The man you need

 

Synopsis : 

Attention, Tome 2 de The Bromance Book Club

Il croyait si bien connaître les femmes…

Cheffe pâtissière dans un restaurant de prestige, Liv pensait avoir décroché le job idéal. Jusqu’à ce qu’elle se fasse renvoyer pour avoir surpris son boss en train de harceler une employée. Depuis, Liv n’a qu’une idée en tête : le mettre hors d’état de nuire. Pour y parvenir, elle voudrait bien pouvoir se passer des services de Braden Mack, cet homme d’affaires riche et sexy, bien trop protecteur à son goût, qui insiste pour l’aider. Mais elle n’a pas le choix : elle va devoir œuvrer dans l’ombre avec lui si elle veut faire tomber son ancien chef. Ce qui s’avère épineux car, même si Mack a le don de l’exaspérer, sa présence magnétique provoque en elle des sensations incontrôlables…

S’il y a une chose que Mack ne supporte pas, ce sont les hommes de pouvoir qui se croient tout permis. Alors, quand la volcanique Liv lui raconte que son ex-patron tente de l’intimider, son sang ne fait qu’un tour. Il va faire payer ce salaud et, au passage, prouver à Liv qu’il n’est pas le play-boy futile qu’elle imagine. Mais comment aider une femme qui se braque à la moindre suggestion, la seule que son charme laisse indifférente ?

Liv a travaillé dur pour en arriver là où elle est, cheffe pâtissière dans un restaurant de luxe réputé et considéré comme le plus branché de Nashville. 

C'est dans ce restaurant que Braden Mack a décidé d'emmener sa conquête actuelle. Braden est un accro de lecture et pas n'importe lesquelles. Braden lit des romances depuis des années. Il pense que la lecture de romances fait de lui un expert en amour auprès des femmes. Il tient compte de ce qui est dit dans les romances, et il se fit à ses lectures pour séduire et comprendre les femmes. Il a monté un club de lecture avec ses potes. Parmi eux, il y a le beau-frère de Liv. Mais bien sûr, personne ne sait que ces hommes lisent des romances, et qu'ils en discutent en club de lecture. C'est leur secret, personne ne doit le découvrir. Surtout que parmi eux, se trouve des célébrités du sport et célébrités de Nashville, comme Braden par exemple. Braden a très bien réussi sa vie, parti de rien il a monté tout un réseau de cafés et bars branchés.

Liv, en tant que cheffe pâtissière, est réclamée ce soir là en salle pour exposer le plus cher des desserts à la carte commandé à une table. Elle va tomber nez à nez avec Braden, l'homme qui a commandé le dessert pour épater sa conquête. Liv n'a jusque là que croisé la route de Braden, mais à chaque fois ce fût un peu houleux. Voir Braden ici ce soir la déstabilise. Et la soirée va être une catastrophe. Convoquée dans le bureau du propriétaire, un homme encensé par toute la jet set, Liv va découvrir qu'il harcèle l'une de ses collègues. 

Elle le surprend en train d'harceler sexuellement une jeune hôtesse qui n'ose se rebeller. Liv vient au secours de sa collègue en se confrontant à son patron mais elle se fait virer. 

Dès lors, elle n'a qu'une idée en tête : se venger de son ancien patron et le dénoncer aux yeux de tous, faire connaître ses abus auprès des jeunes femmes. Mais l'homme a du pouvoir, Liv est rapidement blacklistée dans toute la ville. 

Un seul homme est prêt à la soutenir lorsqu'il apprend la réalité des faits. Braden Mack. Il ne supporte pas que les hommes de pouvoir se croient tout permis, d'autant plus en harcelant sexuellement des femmes.

L'opération s'avère épineuse pour Liv car elle ne supporte pas le play-Boy qu'est Braden Mack. Mais celui-ci est prêt à tout pour aider Liv et mettre à mal son ex-patron, tout en prouvant à Liv qu'il n'est pas le play-boy qu'elle pense. Pour cela, il va avoir besoin de ses confrères du Bromance Book Club. 

Une lecture doudou !!!

J'ai adoré ce moment livresque ! Un roman qui fait du bien, un new adult captivant, qui ose parler du harcèlement sexuel en milieu professionnel. 

J'ai par contre été surprise pendant ma lecture, de découvrir qu'il s'agissait là du 2ème opus d'une saga : Les hommes virils lisent de la romance, The Bromance Book Club. Il n'était indiqué nulle part que ce roman faisait partie de la série. Malgré cela, cet opus peut se lire indépendamment, et je pense du coup que chaque opus peut être lu individuellement car chacun est ciblé sur un des personnages masculins du club de lecture. Le souci c'est que du coup on est un peu spoilé à la lecture de ce 2ème volet en découvrant un peu la trame qui s'est jouée au cours du 1er opus. Mais bon, ça n'est pas bien grave dirons-nous.

J'ai adoré l'histoire de ce roman The man you need et tous les thèmes abordés. Je trouve déjà très original de mettre en avant des hommes qui lisent des romances, et qu'ils en discutent en club de lecture afin de s'entraider dans des moments délicats de la vie quotidienne au sein de leurs couples. Très peu d'hommes osent en effet parler de problèmes de couple, eux le font, se soutiennent, et prennent conseils dans des romances. Je trouve ça très fun et original ! Et l'auteure nous démontrera certaines choses du coup mais je ne peux en dire plus... 

