jeudi 28 janvier 2010

Jusqu'à ce que la mort nous unisse






Auteur : Karine GIEBEL

Editeur : Fleuve Noir
Thriller - Enquête - Montagne - 
Pages : 489
Parution : Novembre 2009









4ème de couverture : 


L’Ancolie est une fleur aussi belle que toxique. Belle, à l’image de certains souvenirs. Toxique, à l’image de certains regrets.

L’Ancolie, c’est aussi le nom d’un chalet perdu en pleine montagne. C’est là que vit Vincent, un homme seul et meurtri. Rejetant son passé et redoutant son avenir, il préfère vivre dans le présent. Une existence éprise de liberté qu’il consacre entièrement à sa passion pour la montagne et à son métier de guide.

Jusqu’au jour où la mort frappe tout près de lui, l’obligeant à sortir de sa tanière. Aux yeux de tous, un tragique accident, une chute mortelle. Seul Vincent est persuadé qu’il s’agit d’un meurtre, que ce n’est pas la montagne qui a tué, et que les vrais coupables doivent payer.

Alors, aidé par Servane, une jeune recrue de la gendarmerie avec laquelle il a noué une étrange relation, il se lance dans une quête de vérité.
Une quête qui va le conduire sur d’effroyables sentiers, le confronter à ses propres démons. Une quête qui va déterrer un à un des secrets profondément enfouis au cœur de cette paisible vallée, et qui auraient dû le rester à jamais. Car si le mensonge blesse, la vérité peut être fatale…



Nous sommes dans les Alpes, Vincent est guide de montagne, organise des randonnées l’été et part parfois l’hiver pour des trecks à l’étranger. C’est un homme meurtri depuis le jour où il est revenu d’un treck et qu’il a découvert que sa femme l’avait quitté sans lui laisser une explication hormis une phrase inscrite à l’ordinateur, sur l’écran « je te quitte ». Il ne sait pas où elle est partie, il ne sait pas pourquoi, sa belle-famille n’a même plus de nouvelles non plus. Les gens du village l’ont vu partir dans une voiture immatriculée 75.

Depuis, Vincent ne pense pas à l’avenir, vit au présent, et accumule les aventures d’un soir pour ne pas s’attacher déjà et puis pour lui c’est aussi une façon de se venger des femmes. Bien entendu, ces aventures d’un soir sont très mal vues par les gens du village, et Vincent est perçu comme n’étant pas un homme bien, il fait du mal autour de lui, voilà ce que disent les gens du village.

Sa dernière conquête, une jeune fille venue travailler dans la station pour la période de l’été à l’office du tourisme. Elle est jeune, elle tombe amoureuse de Vincent. Celui-ci lui fait comprendre qu’il n’y aura pas de suite, au grand désespoir de la jeune femme. Elle se suicidera. 

C'était une jeune fille mal dans sa peau qui avait précédemment tentée de se suicider. Là ça a été "la goutte qui fait déborder le vase".  Du coup, la popularité de Vincent auprès des gens du village va dégringoler en chute libre. 

Il n’y a qu’une femme avec qui il va bien s'entendre. Il va lier connaisance avec Servane, jeune recrue de la gendarmerie, qui, lorsqu'un jour elle est tombée en panne de voiture a trouvé secours auprès de Vincent. Entre eux va éclore une drôle d’amitié, il ne la trouve pas à son goût, c’est juste une amitié qui ne pourra jamais se transformer en amour.

Quelques jours passent et puis, le meilleur ami de Vincent, Pierre, un des gardes du parc du Mercantour est retrouvé mort en montagne. Premières conclusions, une chute mortelle, la montagne a tué. 

Mais pour Vincent, Pierre connaissait très bien ce chemin et il est impossible qu’il se soit laissé prendre par la montagne. Et puis Pierre voulait parler à Vincent de quelque chose….. Vincent se pose des questions. Pierre était sur une affaire de braconnage de chamois mais…..  Et puis très vite, Vincent va recevoir des lettres anonymes le mettant sur une piste d’un ou de probable(s) assassin(s). Mais ces lettres arrivent au compte goutte et il n’y a que Servane qui sera là pour l’aider dans cette quête, car la police reste sur ses positions de chute mortelle et tant qu’il n’y aura pas de nouvelles preuves il n’y aura pas d’ouverture d’enquête de la part du capitaine de gendarmerie.

