois jouer en sa défaveur. 

De l'autre côté, nous avons le personnage masculin, Jack. Un homme tiraillé par la perte de sa femme un an auparavant. Un homme qui doit élever seul ses deux filles, sans savoir ce qui pourrait faire plaisir à sa fille aînée, ni voir ce qui ronge les nuits de sa plus jeune fille de 7 ans. 

Et puis, il y a Izzy, adolescente perturbée par la mort de sa mère, et par les secrets qui la ronge et qu'elle ne peut partager avec son père. Des secrets concernant sa défunte mère. Une adolescente qui aime que l'on ait besoin d'elle, autant auprès de son père que de sa petite soeur. Pendant ce temps, elle ne pense ni au passé ni à l'avenir, juste à l'instant présent. Mais à trop vouloir être utile pour tout le monde.... 

Et puis, il y a Molly, la petite fille de 7 ans qui doit faire face à la mort de sa maman, un rôle bien trop dur pour son âge. 

On ne peut qu'être touché par les personnages du roman, par les émotions qui les traversent. 

Et puis on découvre Clare et Todd, meilleurs amis de Becca et Jack. Comment faire face à la femme qui va prendre la place de sa meilleure amie. Clare est elle aussi prise de diverses émotions et appréhende la rencontre. 

Vous l'aurez compris, des émotions palpables et très diverses que vivent chacun des personnages à leur échelle. On comprend la jeune adolescente Izzy, et son hostilité face à Flora. On comprend Flora qui comprend ce que ressent Izzy mais aussi Molly, grâce à son vécu lorsqu'elle était enfant. On comprend Clare et son appréhension.

Des peurs, des doutes, des souvenirs, des envies, des angoisses, du chagrin, des culpabilités face à certains secrets...

Le chemin vers une famille recomposée est semé d'obstacles à surmonter. 

J'ai beaucoup aimé l'évolution de l'histoire qui se fait avec des hauts et des bas comme toujours dans les romans de Sarah Morgan, et comme toujours dans la vie on peut le dire car rien ne se passe d'une façon toute rose. Et c'est ce que j'apprécie avec les romans de Sarah Morgan. On est touché, le fil sensible est bien présent. 

La narration est idéale, un roman choral qui nous offre le point de vue de plusieurs personnages. Ici, les chapitres s'alternent entre Flora, Izzy, et Clare. On retrouve grâce à cela une richesse dans les émotions. La lecture est addictive comme toujours avec les romans de Sarah Morgan. 

Et puis, parlons également des lieux, des décors.... Oh la la, on a qu'une envie, découvrir là où vivent Clare et Todd à Lake District. Une région entourée de lac, des maisons au bord de l'eau, des forêts non loin des habitations. Une boathouse que l'on a envie de découvrir, une petite maison au pied de l'eau du lac. C'est dépaysant, frais, les lieux font un bien fou tout autant que l'histoire et les personnages.

Vous l'aurez compris, je suis une inconditionnelle des romans de Sarah Morgan.

Un roman qui fait du bien, des émotions palpables, 

des personnages d'une grande sensibilité. 

Merci à Collection &H pour cette lecture

Mirebalais ou l'Amour interdit

 

Synopsis : 

Sous la France de Louis XV le bien-aimé, au coeur de cette vie de cour, la marquise de Pompadour trône en reine des favorites jusqu'à l'arrivée impromptue de Mauro. Ce jeune éphèbe à l'insolente musculature a acquis la réputation sulfureuse d'être le meilleur mirebalais du royaume. Dans la torpeur de la nuit, il prête sa fougue pour honorer les dames délaissées par leurs nobles maris fatigués... Mais au sein de cette société d'Ancien régime où l'intrigue se mêle à l'ambition, Mauro va provoquer des inimitiés aussi tenaces que mortelles. Peut-on jouer avec l'amour sans en devenir l'esclave ?
 
William Leymergie se dévoile avec ce premier roman qui nous plonge au coeur de la vie amoureuse de la France du XVIIIe siècle. Une épopée historique haletante qui raconte pour la première fois le rôle des mirebalais, ces hommes de plaisir occultés par l'Histoire alors qu'ils étaient pourtant au centre de ses intrigues.

Au XVIIIe siècle, Louis XV le "Bien-Aimé" est au pouvoir. Il a une favorite : la marquise de Pompadour, femme intelligente, jolie, et surtout ambitieuse. La France compte environ 25 millions d'habitants, et s'apprête à en accueillir un nouveau. Il se prénomme Mauro Mortesagne. 

Dordogne, Mauro, 19 ans, est apprécié de tous au village. Sa bonté, sa gentillesse, sa vigueur sont appréciées notamment dans les tâches paysannes à effectuer sur les terres viticoles du vicomte Hervé Possoles de Meynac. Mais c'est surtout son insolente musculature qui fait sa réputation.  C'est un beau garçon, il le sait. Il en joue d'ailleurs. Même les cuisinières sortent sur le pas de la porte pour apprécier la musculature de son torse nu luisant de sueur. Les femmes sont sous le charme de Mauro. 

Une réputation sulfureuse le suit, les femmes apprécient ses caresses, son insolente vigueur sous les draps, mais aussi ce que la nature lui a offert...