Deuxième point que j'ai aimé dans les thèmes abordés, c'est le harcèlement en milieu professionnel. L'auteure met bien en avant toute la puissance d'un riche homme d'affaire, réputé dans toute une ville, encensé même dirons-nous par ses confrères et toute la jet-set. Un homme qui a tellement de pouvoir qu'il cache ses faits sur de jeunes femmes. Un homme qui utilise sa puissance pour harceler sexuellement qui bon lui semble. L'auteure met bien en avant ce à quoi sert cette puissance et célébrité. 

L'histoire est très agréable à lire, elle à un côté qui fait du bien sur bien des points. J'ai aimé son évolution, ainsi que le fait que l'histoire paraisse bien réelle. 

Les personnages sont très attachants !! Autant sur le personnage de Liv, une jeune femme prête à tout, pleine de courage pour oser s'affronter à un requin. Elle a encore un peu la maladresse d'une jeune femme, elle a aussi un fort caractère et se rebelle facilement, et c'est ce qui la rend touchante aussi. J'ai beaucoup aimé la relation qu'elle a avec ses propriétaires, des retraités qui gèrent leur petite ferme en campagne. Liv est pleine de fraîcheur et ne veut déranger personne, alors elle prend beaucoup sur elle. 

Les personnages masculins sont tous à tomber ! Des hommes plutôt play-boy dans leurs looks et musculatures, férus de sport, grands sportifs de haut niveau même pour certains, tous très connus sur Nashville. Ils forment donc un club de lecture de romances, qu'ils gardent secret bien sûr. Dès que l'un d'entre eux a un problème, n'importe lequel, ils sont tous là pour venir en aide. 

On apprend à connaître Braden, il a un fond émotionnel très intéressant et il s'avère beaucoup moins futile qu'il ne veut le paraître. L'homme est bienveillant et protecteur envers autrui.

Les dialogues sont à tomber. Il y a beaucoup d'humour tout au long de la lecture, à la fois dans les dialogues, mais aussi dans certains caractères des personnages. Les situations sont parfois très cocasses et vous donnent le sourire. On retrouve également de l'émotion dans les mots de l'auteure, sur des sujets comme la famille, l'amitié, le harcèlement. 

Le message est fort, se battre en tant que femme pour vaincre les abus en milieu professionnel. 

J'ai hâte désormais de découvrir le 1er volet de The Bromance Book Club même si du coup je suis un peu spoilée. 

Une lecture qui m'a charmée par son originalité, son message fort, son humour, 

son effet feel-good, et ses personnages totalement attachants !

Merci à la Collection &H pour cette lecture.

La mémoire volée

 

Synopsis : 

Quels secrets se cachent entre les murs de l’imposante demeure de la plus ancienne famille du Mississippi ? Missionné par G.W Wesbrook, le patriarche du clan, pour retrouver sa petite fille Leslie Anne qui vient de fuguer, Dante Moran a la sensation gênante de faire intrusion dans une affaire de famille complexe, douloureuse. Une histoire à laquelle il se sent complètement étranger, jusqu’au jour où il rencontre Tessa, la mère de Leslie Anne. Troublé d’abord par la beauté fragile de Tessa, Dante reçoit un choc lorsqu’elle plonge ses yeux dans les siens. Car ce regard réveille en lui l’éclat d’un autre regard, le souvenir d’une autre femme, perdue il y a longtemps…

Dante Moran est enquêteur auprès de la Dundee Agency, une agence privée qu'il a intégrée après de bons et loyaux services auprès du FBI. Il se sentait plus à sa place à la Dundee Agency qu'au FBI où il s'était toujours senti à l'étroit. Son côté rebelle lui a toujours valu d'être tenu à l'écart par ses supérieurs, si bien que l'agence privée lui convient mieux. 

Dante a toujours voulu travailler dans son milieu, depuis la disparition de sa petite amie Amy. Le cadavre n'a jamais été retrouvé et d'une certaine façon, son travail au FBI lui permettait de faire quelques recherches. Quant à l'enquête sur Amy, elle a été classée comme faisant partie des victimes du tueur et violeur en série. 

Remontons le temps 17 ans plus tôt. Dante a 19 ans, et lui qui vadrouillait de fille en fille n'a eu d'yeux que pour Amy au jour où il l'a rencontrée. Amy et lui, s'était l'amour fou. Amy travaillait dans un restaurant le soir, et Dante avait pour habitude de passer la prendre en voiture lorsqu'elle terminait son service. Ce soir là, Dante était en retard, coincé à la fac avec un pneu crevé à sa voiture. 

En arrivant sur le lieu de travail d'Amy, le restaurant est fermé, et Amy n'est nulle part. En faisant les cent pas sur le trottoir, Dante découvre le pendentif qu'il lui avait offert. 

Amy venait d'être l'une des victimes d'un violeur et tueur en série qui s'attaquait au même profil de jeunes filles, même type de visage, cheveux blonds, même âge. 

Depuis ce jour, Dante n'a jamais su retomber amoureux d'une autre femme. Pas un seul jour ne s'est passé sans qu'il ne pense à Amy.

Revenons à l'heure actuelle, 17 ans après ces événements. 

L'Agence Dundee se voit confier une affaire demandée par le gouverneur du Mississipi pour un riche homme d'affaires, G.W. Westbrook. La petite-fille de G.W. Westbrook s'est enfuie de chez elle. Elle a 16 ans et n'a jamais posé l'ombre d'un problème jusqu'à présent. Ni le grand-père, ni la mère, Tessa Westbrook, ne peuvent fournir d'explications à cette disparition. 