La suite, je ne vais bien évidemment pas vous la révéler mais au programme, corruption, chantage et rebondissements incroyables.

Découverte de l'auteure Karine Giebel, pour ma part.



C’est un roman à suspense très agréable, qui vous tient en haleine. Au fil des pages on a vraiment envie de connaître la suite sans vouloir lâcher le livre. 

Le décor est superbement décrit. Moi qui ai fait quelques randonnées en montagne, je dois dire que le cadre m’a beaucoup plu et ce cadre change des romans à suspense que j’ai déjà pu lire. 

Les personnages sont attachants. Vincent, qui nourrit sa peine auprès de conquêtes d’un soir et qui se lie d’amitié à Servane, une amitié qui pourtant partait mal. 
Et puis Servane, jeune femme qui n’est pas de la région, qui arrive dans une nouvelle caserne, mutée dans cette gendarmerie. Elle ne connaît personne, elle va se lier d’amitié à Vincent et sera la seule à le comprendre et à l’aider dans cette recherche de probables assassins. Elle ne veut pas admettre qu’au fond d’elle-même elle apprécie Vincent, cet homme qui arrive  à bien la comprendre.


L’histoire en elle-même est bien ficelée, de nombreux rebondissements qui mettent du piment dans l’histoire. 



Une écriture simple mais bien détaillée tant au niveau du décor qu’au niveau de l’histoire. Le cadre est très agréable. L'impression d'être dans ces montagnes à la recherche du ou des meurtriers.

Et une fin bien amenée, qui je pense vous livrera un pincement au cœur. Je trouve que ce roman à suspense est un peu ciblée pour les femmes, où  hormis un meurtre, on peut retrouver, l’amitié, l’amour, mais c’est sans gâcher le plaisir de cette lecture. Au contraire, ça change. Je vous conseille cette lecture, que j’ai vraiment apprécié. 

Une jolie découverte pour moi qui ne connaissait pas l’auteure 
et qui me donne envie de lire d'autres titres de Karine Giebel.





Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Janvier 2010


mardi 26 janvier 2010

La grand-mère de Jade




Auteur : Frédérique Deghelt

Editeur : Actes Sud
Collection : Babel
Roman - Vieillesse - Amour familial - Famille - Intergénérations
Pages : 400
Parution : Janvier 2009











4ème de couverture :

J’ai beaucoup lu, depuis très longtemps. Je suis une lectrice assidue, une amoureuse des livres. On pourrait le dire ainsi. Les livres furent mes amants et avec eux j’ai trompé ton grand-père qui n’en n’a jamais rien su pendant toute notre vie commune. Jade eut l’impression que Mamoune lui assénait cette révélation comme si elle avait fait le trottoir, transformant la lecture en une activité inavouable.




Jeanne, 80 ans, surnommée Mamoune, vit seule dans ses alpages depuis le décès de son époux. Mamoune a 3 filles et un fils qui vit à l’autre bout du monde. C’est le père de Jade, jeune femme de 30 ans, journaliste.

Mamoune s’évanouie et tombe, et ne sait pas pourquoi elle est tombée. Ses filles décident qu’il est dangereux qu’elle reste seule désormais et veulent donc la placer en maison.
Jade ne souhaite pas que sa grand-mère soit placée en maison médicale et prend la décision, sur un coup de tête, de la kidnapper avant que ses tantes ne placent Mamoune.
Mamoune emménage donc dans l’appartement parisien de Jade, qui vient de se séparer de son compagnon.

De là, commence un récit sur leur cohabitation. Extraordinaire !
Ce récit est à deux voix. Les impressions de Jade, sa vie. Et les impressions de Mamoune, et sa nouvelle vie parisienne.

Jade va découvrir une autre facette de sa grand-mère. Sa Mamoune qui sent si bon la rose et la violette, a bien caché son jeu pendant de nombreuses années. En effet, la catégorie sociale de Mamoune ne lui permettait pas de s’instruire et encore moins de lire. Mais l’amour des livres, a fait, qu’elle a toujours lu en cachette. Jamais personne n’avait découvert ses amants, ses livres.
Jade qui pensait être à l’ opposer de Mamoune va découvrir des liens très forts entre elles. Et Jade qui a écrit un livre refusé dans les maisons d’éditions se voit proposer de l’aide par Mamoune. Mamoune va essayer de corriger quelques erreurs et ensuite faire quelques demandes dans des maisons d’éditions.

