Cinq frères et soeurs réunis dans la demeure familiale, celle de leur enfance, la Casa Belasko. Une bâtisse imposante isolée de tous au coeur d'un domaine viticole de Provence.
Leur père, un vigneron taiseux, vient de mourir et on l'enterre demain. La soirée promet d'être longue, les cinq frère et soeurs sont réunis pour lire le testament de leur père, évoquer la répartition des biens, décider de l'avenir de la maison. Autant de sujets capables d'échauffer les esprits les plus sereins. Le père de famille a laissé également une lettre à l'intention de ses enfants.
La Casa va bientôt être le théâtre d'un vaudeville prévisible.
Quelle stupeur après la lecture de la missive accusatrice !! La première révélation de cette lettre concerne la mort de leur mère. "Votre mère ne s'est pas suicidée : on l'a assassinée". Et des révélations, leur père en citera d'autres....
Stupeur dans cette fratrie où aucun des cinq enfants ne s'entend. Vient alors l'heure des règlements de compte entre frères et soeurs. Non-dits, jalousies, trahisons, frustrations, accumulés au fil des années passées, vont alors se déverser au fur et à mesure que les heures défilent.
Ces non-dits, ces jalousies, ces trahisons, la Casa des Belasko en a été le témoin. Tant de drames tus parmi des moments de joies. Des drames, la Casa des Belasko va en voir d'autres se décliner au cours de cette ultime nuit. Le pire reste à venir, la Casa est coupée du monde extérieur. Pas de réseaux mobiles ni de wifi. Les seuls moyens de communication à la Casa, depuis que leur père en avait décidé ainsi, sont un téléphone fixe et une ligne entre la Casa et un service de sécurité indépendant baptisée par la fratrie Le téléphone rouge. La maison avait séduit leur père parce qu'elle était justement isolée de tout...
Mais la Casa des Belasko semble douée de sa propre volonté...
Coup de coeur !!
Un thriller en huis-clos qui vous fera passer une nuit blanche...
J'avais eu un énorme coup de coeur pour le premier roman de Chrystel Duchamp : L'art du meurtre. Un suspense de fou, une lecture totalement addictive et beaucoup d'originalité qui m'avait fortement séduite.
J'ai retrouvé ici, avec Le Sang des Belasko, tous ces ingrédients. Un vrai page-turner !! Le côté palpitant de la lecture vous tiendra en haleine dès les premières pages du roman avec un huis-clos familial à vous glacer les sangs.
En épigraphe, un extra du polar Dix Petits Nègres d'Agatha Christie. Et on comprend pourquoi après avoir refermé Le Sang des Belasko. Ce huis-clos familial est une intrigue parfaite, qui a tout pour faire monter l'adrénaline et faire trembler votre palpitant.
Rien que mes premiers instants de lecture avec le prologue, m'ont convaincue sur le fait que cette lecture serait un coup de coeur. Car oui, rien que l'originalité et l'idée de ce prologue me faisait à nouveau penser que Chrystel Duchamp regorge de créativité et sait en un claquement de doigts, avec un prologue, pour faire passer le côté palpitant et sombre de l'histoire qui va se dérouler sous vos yeux.
L'intrigue est magnifiquement menée, et cela du début à la fin, avec des rebondissements dont vous m'en direz des nouvelles ! Chrystel Duchamp arrive avec une histoire de famille à nous embarquer dans une lecture totalement addictive jusqu'au dernier instant de lecture, jusqu'au dernier mot dirais-je même. Elle arrive également à manipuler le lecteur avec brio, à douter de tout...
Je ne peux tout vous détailler dans l'originalité de ce roman suspense car certains éléments doivent rester tu. Ce que je peux vous dire, c'est qu'un des personnages du roman est bien particulier..... il peut même faire penser à un personnage qu'aurait pu imaginer Stephen King, c'est vous dire. Et Chrystel Duchamp met parfaitement en avant ce personnage atypique ! Et il vous glacera les sangs.
Je ne dirais rien non plus sur les personnages qui forment la fratrie, si ce n'est qu'ils se détestent tous. Tout est à découvrir, de mon point de vue.
La construction du roman est, elle aussi, parfaite. Il y a une alternance de voix dans les chapitres, ce qui est un très bon choix puisque l'on peut ainsi avoir le point de vue de chacun des membres de la fratrie. Les rebondissements viendront agrémenter ces points de vue, pour notre plus grand plaisir.
Parallèlement, on a une enquête menée par le Capitaine Jouvry qui a face à lui, dans un lit d'hôpital, un membre de la fratrie. Qui ???? Là est tout le talent de Chrystel Duchamp, je le souligne à nouveau. Car on ne sait pas qui dialogue avec l'enquêteur.
La plume de Chrystel Duchamp est très belle. Avec ses mots, elle transmet avec une grande justesse les émotions ressenties et vécus par chacun des membres de la fratrie et on ressent alors en tant que lecteur toute la rancœur qui émane des membres de la fratrie, toutes les trahisons, les rancunes, jusqu'à la haine même que certains ressentent. Les mots de Chrystel Duchamp nous atteignent dans le vécu et les ressentis des personnages.
Les lieux sont extraordinaires, oppressants, mais je ne peux vous dire pourquoi. Encore une fois tout doit rester tu.
J'aime beaucoup la couverture très représentative du roman je trouve. Ce côté sombre à la fois de la situation, de ce huis-clos, et à la fois de la noirceur de la nuit.Ce chemin rouge, qui peut nous faire penser à la fois au rouge du vin qui se déverse puisque la demeure se trouve sur un domaine vicitile, et à la fois il fait penser au sang qui coule... Et puis je termine sur la maison, et surtout ses grandes baies vitrées jaunes, une maison habitée pour cette ultime nuit, mais ces grandes baies vitrées jaunes me font également penser à des yeux...
Les sombres secrets se dévoilent petit à petit à La Casa Belasko.
Une nuit oppressante, en cinq actes.
Ce page-turner est totalement addictif et palpitant.
Chrystel Duchamp arrive à chaque fois à me suprendre !!
D'autres romans de l'auteure :
Merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture
Oooooh maintenant je suis curieuse !
RépondreSupprimerAh ah ;-) J'aime beaucoup ce que fait Chrystyel Duchamp. C'est son 2ème roman, mais son 1er roman était tout aussi bon (L'art du meurtre) !!!
SupprimerIl a tout pour me plaire. Merci pour ton avis, je n'y serai pas aller sans ton billet.
RépondreSupprimerUn très bon huis-clos avec de l'originalité et de bonnes surprises au cours de la lecture.
Supprimer