En étudiant le dossier, lorsque le regard de Dante tombe sur la photo de la jeune fille, il n'a pu se résigner à détacher les yeux de la photo. Une jeune fille ravissante et étrangement familière. Fantôme, était le mot exact pour décrire la sensation qu'éprouvait Dante en regardant la photo de la jeune fille. Comment expliquer que cette adolescente inconnue soit le portrait craché de son Amy ? Amy, son premier et unique amour, morte à 17 ans seulement. Et qui en aurait 34 aujourd'hui si la vie ne lui avait pas été brutalement arrachée. 

Dans le domaine familial des Westbrook, Dante va éprouver quelque chose d'étrange envers la mère de la jeune fille disparue. Tessa le trouble, une émotion qu'il n'a plus jamais ressenti depuis la mort d'Amy. L'enquête va être délicate, troublante, pour Dante, d'autant plus que certains secrets de famille vont devoir éclater au sein de la famille Westbrook.

Une lecture agréable mêlant polar à la romance.

Une lecture bien sympa qui m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement, avec des personnages intéressants à suivre et un contexte intéressant également à suivre.

L'intrigue est bien ficelée et même si on sent venir certaines choses, on n'en connaît pas forcément les aboutissants et n'avons pas toutes les clés pour tout comprendre avant d'en terminer la lecture. Une intrigue qui mêle différents thèmes, les liens familiaux, la culpabilité... 

Les liens familiaux sont très intéressants, on se retrouve au coeur d'une famille, la famille Westbrook, assez étrange je dois dire car chacun des membres cache des secrets. Et l'auteure amène également ici la question : qu'est-on prêt à faire pour sa famille, pour l'amour de sa famille. 

Autre thème intéressant : la culpabilité. Celle que ressent Dante depuis l'âge de ses 19 ans. Et si il était arrivé à l'heure pour venir chercher sa petite amie. S'il n'avait pas crevé. Il s'en veut ce soir là de ne pas être arrivé à l'heure habituelle. Comment vivre avec cette culpabilité sur les épaules. Lorsque celle que l'on aime, son premier amour, disparaît du jour au lendemain. On sait qu'elle a été victime d'un maniaque, d'un tueur en série, d'un violeur, mais on n'a jamais retrouvé son corps. Comment vivre avec cette impression.... 

L'auteure nous offre alors un personnage bien abouti, celui de Dante. 

L'intrigue a un certain intérêt, la disparition d'une ado qui ressemble étrangement au premier amour de Dante. Comment est-ce possible ? est l'une des questions de l'intrigue. Et vient ensuite le pourquoi de la disparition qui est une autre question de l'intrigue du roman. 

Les personnages sont intéressants à suivre, je vous ai parlé du personnage de Dante. Vient ensuite le personnage de Tessa Westbrook, cette femme qui arrive à troubler Dante depuis son amour pour Amy. Mais ressent-il quelque chose de nouveau pour cette femme, ou bien voit-il en elle ce qu'il aimait en Amy à travers ses yeux. Les émotions de Dante sont assez ambiguës ce qui apporte un certain piquant à l'histoire. Tessa est quant à elle assez énigmatique, cela est dû à son passé. Victime d'un accident de voiture il y a quelques années, elle ne se souvient plus de sa vie d'avant ni même quand sa fille était enfant. Une femme qui a dû se reconstruire au jour où elle a repris connaissance à la suite de son accident.

Le personnage du patriarche de la famille Westbrook, le grand-père, est lui très mystérieux. J'ai eu beaucoup de mal à le cerner. On sent, on sait qu'il cache quelque chose. En bien, en mal ?

Les autres membres de la famille Westbrook sont, tous autant qu'ils sont, très étranges je dois dire.

La plume de l'auteure est fluide, il y a du rythme tout du long de la lecture et Beverly Barton mêle parfaitement le côté suspense à la romance sans que cela soit non plus "olé olé" dirons-nous. La partie énigme et suspense tient la plus grande place dans l'histoire.

En bref, une intrigue bien ficelée et efficace, 

un polar romantique qui m'a fait passer un bon moment livresque.

Les pionnières - Tome 1 : Une place au soleil

 

Synopsis : 

Irlande, début des années 1860. Keara Michaels ne quitterait pour rien au monde sa terre natale et ses deux sœurs. Mais le destin est parfois cruel... Enceinte et sans le sou, elle est contrainte de traverser les océans pour gagner l'Australie. Toute seule : le père de son futur enfant, qui est marié, ne l'accompagnera pas.

Dans le même temps, Mark Gibson, un chercheur d'or, doit fuir le Lancashire pour échapper à la vengeance de son beau-père. Et tenter sa chance à l'autre bout du monde. C'est à Rossall Springs, à deux heures de route de Melbourne, qu'il ouvrira une auberge...

Est-ce là que Keara rencontrera l'homme de sa vie ? Le premier volet de la nouvelle trilogie d'Anna Jacobs, la romancière aux trois millions d'exemplaires vendus dans le monde.

1860, Keara Michaels est l'aînée des trois filles de la famille Michaels. A la maison, tous crient famine, et sa mère attend un 4ème enfant. Keara, elle, n'a que la peau sur les os pour une fille de seize ans. Toutes les besognes difficiles de la maison, c'est elle qui s'en charge. car l'homme de la maison n'a d'yeux que pour la boisson. 