Mamoune va découvrir la vie parisienne, internet. Jade va la guider, et Mamoune va s’ouvrir au monde. Elle qui était toujours restée dans ses alpages.
Je vais m’arrêter là sur la description de l’histoire, car en effet l’histoire est vraiment très belle car Jade, cette jeune femme, prend grand soin de sa grand-mère, chose qui est très rare. Et elle le fait avec beaucoup de délicatesse sans vouloir offenser sa grand-mère. Mais en plus de cette histoire, le texte est lui aussi splendide. En effet, en tournant les pages du livre, l’auteure nous fait part de superbes réflexions sur la vie, la vieillesse, sur les livres, sur les lecteurs, …. J’ai pris plaisir à relire certains passages pour bien m’en imprégner tellement ils étaient beaux. Et d’ailleurs j’ai même beaucoup de mal à faire ce billet. Ce livre est tellement riche…. et les phrases tellement belles et tellement vraies !
Un livre déroutant. 
J’ai relevé quelques extraits vous comprendrez mieux :

Réflexion de Mamoune
"Quand il m’arrive de relire un livre quelques mois ou quelques années plus tard, ce n’est jamais la même phrase qui attire mon attention… Comme si la lectrice d’autrefois était venue ce jour-là avec d’autres désirs, d’autres intentions."
Réflexion de Jade
"Ce soir là, Jade refusa de dîner avec elles en leur expliquant très vite, mais ce fut plus long qu’elle ne l’aurait voulu, qu’elle devait rejoindre sa grand-mère nouvellement installée chez elle. Curiosité, consternation, effarement, incompréhension… Et surtout derrière les mines sceptiques qui s’affichaient, elle lut de la peur. Qu’elle ait vingt-cinq ou quarante-cinq ans, chacune d’entre elles s’imagina un instant vivre avec sa propre grand-mère… Les commentaires ne tardèrent pas." 
Réflexion de Mamoune
"Quand je lis, je n’ai plus d’âge, je suis à temps dans la vie des personnages, j’épouse, me sépare, je trahis aussi, ou je me trompe. Jeune, quand il m’arrivait de lire une épopée, je vieillissais avec les héros en traversant avec eux les turpitudes de la vie. Aujourd’hui je remonte le temps avec eux, je rajeunis, mais, nourrie de mon expérience, je perçois des écueils, je sais les pièges dans lesquels ils se précipitent."
Enorme coup de cœur pour moi. 
Ce roman est d’une rare délicatesse.

Vous l’aurez compris, pour moi c’est un énorme coup de cœur et il est bien difficile d'en faire une chronique. 

C’est un livre à découvrir pour ceux qui ne l’ont pas encore fait. C’est un livre tellement poignant sur les relations inter-générations. 

Les thèmes abordés nous laissent en pleine réflexion. Un livre qui m’a profondément touché. 

Ce livre ne vous quittera pas même une fois lâcher. 

Voilà je pourrais faire d’autres éloges, mais je vais finir sur  : C’est un superbe hommage ! Aux êtres humains, aux mots, aux livres, aux lecteurs…



Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Janvier 2010

lundi 18 janvier 2010

Le palais des mirages




Auteur : Hervé Jubert

Editeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Roman fantastique - Littérature Ado - Imaginaire - Paris - Exposition universelle - Fées - 
Pages : 357
Parution : Février 2009










4ème de couverture :

Clara Charpentier joue la fée dans le Palais des Mirages, une illusion optique créée par son père, lorsqu’un accident manque de lui coûter la vie. Accident ou sabotage ? Avec les palais de l’Exposition universelle comme toile de fond, Clara, Lukas, des industriels de la guerre et une bande d’illuminés russes vont être entraînés dans un tourbillon d’évènements dont l’issue décidera de la couleur du XXe siècle. Sera-t-il blanc comme la paix ou rouge du sang de la guerre ? Bienvenue à Paris en 1900.


Paris, 1900, tout le monde se bouscule pour découvrir et visiter l’exposition universelle. Les monuments et les attractions ont changé le panorama parisien habituel.

Clara Charpentier, 15 ans, exerce le rôle d’une fée au sein du Palais des Mirages, attraction de l’expo, que son père a inventé. Elle se retrouve, à chaque représentation, suspendue dans les airs parmi l’attraction. 