Le curé de la paroisse repère vite ce jeune homme apprécié de tous par ses différentes qualités, il a mené son enquête aux quatre coins de la vicomté et s'est renseigné sur Mauro. L'instituteur a évoqué les capacités de Mauro que ce soit dans les calculs, il a un don pour les mathématiques, et il sait parfaitement lire et écrire. Le curé Noyès a également pu écouter les confessions de certaines femmes qui ne cachent pas d'avoir pu goûter aux talents du fougueux jeune homme. Et pour finir, Mauro n'est pas contre la bataille, il a le sang chaud. 

Le curé Noyès porte un certain intérêt à Mauro, à ses capacités et son intelligence. Il a dans l'idée de prendre Mauro sous son aile en le recommandant pour devenir Mirebalais. Qu'est ce qu'un Mirebalais ? C'est un homme de plaisir lors de soirées organisées par la noblesse pour honorer les dames délaissées par leurs nobles maris d'un certain âge, fatigués, corpulents, et préférant passer du temps aux jeux... La musculature de Mauro et sa réputation sulfureuse vont faire de lui le meilleur Mirebalais du royaume. Il faut pour cela avoir un certain talent, comme Mauro. Mais il faut également savoir rester discret. Lors de ces soirées organisées, le port du masque est requis, et lorsque le soleil se lève, la discrétion est de rigueur. 

Mais la fougue et le succès de Mauro auprès de ces dames de la noblesse vont lui jouer de mauvais tours, Mauro va provoquer quelques inimitiés pouvant lui couter la vie. 

Le succès et le talent de Mauro vont faire le chemin jusqu'aux oreilles de la Pompadour à l'Hôtel d'Evreux... 

Mais jouer avec l'amour peut être dangereux, au point d'en devenir l'esclave...

Quelle belle surprise !!

Voici donc le premier roman historique de William Leymergie et ce fût une très belle découverte. William Leymergie a déjà écrit, mais jamais de roman. Il s'agit de son premier, et je suis donc agréablement surprise par ce 1er roman. On peut même dire que j'ai adoré l'ambiance de cette épopée historique.

Une intrigue qui vous tient en haleine du début à la fin, et on redemanderai même !! On est très vite happé par l'intrigue historique, par l'ambiance et par les personnages très attachants. 

Un récit plein de rebondissements, de rythme. Une aventure haletante. J'aurai eu envie qu'elle dure un peu plus longtemps pour pouvoir vivre encore quelques aventures en compagnie de Mauro et de ses amis. Intrigue vraiment bien menée du début à la fin. On y découvre même un côté historique que moi-même je ne connaissais pas, l'histoire des Mirebalais. 

Un fait historique réel, les Mirebalais sont des hommes de plaisir qui bien souvent se retrouvaient au coeur d'intrigues historiques importantes. Ce nom Mirebalais vient d'une race d'ânes reproducteurs qui a pris le nom d'un village dans le Poitou, Mirebeau. On appelle ces ânes des mirebalais, ils sont particulièrement robustes... Des hommes portent ce même nom, Mirebalais, pour leurs capacités et leurs musculatures, ainsi que pour leur réputation sulfureuse. 

Ils doivent rester discret de leurs ébats avec les épouses des nobles hommes, et ils doivent veiller à satisfaire les désirs de ces femmes de la noblesse pendant que leurs maris préfèrent le jeu. Des messieurs bien souvent âgés, de corpulence grasse, fatigués, et n'arrivant plus à satisfaire leurs jeunes épouses.

Dans ce roman, William Leymergie met en avant ces hommes peu connus. Des hommes de plaisir occultés par l'Histoire alors que bien souvent ils se retrouvaient au coeur même de ses intrigues du fait de leur position au sein de la noblesse.

On fait la connaissance de Mauro à sa naissance puis à son adolescence. Un jeune homme ayant toutes les qualités qu'elles soient physiques ou intellectuelles. Le curé du village veut le prendre sous son aile et a de l'ambition pour lui. Tout un groupe d'amis se lie à Mauro pour de belles aventures historiques qui nous mèneront de la Dordogne à Paris.

Des personnages bien construits, intéressants, attachants. J'ai adoré le personnage de Mauro, toujours serviable, attentionné, courageux et ayant l'esprit de bravoure. On le suit dans son évolution, au fil de son destin.

Les décors nous plongent directement sur des terres agricoles, viticoles, de Dordogne et c'est un vrai plaisir. Mais on se retrouve également transporté à Paris et Versailles, dans des lieux qui ont marqué l'Histoire tel l'Hôtel d'Evreux, dans la chambre même de la Pompadour. 

J'ai aimé la plume de l'auteur, c'est fluide, addictif même. J'ai trouvé les dialogues agréables, avec ce soupçon d'humour que l'on connaît à l'auteur, très appréciable tout au long de la lecture. On y retrouve également quelques scènes grivoises (^^), avec ces hommes de plaisir peu connus de l'Histoire et mis en lumière, quelques scènes coquines étaient de mise.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré cette épopée historique et subtilement grivoise, 

mais aussi découvrir ce fait historique occulté de l'Histoire que sont les Mirebalais. 

Une belle découverte avec cette aventure captivante.

Merci aux Editions Albin Michel pour cette lecture.