Pour Keara, sa mère et ses soeurs sont tout. Son père, elle l'a en horreur. L'homme est violent et sous l'emprise de l'alcool à longueur de journée. 

Pour rien au monde, Keara n'aurait voulu quitter sa famille. Mais certains du village savent comment ça se passe avec le père de Keara et tous ont peur pour les filles de la famille. Tout le monde estime que Keara mérite une vie meilleure. Si bien que Keara est envoyée dans le Lancashire, embauchée par Théo Mullane comme femme de chambre auprès de son épouse. Théo Mullane est le propriétaire du grand domaine où vit Keara et sa famille en Irlande. Mais c'est pour être auprès de sa femme dans le Lancashire qu'il l'embauche. 

Un destin cruel va s'acharner sur Keara, elle qui ne voulait pas quitter déjà sa famille, sa mère et ses deux petites soeurs. 

Elle va se retrouver contrainte et forcée de traverser les océans pour gagner l'Australie, sans un sou en poche.

En Australie, à cette même époque, se trouve Mark Gibson. Il a quitté le Lancashire pour éviter la vengeance de son beau-père. Contraint de fuir, il s'est décidé pour l'Australie ayant entendu que l'on pouvait y faire fortune notamment par le biais de la prospection d'or. Mais il va vite déchanter, et la vie va elle aussi s'acharner contre lui. 

De chercheur d'or il va rapidement revenir à ses premières amours, la cuisine. Il va ouvrir une auberge au fin fond des terres d'Australie pour ne pas y être trouvé.

C'est en pleine brousse que, pour des raisons bien différentes, Keara, et Mark, vont devoir affronter leur passé. Et même ici, la menace guette l'un et l'autre.

Coup de coeur !

Coup de coeur pour ce 1er volet de la saga "Les pionnières". Première fois que je lis un roman d'Anna Jacobs et je suis totalement conquise. Il y a tout !! Une histoire superbe avec de l'aventure, de l'amitié, de l'amour, des liens familiaux, du courage, de la passion, etc. Une plume magnifique qui vous transporte dans des contrées incroyables. J'en viens donc aux décors grandioses, et un dépaysement assuré, tant sur les décors irlandais que les décors australiens. Et rajoutons, un roman historique en prime. On pourrait rajouter tant de choses encore... Ce premier opus est tout simplement superbe.

Dès le début de ma lecture, je me suis sentie transportée, tout d'abord en Irlande en 1860 où les conditions de vie sont difficiles pour notre héroïne Keara mais aussi pour toutes les femmes de la famille Michaels. On se prend d'attache pour cette jeune femme de 16 ans qui prend sur elle pour que la vie soit la plus agréable possible pour sa mère et ses deux petites soeurs, autant qu'il soit possible de l'être dans les conditions de vie où elle se trouvent avec un père et mari violent. 

On suit les aventures de Keara, mais aussi d'autres personnages que l'on va rencontrer au fil de l'eau. Des aventures extrêmement riches et intéressantes à suivre. L'histoire en devient totalement captivante et vous n'avez qu'une envie, celle de faire défiler les pages sans en arrêter la lecture du roman tellement vous avez envie de savoir ce qui va se passer comme aventure au fur et à mesure. 

L'aventure en Australie est captivante, on y découvre les premiers pionniers arrivés sur cette terre. Tous venus pour y faire fortune, ou au moins pour y vivre mieux. C'est le choix de Mark Gibson dans un certain sens, contraint certes de quitter le Lancashire mais il a choisi l'Australie. Ca ne l'est pas pour Keara envoyée contre son grée en Australie. 

Dans ce roman, deux intrigues s'entremêlent ce qui rend riche et captivante l'aventure.

La découverte de ce pays à cette époque est passionnante. 

La vie pour Keara est très injuste, celle de la vie des classes dites inférieures à cette époque. Et on découvre une jeune femme à l'âge de 16 ans, d'un très grand courage, qui ne ménage pas sa peine, et qui malgré un destin contrarié tente d'aller jusqu'au bout de son rêve. 

J'ai aimé également le personnage de Mark Gibson, on le découvre au fur et à mesure, et on se prend d'attache pour lui et pour ses convictions. 

Théo Mullane, maître d'un grand domaine en Irlande, est lui aussi un personnage très intéressant à suivre. On le voit évoluer au fil du roman. Un homme qui nous attendrit, je ne peux en révéler trop à son sujet, et on ne peut le comprendre qu'à la lecture du roman.

Côté décors, je vous l'ai dit, ils sont grandioses. Dépaysement assuré dans cette saga d'aventure historique. La découverte de l'Australie à cette époque est d'un grand intérêt. Le fait que l'auteure parle si bien de ce pays joue beaucoup dans le côté captivant du roman en plus de la magnifique intrigue. 

La plume d'Anna Jacobs est très belle, pleine de passion, totalement captivante. Elle donne aussi beaucoup de relief à tous ses personnages je trouve, ce qui rend intéressante la lecture. Elle met bien en avant certains thèmes, les différences de classes sociales, les liens familiaux, la découverte de nouvelles terres, mais aussi la vengeance, la haine. 

Je n'ai qu'une hâte, poursuivre l'aventure avec le 2ème volet de la saga. 

Coup de coeur pour le 1er volet d'une saga d'aventure historique qui mêle parfaitement une intrigue captivante à l'amour, l'amitié et la découverte de terres lointaines.

Merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture

Confessions d'une fille invisible, rejetée et (un peu) drama-queen

 

Synopsis : 

Décidément, plus rien ne va dans la vie de Teanira. Elle devait déjà supporter son prénom étrange, sa famille envahissante et son monosourcil gros comme une chenille... mais depuis que son père a été licencié et qu'ils ont dû déménager chez les grands-parents de Teanira, elle va devoir reprendre sa vie à zéro. Nouvelle élève dans un lycée où elle ne connaît personne, Teanira est persuadée que tout va très mal se passer. En même temps, dans son ancienne école, tout le monde se moquait d'elle et de ses chagrins d'amour...

Mais cette année sera celle d'un nouveau départ, celle où elle se fera finalement des amis ! Enfin, ça, c'est ce qu'elle espère... ou bien est-elle vouée à la solitude éternelle ? Dans tous les cas, ce qui est sûr, c'est que Teanira est (un peu) drama-queen !

Teanira, que l'on nomme aussi Tetê, vient de déménager à Copacabana chez ses grands-parents. Un appartement pouvant l'accueillir ainsi que ses parents. Les difficultés s'accumulent pour les parents de Tetê, son père vient de perdre son emploi et ils ont été dans l'obligation de mettre en vente leur superbe appartement.

L'appartement de ses grands-parents est plus petit, et Tetê va devoir partager sa chambre avec son arrière-grand-père. Alors, en plus de perdre toute intimité, elle va devoir partager un espace avec 5 membres de sa famille qui ne savent pas parler sans crier, et qui se disputent tout le temps. A cela se rajoute le fait de changer de lycée. Tetê n'a plus ses repères. 

Changer d'établissement est un vrai cauchemar pour elle. Tetê est une ado timide, qui a toujours été ignorée dans le milieu scolaire, affublée de surnoms hilarants (pour les autres, pas pour elle), et visée par des blagues effroyables dans son ancienne école. Alors changer d'établissement est difficile pour Tetê, tout va recommencer avec les surnoms débiles, les blagues contre elle... 

Pour quelqu'un comme Tetê, qui se trouve laide et maladroite, qui transpire plus que la plupart des gens, qui a l'estime de soi dans les talons, des changements comme celui-ci équivaut à une tragédie même si le fait d'avoir quitter son ancienne école est également un grand soulagement.

La seule chose qui console Tetê c'est sa grande passion, la cuisine. Elle régale d'ailleurs toute sa famille avec ses recettes.

Tout va être nouveau, et elle est terrifiée à l'idée d'être à nouveau exclue ou à nouveau victime d'intimidations. Est-ce qu'elle allait être rejetée toute sa vie par les gens populaires ? Teanira espère trouver enfin des amis, peut-être est-ce son côté drama-queen qui pourra l'aider...

Une lecture young adult.

Un roman young adult écrit par Thalita Rebouças devenue une icône de la littérature jeunesse brésilienne. Ses romans sont souvent adaptés en série/film sur Netflix, dont ce roman Confessions d'une fille invisible, rejetée et (un peu) drama-queen. 

Pour ma part, je n'ai pas vu la série, et me suis donc fiée au roman. Un roman que j'ai trouvé très intéressant et à mettre dans bon nombre de mains d'adolescents. Un roman young adult mais plutôt pour jeunes adolescents tout de même car j'ai trouvé le style d'écriture très jeune (12/13 ans).

Le thème fort de ce roman est, vous l'aurez compris, le harcèlement scolaire. Un thème très intéressant et à ne pas négliger, et ici il est abordé sous toutes ses formes. Que ce soit le harcèlement scolaire sur le physique, social, ou bien les choix amoureux. Aucun tabou ici et j'ai trouvé ça génial. 

Notre héroïne, Tetê, est une ado mal dans sa peau. Elle est en surpoids, elle a des problèmes de transpiration, et pour ne rien arranger elle a une famille un peu extravertie et très bruyante. Cette jeune ado mal dans sa peau manque de beaucoup d'estime de soi, certainement le fait d'avoir été négligée toute sa vie à l'école par ses autres camarades de classe. En manque d'estime de soi, elle ne tient donc aucun respect pour soi non plus et ne fait aucun effort pour se mettre en valeur, bien au contraire. Comme si elle cherchait à faire toujours dans le mauvais sens. Même si sa grande passion c'est la cuisine, elle va tout faire pour manger les plus mauvaises cochonneries possibles c'est à dire manger des sandwichs bourrés de sauces différentes, etc. Elle n'essaye pas non plus de se mettre en valeur, bien au contraire aussi de ce point de vue là. Tetê ne se brosse plus les cheveux, ne s'apprête pas dans ses tenues vestimentaires, porte toujours sa vieille paire de lunettes et elle a un problème de pilosité, avec notamment un monosourcil qu'elle ne veut pas épiler...

Tout en abordant ces thèmes autour de l'adolescence, de l'estime de soi, du manque de confiance en soi, du harcèlement scolaire, l'auteure joue aussi sur la carte de l'humour et de l'autodérision qui rend le roman très drôle et frais. Le roman, sans trop vous spoiler et vous dévoiler le contenu, fait comprendre à l'héroïne qu'elle peut être aimée, qu'elle a le droit d'être aimée.