Au cours d’une des représentations, Clara est victime d’un sabotage. Les courroies de son baudrier qui la maintiennent en l’air ont été sabotées. Elle manque de se rompre le cou dans sa chute, mais elle tombe sur un jeune homme qui du fait la sauve. Ce jeune homme, Lukas, est membre d’une chorale venue de Suède. Ils vont faire connaissance peu à peu. 

Clara n’est pas la seule à être victime d’un attentat au sein de l’exposition universelle car il s’agit bien là d’attentats. Les allées de l’exposition sont pleines de monde, et après le sabotage qu’a subi Clara, d’autres évènements vont arriver aux 4 coins de l’exposition. Des attentats explosifs, des gens tués sur un pont qui a été saboté, etc.

C’est alors que Clara et Lukas décident d’y voir un peu plus clair sur ces étranges sabotages. Lukas a l’air d’en savoir un peu plus que Clara, et il est bien mystérieux sur ce sujet. Clara va le surveiller pour savoir ce qu’il cache. Petit à petit Clara et Lukas vont se retrouvés sur la piste d’anarchistes qui cherchent à faire renaître des dieux nordiques. Nous allons nous retrouver avec Clara et Lukas au cœur de cette course effrénée contre les Skoptsys, mêlant là une intrigue policière à des oppositions politiques et tout ça sur fond de fantastique (univers de l’auteur).
Les dieux nordiques que les anarchistes veulent réveiller, sont bien entendu de mauvais dieux. Ils veulent surtout réveiller Loki, le Dieu de la Guerre, et ainsi pouvoir l’incarner. Lukas travaillait dans le laboratoire Suédois qui possédait les fioles où se trouvait chaque dieu de la mythologie nordique. Sauf que la fiole où se trouvait Loki avait été volée. Il pense savoir comment faire pour la récupérer et Clara va l'y aider.

Nos deux compères vont devoir faire face à de nombreuses péripéties et puis au cours de cette histoire, pour Clara, chaque nuit devient un cauchemar. Elle pénètre dans ses rêves, elle les vit. Et la pauvre se retrouve au pays des morts, et elle croit apercevoir son grand-frère mort un an plus tôt.
Je dis Whaa !!


Un roman mêlant le réel au fantastique, sur fond historique et de légendes nordiques….. je dis chapeau. 

C’est un très beau mélange. En plus, l’auteur est très très bien documenté sur l’exposition universelle de 1900. De nombreux détails sur les différentes attractions, on s’y croirait. Il nous la fait vivre littéralement. 

Le début du livre commence dans un monde réel, et puis au fur et à mesure de la lecture on bascule plus dans un monde fantastique. Avec déjà l’arrivée d’êtres chimériques  et puis aussi les rêves de Clara, où elle entre dans ses rêves ou plutôt ses cauchemars pour les vivre.

En dehors de l’histoire qui est vraiment extraordinaire, l’écriture est riche. D’ailleurs, ce livre jeunesse, ne permet pas d’être lu par de très jeunes lecteurs vu le style utilisé et les mots parfois un peu compliqués pour de jeunes lecteurs. Le lecteur aura besoin de concentration tellement l’histoire elle-même est riche en évènements. C’est pourquoi je conseille ce livre plutôt à partir de 14/15  ans. 

La fin par contre m’a laissé un peu sur ma faim, je ne voyais pas ça comme ça ;-) mais sans rien gâcher à cette lecture, juste surprise par cette fin. 

Enfin bref pour moi, c’était une superbe découverte. Je n’avais encore jamais lu cet auteur et j'ai noté depuis d'autres titres. Et puis on est tout de suite charmé par cette très belle couverture.


Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Janvier 2010

mardi 12 janvier 2010

L'étrangleur de Cater Street




Auteur : Anne Perry
Traducteur : Annie Hamel

Titre anglais : The cater street hangman

Editeur : Editions 10-18
Collection : Grands détectives
Policier historique - Série Thomas et Charlotte Pitt - Enquête - Angleterre victorienne - Meurtre
Pages : 382
Parution : Mai 1997








4ème de couverture : 

Suffragette avant l’heure, l’indomptable Charlotte Ellison contrarie les codes et manières victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel du tea o’clock. Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnes interdites des journaux dans lesquels s’étalent les faits divers les plus sordides. Aussi bien le Londres des années 1880 n’a-t-il rien à envier à notre fin de siècle : le danger est partout au coin de la rue et les femmes en sont souvent la proie. Dans cette nouvelle série « victorienne », la téméraire Charlotte n’hésite pas à se lancer dans les enquêtes les plus périlleuses pour venir au secours du très séduisant inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard. Charmante Sherlock Holmes en jupons, Charlotte a déjà séduit l’Angleterre et les Etats-Unis. La voici partie à l’assaut de l’Hexagone.