On s'attache aux personnages, à Tetê bien sûr qui est la cible de railleries perpétuelles et prise en grippe à chaque instant pour des choses qu'elle n'a pas commises. Bien sûr, on a aussi envie de la secouer un peu pour avoir plus d'estime de soi mais on n'est pas dans la tête de chacun pour éprouver ce que la personne ressent. Et puis, on s'attache à d'autres personnages qui entrent en scène au cours de l'histoire. Un des personnages m'a tout de suite conquise, le personnage de Zeca. Il devrait y avoir des personnes comme Zeca un peu plus souvent !!! Zeca, un ado que Tetê va rencontrer dans son nouveau lycée, est un ado qui ne cache pas ses choix amoureux et qui n'a pas peur du qu'en dira-t-on dans ses choix vestimentaires ou autres, et il s'en fiche royalement. Il va apporter beaucoup à Tetê.

L'histoire se passe au Brésil, pays de l'auteure. Les prénoms ne nous sont donc pas communs, ainsi que quelques situations. 

L'écriture est, comme je vous l'ai dit, très jeunesse je trouve. Notamment dans les dialogues. Le roman s'adressera donc à un public jeune. Mais c'est une écriture fraîche et pleine d'humour qui vient alléger les thèmes forts abordés. 

J'ai adoré la présentation du livre. Outre cette superbe couverture, on retrouve une mise en page de qualité à l'intérieur. Des dessins à chaque début de chapitre, ainsi que des pages de cahier de recettes de cuisine glissées à l'intérieur même du texte du roman. Des recettes qui, d'ailleurs, donnent envie et je pense en faire certaines ! 

Et puis, des inserts également d'échanges de sms au coeur même du roman eux-aussi. 

Cette présentation vient également alléger la lecture et la rend fraîche également à ce niveau là.

Un roman qui explore des questions importantes, le harcèlement scolaire, le manque d'estime de soi, de confiance 

en soi, mais aussi les questions importantes de l'adolescence relatives à l'amitié, l'amour. 

Un roman que je conseille aux 12/13 ans.

Merci aux Editions Michel Lafon pour cette lecture

La solitude des femmes qui courent

 

Synopsis : 

Depuis son divorce, Justine court après la vie dans un Paris qu'elle ne reconnaît plus. Tout se chevauche et se bouscule : son travail en perdition, ses amours inexistantes, ses inquiétudes de mère. Ses seuls moments de répit, elle les trouve à Nanteuil, le village de son enfance.
Un jour, elle découvre une rose fraîche sur la tombe de son père. Qui peut bien l’y avoir déposée  ?
En essayant d’élucider cette énigme, Justine va découvrir des secrets de famille insoupçonnés, et trouvera au passage le courage de reprendre son existence en main.
Une belle histoire de famille, d’amours et d’amitiés, et surtout d’espoir.

Justine Trévise est une maman divorcée depuis 2 ans et qui élève sa fille Adèle, 7 ans. Lorsqu'Adèle n'est pas chez son père le week-end, Justine et sa fille prennent le train Gare Montparnasse, direction Nanteuil, un village des Deux-Sèvres. Le village de Justine, celui de son enfance, celui où vit son amie d'enfance Delphine et ses deux enfants. Delphine vit seule également avec ses enfants, son mari préférant mettre un point d'honneur à son métier, sa passion, reporter photographe. On ne peut pas dire qu'ils soient séparés, ils vivent à l'autre coin du monde l'un et l'autre. 

Delphine en veut à son mari de préférer son métier à sa famille. Contrairement à Justine qui n'en veut plus à Benjamin, son ex-mari, de leur séparation.

Elles sont toutes les deux dans le rang des mères célibataires. Et Justine prend plaisir à venir à Nanteuil, la ville de son enfance et retrouver Delphine et ses deux enfants. Une bouffée d'air frais de la campagne dans son quotidien de vie parisienne.

Nanteuil, Justine n'y avait plus mis les pieds depuis quelques années, c'est grâce à Delphine revenue s'installer ici. Justine supporte de moins en moins la vie parisienne, une vie devenue plutôt "métro, boulot, dodo". Elle aspire de plus en plus à retrouver une meilleure qualité de vie en espérant pouvoir s'installer en campagne. Mais pas si facile que ça de tout quitter. Il y a tout d'abord sa fille qui va certains week-ends chez son père, et puis retrouver un emploi en campagne n'est pas si évident... 

Justine avait quitté Nanteuil dans un contexte familiale difficile. Sa soeur et sa mère n'y mettent plus les pieds d'ailleurs.

Nanteuil, c'est aussi la ville où le père de Justine est enterré. Alors depuis qu'elle a remis les pieds à Nanteuil, elle se rend sur la tombe de son père. Mais quelle n'est pas sa surprise d'y découvrir régulièrement une rose sur sa tombe... Hormis Justine, dans la famille il ne peut y avoir que sa mère ou sa sœur et aucune des deux ne vient ici. 

Un peu en froid avec sa mère et sa sœur, Justine ne sait vers qui se tourner pour y trouver des explications. Elles avaient tiré un trait sur le passé, reconstruit leur vie, à leur façon. Justine non. Elle a toujours eu un poids permanent sur le cœur, une douleur sourde qui la ronge et depuis cette rose rouge, cette douleur monte en puissance. 

Justine est prête à tout pour élucider l'énigme de la rose rouge sur la tombe de son père, mais certains secrets de famille vont alors remonter à la surface. Nanteuil, cette ville où elle a passé son enfance, l'aidera t-elle a trouver le courage de changer de vie...

Une histoire de famille, d'amitié.