Nous sommes à Londres, en pleine époque Victorienne, 1881, au sein d’une famille bourgeoise. 

Caroline et Edward Ellison, les parents. Sarah, la fille aînée, Charlotte puis Emily
Sarah est mariée à Dominic, qui a suscité l’amour secret de Charlotte. 

Cette famille réside donc dans les beaux quartiers aux abords de Cater Street. Hélas les habitudes de chacun sont perturbées depuis peu par des meurtres. Des attaques sur des femmes du voisinage, en promenade seules dans Cater Street, retrouvées égorgées et défigurées. 

Au jour où le corps de Lily, une des domestiques de la famille Ellison, est retrouvé aussi égorgé, la famille est encore plus perturbée. L’enquêteur en charge de cette affaire, Thomas Pitt, va prendre les premiers contacts avec la famille Ellison mais il dérange plutôt qu’autre chose à poser trop de questions. 

Charlotte qui sort du lot de ses sœurs très posées a plutôt l’audace de poser quelques questions pertinentes à Thomas Pitt. Ce qui déplaît fort à ses parents et ses sœurs. 
Thomas Pitt tombe vite sous le charme de Charlotte, jeune fille pas comme les autres. Charlotte, elle, admire cet enquêteur mais sans pour autant tomber sous son charme, elle est toujours secrètement amoureuse de Dominic.

Bref, avec tous ces meurtres, les coutumes de l’époque sont un peu désorganisées. A l'époque victorienne, on occupe ses journées à faire de la couture, organiser l’heure du thé et recevoir des connaissances, écrire de nombreuses lettres aux proches et à la famille, rendre visite au voisinage, participer aux manifestations de l’église, rendre visite aux pauvres et aux malades. La famille Ellison est très proche du pasteur et de son épouse, les Ellison participent beaucoup aux œuvres charitables. Donc toutes ces coutumes de l’époque sont chamboulées, plus question pour les femmes de maison, les domestiques… de se rendre à pieds dans le quartier. Une femme devra toujours sortir accompagnée.

Plusieurs meurtres vont avoir lieu et chacun dans le quartier va prendre peur sur qui peu bien être l’assassin. Les femmes de la famille Ellison en viendront même à suspecter les hommes de la maison, le domestique Maddock, le père de famille Edward, ou encore Dominic, le mari de Sarah. Bref, l’enquête n’avance pas, l’inspecteur Thomas Pitt, viendra de nombreuses fois enquêter au sein du quartier et de la famille Ellison. Des secrets de famille vont surgir du fin fond des tiroirs.


C’est avec plaisir que je me replonge dans cette lecture. Livre acheté à sa sortie, et lu de suite, j’avais aimé cette lecture et pourtant je n’avais pas poursuivi avec les autres opus de la série. L’envie de me remettre à cette série m’a fait me replonger dans ce livre, relu avec plaisir.

Agréable re-lecture de ce 1er opus de la série qui lie Charlotte Ellison et Thomas Pitt que l’on va retrouver dans de nombreuses aventures. 

A la lecture, nous sommes totalement plongé dans l’époque victorienne. On prend grand soin de ses tenues, on va souvent chez la couturière, on ne rate pas l’heure du thé. On reçoit et on visite beaucoup le voisinage. Nous sommes baignés dans les us et coutumes de l’époque et c’est très agréable. Programme très chargé pour chacun ;-)

Le personnage de Charlotte sort du lot des jeunes filles convenables de l’époque, elle est tenace, dit ce qu’elle pense et avec vivacité ce qui agace son entourage. 

L’enquête est très bien menée car le lecteur se pose des questions, du fait, sur chaque personnage pour tenter de deviner l’identité du meurtrier. Chacun y passe !!

Bref, je suis ravie de cette re-lecture qui va me permettre de poursuivre les aventures de Charlotte Ellison et de Thomas Pitt au cours de leurs prochaines aventures écrites sous la belle plume de Anne Perry. 




Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Janvier 2010


mardi 5 janvier 2010

Le vol du Régent





Auteur : Michel de Grèce

Editeur : JC Lattès

Roman historique - Espionnage - Suspense - 
Pages : 353
Parution : Novembre 2008










4ème de couverture : 


Voici l’extraordinaire aventure du plus grand cambriolage de l’Histoire de France.
Paris, septembre 1792. Alors que la France entière craint la guillotine, le garde-meuble de la place de la Concorde abrite les joyaux de la couronne. Plus de dix mille pierres précieuses et diamants, dont le célèbre Régent, le plus gros diamant du monde, sont là, à portée de main… Une bande de brigands, avec à leur tête un gentleman escroc et une espionne anglaise, va tenter le casse du millénaire. Les corruptions au plus haut sommet de l’Etat leur réserveront bien des surprises…
En puisant aux sources d’archives méconnues, Michel de Grèce nous conte la plus rocambolesque des enquêtes policières, tout à la fois roman d’amour, roman d’espionnage et fresque palpitante du Paris révolutionnaire, où s’affrontent sans merci une femme, son amant, un commissaire et un homme politique. Mais les diamants, objets de toutes les convoitises, aux pouvoirs sans limites, restent le personnage principal. 


L’histoire débute au printemps 1789, la France est à feu et à sang, en faillite, et le Roi convoque les Etats Généraux (c'est-à-dire clergé, noblesse et tiers état) pour débattre des problèmes du pays et donc de sa faillite. L’ouverture de ces Etats Généraux commence par une procession dans les rues, souverains fardés de leurs plus belles parures.

Tout le monde se précipite dans les rues pour voir cette procession. Parmi la foule se trouve Anne-Louise Roth, joaillière à Paris, mais surtout espionne pour le compte des Anglais. Elle est accompagnée de Lord Carrington tout autant espion et ancien compagnon d’Anne-Louise avec qui elle a eu un fils qui est désormais placé en pensionnat non loin de Paris afin de poursuivre leurs actions d’espionnage. Anne-Louise est plutôt intéressée par les nombreux diamants et autres pierreries qu’arborent les souverains que par la procession elle-même.


Les années passent, l’année 1791 s’écoule, le couple Anne-Louise et Lord Carrington poursuit leurs investigations afin d'être à l’affût des plans instaurés par la France pour se relever de la faillite et du coup en faire part à l’Angleterre. Anne-Louise devient l’amante d’ Yvon Rébus, qui sera nommé secrétaire du futur Ministre révolutionnaire de l’Intérieur Roland en 1792.


La France craint la guillotine.


Année 1792 justement, les joyaux de la couronne soit plus de 9000 diamants, 500 perles, 200 rubis, 150 émeraude, 135 saphirs et j’en passe mais surtout le Diamant bleu de la Couronne, le Côte de Bretagne, le Sancy et le Régent (diamant d’environ 140 carats) sont entreposés au garde-meuble de la royauté, place de la Concorde.

La France et l’Angleterre ont chacun leurs espions, le Roi de France entre en contact avec ses espions placés en Angleterre grâce à des phrases codées et il a dans un coffre la liste de noms des espions Français en Angleterre. Mais avant que la fureur gagne Paris, le Roi veut s'enfuir et demande à ce que la liste soit placée en sécurité parmi les joyaux et ainsi il l’a récupérerait plus tard. La fureur est toujours installée sur Paris après et à cause aussi de la fuite du Roi et de la Reine. Le Roi et la Reine sont emprisonnés et les révolutionnaires mettent à feu et à sang Paris et il y plane une haine meurtrière, ce sont les massacres de septembre 1792.

Anne-Louise et Lord Carrington on apprit que la fameuse liste a été cachée parmi les joyaux. Pendant cette période de massacre, l’enfant d’Anne-Louise et de Carrington qui était donc en garde non loin de Paris se retrouve mystérieusement kidnappé. Anne-Louise est totalement démoralisée, voit de moins en moins son amant Yvon Rébus.
Lord Carrington soulage Anne-Louise en lui faisant promettre de retrouver son fils, en contrepartie elle doit récupérer la fameuse liste d’espions pour l’Angleterre.


Anne-Louise rencontre un certain Paul Miette dans sa boutique de joaillerie. Paul Miette était en quelques sortes un Arsène Lupin de l’époque. Il lui demande de l’aider à faire le casse du siècle, voler les bijoux de la couronne. Anne-Louise est espionne mais pas voleuse, mais une chose l’intéresse dans cette affaire, la liste. Elle espère donc pouvoir retrouver son fils. Elle et Paul Miette vont s’entourer des plus grands escrocs et autres petits voleurs pour se lancer dans une aventure stupéfiante, le plus grand casse de l’Histoire. Le casse aura lieu sur 4 nuits à compter du 11 septembre 1792. L'équipe s’est entichée de plusieurs petits voleurs afin d’amener sur une mauvaise piste les probables enquêteurs. Sauf qu’au fur et à mesure de ces soirées les langues se délient et les petits voleurs en appellent d’autres et le 4ème soir ce sera de la folie. Ils seront en nombre incroyable, plus personne ne fait attention, ils feront du bruit…  Sur place Anne-Louise reconnaît quelqu’un parmi les voleurs, elle en est très surprise et choquée. Il s’agit de son fils. 

A ce 4ème soir, Anne-Louise, Paul Miette et d’autres compères vont alors partir du garde-meuble car le vol commence à devenir un fiasco et ils ont déjà bien amassé des trésors. Anne-Louise à subrepticement récupérer la liste qui l’intéressait. Mais des petits voleurs, éméchés, restés sur place au garde-meuble alors qu’ils auront amenés boisson et nourriture pour festoyer ce vol seront surpris et arrêtés. Le tri et la distribution pour chaque voleur avait été fait avant par Paul Miette qui a bien évidemment garder le meilleur pour lui et Anne-Louise, et à l’inverse de ce que l’on pourrait penser il ne garde ni le Régent, ni les autres grosses pierres. Bien évidemment il sait ce qu’il fait, ces pierres là sont tellement reconnaissables que personnes ne peut les vendre.

Et de là, avec l’arrestation de quelques voleurs, les langues vont se délier et petit à petit bon nombre de voleurs vont être arrêté. "Le vol sera connu de tous, la révolution s’était laissée prendre le Trésor accumulé par les rois de France".
La liste nominatives des espions Anglais, Anne-Louise ne vas pas la donner comme convenu à Lord Carrington. Elle s’est aperçu en voyant son fils parmi les voleurs que Carrington l’avait mené en bateau en soit disant rechercher partout en France son fils. Bien évidemment vous vous doutez que Lord Carrington ne va pas être content du tout.
Bref, qui va être accusé, ça je ne vous le dirais pas pour garder du suspense. Que va-t-il se passer pour Anne-Louise, pour Paul Miette, pour le fils d’Anne-Louise et pour chaque voleur…. Certains vont être jugé et pour le plus grand étonnement du peuple, la sentence ne sera pas celle habituelle à un vol mais ce sera une sentence lourde pour complot tendant à troubler l’Etat et donc pas d’emprisonnement pour ce crime mais la guillotine.



J’ai grandement apprécié cette épopée révolutionnaire. 
Bon, il est très difficile de résumer un tel roman tellement il est dense.

Quelle épopée fabuleuse. 

Avec ce livre entre les mains, nous remontons le temps et nous sommes en pleine révolution française. 

L’auteur est bien documenté, c’est un livre historique mais aussi roman d’amour et d’espionnage. 

Mon résumé est long et j’en suis désolée mais avec des livres aussi bien fournis, il est très difficile d’en faire un résumé court. Et encore j’ai sauté pas mal de passages fort intéressants. 

J’ai aimé ces personnages. On y apprend aussi beaucoup de choses sur ce vol, sur le déroulement des procès où il y a eu bon nombre de corruptions ça je peux vous le dire…. Et hélas bien souvent de petits voleurs auront été guillotinés et ça, ça entrait dans le cadre de la corruption pour éviter l’échafaud à certains.

Vraiment ce livre est à découvrir.



Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Janvier 2010




vendredi 1 janvier 2010

Bonne Année 2010










Je vous souhaite à tous mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année qui démarre.

Qu'elle soit riche en bonheur, santé, prospérité et amour. 
Et que vos souhaits se réalisent.

Qu'elle soit également pleine de découvertes littéraires, de lecture bien évidemment et de swaps et challenges. 
De partage et d'amitié sur la blogosphère.

BONNE ANNEE 2010 à tous.