Un agréable moment lecture entre histoire de famille et vies de femmes. Un roman assez actuel je trouve. La solitude des femmes qui courent, c'est la vie de mères célibataires qui doivent jongler entre leur vie active et leur vie de mère. L'histoire met en avant une mère divorcée, vivant à Paris, avec un métier qui ne lui convient plus, une vie qui ne lui convient plus. Qui n'a pas rêvé de quitter un jour la ville pour s'installer en campagne, aspirer à une vie plus posée. C'est le cas de cette femme, Justine. Mais bien sûr, tout ne se fait pas d'un coup de baguette magique. Il y a certains aléas dans la vie...

Outre ce thème sur la vie de mères célibataires, puisqu'ici il n'est pas question seulement de Justine mais également de certaines de ses amies également mamans solos, on a un petit côté suspense et énigme autour du père de Justine et de cette fameuse rose déposée régulièrement sur sa tombe. 

On va suivre pas à pas l'enquête que va mener Justine pour découvrir ce mystère, même si je me suis doutée de certaines choses.

Le roman met en avant les liens familiaux, mais surtout les liens amicaux car ici l'amitié tient une place importante et c'est elle qui viendra résoudre certaines choses et c'est encore l'amitié qui sera là en cas de coup dur. 

Les personnages sont attachants et j'ai bien aimé le personnage de Justine. Elle manque parfois d'assurance, mais se retrouve seule à affronter certaines choses dans sa vie. Elle sera là, elle aussi pour ses amies qui vont devoir surmonter certaines épreuves. Une maman solo qui veut tout faire pour que sa fille puisse vivre une vie meilleure, une maman solo qui n'oublie pas non plus dans l'histoire son ex-mari et père de sa fille. Elle ne veut plus vivre sa vie parisienne mais ne veut pas non plus éloigner sa fille de son père. On sent que cette femme veut tout faire pour ceux qui sont proche d'elle. 

L'écriture est agréable et légère, on retrouve de belles émotions d'amitiés, d'amours, d'espoir.

J'ai aimé les décors plantés également, ce petit village de Nanteuil qui donne un coup de fraîcheur. 

Une lecture à la fois actuelle, à la fois feel-good car elle fait du bien. 

Le guerrier de porcelaine

 

Synopsis :

En juin 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. On décide de l'envoyer, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère qui a une ferme en Lorraine. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d'enfant, que fait revivre Mathias Malzieu, mêlant sa voix à celle de son père. Mainou va rencontrer cette famille qu'il ne connaît pas encore, découvrir avec l'oncle Émile le pouvoir de l'imagination, trouver la force de faire son deuil et de survivre dans une France occupée.

Le 4 juin 1944, à Montpellier, villa Yvette, la Pompignante ; la mère du petit Mainou est morte cette nuit. Le jour s'est levé quand même. Mireille ne l'a pas vu, et le petit Mainou ne verra jamais Mireille. Mireille, c'est sa petite soeur morte à la naissance avec leur mère morte en lui donnant naissance.

Le père de Mainou n'a pas pris le temps de pleurer sa femme et sa fille. Il faut fermer des valises rapidement. Germain, le petit Mainou, 9 ans, doit s'armer de courage car en plus d'avoir perdu sa mère et sa sœur, il va devoir quitter Montpellier et son père pour aller rejoindre sa grand-mère en Lorraine, en zone occupée. Son père ne peux pas s'occuper de lui pour l'instant, ayant le devoir de retourner combattre. Le petit Mainou, lui, aimerait savoir combien de temps ça dure un "pourlinstant". Il a la gorge nouée en quittant son papa. 

Le petit Mainou va devoir passer la ligne de démarcation qui sépare la zone libre et la zone occupée pour que sa grand-mère puisse le récupérer. Une nouvelle frontière que l'on ne peut pas franchir quand on est français. Il faudra qu'il se cache dans une charrette à foin pour passer cette zone. Une fois passée, il sera en zone occupée. 

Pendant la durée du voyage en train, Mainou est bien trop concentré à réfléchir aux questions qu'il n'ose se poser. Et puis il pense à sa mère, vivante, il pense à sa petite soeur. Puis, le moment difficile est celui où il doit se cacher dans une charrette à foin. S'y cache avec lui, une boîte bien mystérieuse restée fermée et confiée par son père.

Arrivé en Lorraine, Grand-mère Denise dit à Mainou qu'à partir de maintenant, sa maison sera la Frohmühle. Mainou pense qu'un pourlinstant, ça ne dure pas forcément très longtemps alors... 

A la Frohmüle, il fait la connaissance de son oncle Emile et de sa tante Louise. A part aller donner à manger aux poules, Mainou ne sait pas encore qu'il restera caché aux yeux de tous. Personne ne doit savoir qu'il vit dans la maison. 

Les alentours sont menacés par les nazis, présents d'ailleurs à la ferme lorsqu'ils viennent s'approvisionner à la petite épicerie tenue par la tante Louise et l'oncle Emile. 

Mainou va apprendre à connaître chacun des membres de la famille qu'il ne connaissait pas jusque là. Mais il va devoir plus que tout, respecter les codes et apprendre à rester discret pour ne pas se faire remarquer.

Mainou va devoir vivre des moments difficiles lorsque certaines nuits, on doit descendre en courant se cacher dans la cave qui sert de bunker à la famille, lorsque les sirènes grondent et que les avions de guerre passent au dessus de la ferme en lâchant des bombes.

Les nuits de Mainou vont également être rythmées par des pas qui raisonnent au dessus de sa chambre...chaque nuit, il entend marcher dans le grenier. Une intrigue qui fait cogiter l'esprit de Mainou. Un cambrioleur peut-être ? 

Et souvent, Mainou pense à sa mère...il se confie à elle par l'écriture dans un cahier. Il lui raconte ce qu'il vit, ce qu'il découvre. 

Tant de choses à découvrir pour le petit Mainou, bien différentes de ce qu'il vivait du temps d'avant. Et quels sont les secrets qui tournent autour de lui. Cette boîte mystérieuse, ces pas au-dessus de sa tête ? Et combien de temps dure un pourlinstant...

Poésie et tendre au rendez-vous !

C'est un coup de coeur pour ce merveilleux roman. Un récit intime où Mathias Malzieu retrace l'enfance de son père tout en s'interrogeant sur les liens puissants de la filiation. Au premier moment de lecture, on est ému, et on le restera jusqu'au dernier mot du roman. 

L'histoire bouleversante du petit Mainou qui, à l'âge de 9 ans, perd sa mère et sa petite soeur qui devait naître et grandir auprès de lui. Ajoutons à cela l'époque, juin 1944. Le père de Mainou va devoir retourner combattre, Mainou va alors être confié à sa grand-mère qui vit en Lorraine, et qu'il ne connaît pas. 

Tendresse, courage, peur,  tant d'émotions ressenties tout au long de la lecture auprès de Mainou qui va dans un premier temps devoir s'armer de courage pour passer la ligne de démarcation caché dans une charrette à foin. Emotion, tendresse, et courage toujours, lorsqu'il va rencontrer sa grand-mère, son oncle et sa tante. Toujours de l'émotion, de la peur et du courage, lorsqu'il va devoir rester cacher aux yeux de tous, se faire discret pour ne pas être repéré ni par les Allemands qui occupent le territoire, ni par de possibles dénonciateurs du coin. Toujours de l'émotion, de la tendresse, lorsque Mainou pense à sa mère, lorsqu'il lui raconte ce qu'il vit par des pages d'écriture dans un cahier.

Du mystère également, il y a tout d'abord cette boîte mystérieuse confiée par son père et qu'il ne doit pas ouvrir... Et qui dit boîte mystérieuse, dit pour Mainou avoir l'obsession de cette boîte et d'en découvrir son contenu. Et puis, du mystère également, lorsque chaque nuit, Mainou entend marcher au-dessus de lui, des pas dans le grenier...

De l'imagination aussi, celle du petit Mainou qui essaie de s'échapper comme il peut à cette guerre, à la perte de sa mère, de sa petite soeur. Et le petit Mainou a une imagination débordante pour notre plus grand plaisir de lecteur.

Un roman intime, extrêmement touchant, écrit avec beaucoup de poésie, de tendresse, mais aussi d'humour malgré le contexte. Tant d'humanité ressort des mots de Mathias Malzieu... 

Les personnages sont plus qu'attachants, on n'a absolument pas envie de les quitter !! D'abord Mainou, ce petit garçon de 9 ans, mais aussi les personnages de l'oncle Emile pour qui j'ai eu une grande tendresse ; et puis la tante Louise, et bien-sûr la grand-mère du petit Mainou. 

On est dans le souvenir également, Mathias Malzieu parle d'objets, vous savez ceux qui peuvent marquer l'enfance, ceux qui ramènent aux souvenirs de moments vécus ou de proches qui aujourd'hui ne sont plus là. Ici, on peut parler d'un baromètre en bois. Il a marqué l'enfance de Mathias Malzieu, un baromètre en bois sur lequel était sculptée une double cigogne. Un baromètre venant de Lorraine, de la Frohmühle, où le petit Mainou a passé un certain "pourlinstant" depuis juin 1944. Le souvenir pour Mathias Malzieu, d'entendre son père tapoter sur l'objet pour connaître la météo, entendre encore le son des ongles tintés sur le verre et conclure par un "Ah ! Grand beau aujourd'hui !". 

Les lieux sont parfaitement décrits, une ferme en Lorraine, la Frohmüle, où le petit Mainou doit rester caché. Juste avoir le droit d'aller donner à manger aux poules. Une ferme qui sert d'épicerie, de bunker aussi lorsque les Allemands bombardent les lieux. Et puis, une forêt, celle qui est là, aux portes de la ferme, qui appelle Mainou qui aimerait tant braver l'interdit pour s'y rendre.

Et pour finir, je reste subjuguée par les mots de Mathias Malzieu et par toute la tendresse et la poésie qui en ressort, tout en gardant un humour qui place un sourire sur votre visage à la lecture du roman. Il parle très bien de l'innocence de l'enfance, de l'imagination de l'enfance, tout en abordant la filiation, mais aussi la bonté, la tendresse des proches qui ont entouré Mainou dans ces temps douloureux. 

Tant de choses magnifiques à exprimer sur ce roman...

En moi, resteront certaines phrases, certains mots comme celui inventé ici un "pourlinstant" ça dure combien de temps ? ... 

On termine le roman par un superbe épilogue et on referme le livre avec émotion.

A lire avec, à proximité de soi, un grand verre de grenadine. (Vous comprendrez en lisant ce roman).

Poésie, tendresse, humour, innocence et imaginaire. 

Ne passez pas à côté de ce magnifique roman !

Merci aux Editions Albin Michel pour cette lecture