Synopsis :
1936. À peine arrivée à Paris, la Ville Lumière apparaît à Annabelle Blake, jeune infirmière contrainte de fuir Londres, comme la cité de tous les possibles.
Elle y fait la connaissance d'Étienne, poète en devenir, et de Henri, peintre en quête de reconnaissance. Ensemble, ils passent leurs journées à flirter et à prendre du bon temps. Mais ce Paris bohème n'est pas qu'une fête, d'autant que la guerre civile menace en Espagne...
Deux décennies plus tard, suivant les pas de sa mère, Eugénie, une artiste prometteuse, tombe amoureuse de la capitale sitôt arrivée gare de Lyon. Mais elle ne se doute pas des secrets que son séjour va faire surgir...
Annabelle Blake, 23 ans, est contrainte de quitter l'Angleterre. Elle semble ne plus pouvoir tirer le moindre profit de ses nombreuses années de formation d'infirmière, ni de l'énergie dépensée chaque jour à l'hôpital. Deux semaines auparavant, on l'a injustement renvoyée de l'hôpital, et la lettre de référence, guère élogieuse, dont la direction de l'établissement s'est fendue signifiait bien qu'elle ne parviendrait pas à décrocher un autre emploi d'infirmière. Annabelle se retrouverait bientôt à court d'argent et hors de question de se diriger vers son père qui terrorisait assez sa mère, pour que celle-ci se plie aux décisions du patriarche. Un père qui n'a pas hésité à chasser sa fille de leur demeure.
Sa meilleure amie, Caroline, infirmière également, est partie porter mains fortes sur le front, en pleine guerre civile espagnole. Annabelle ne sait où elle se trouve exactement. Elle sait juste que Caroline est partie pour l'Espagne avec ses deux frères.
Annabelle prend donc la décision de quitter l'Angleterre pour repartir de zéro à Paris tant elle aime son métier d'infirmière. Elle y logera chez sa tante et y retrouvera un poste d'infirmière.
Les premiers instants de vie d'Annabelle dans la capitale française la submergent d'intenses émotions. Un ciel bleu s'étale à sa vue ainsi qu'une belle lumière, contrairement au smog habituel et à la saleté des rues de Londres. Au premier coup d'oeil, elle aime l'architecture des immeubles parisiens, elle prend du temps à rêvasser sur le Pont-Neuf au-dessus de la Seine.
La maison de sa tante possède une ambiance bohème particulière, il y flotte d'exquis arômes de cannelle, de gardénia, de peinture à l'huile ainsi que d'autres senteurs plus entêtantes... Un véritable capharnaüm y règne mais elle s'y sent bien.
C'est à Paris, qu'Annabelle fait la connaissance d'Etienne et d'Henri. L'un est poète en devenir, l'autre est peintre en quête de reconnaissance. Ils sont tout deux plein de charme, mais aussi de talent. Annabelle découvre alors un monde de passion, autant chez sa tante Aline qui héberge également des artistes (qu'ils soient peintres, musiciens, écrivains), mais aussi auprès d'Henri et d'Etienne qui partagent leur passion pour l'art avec elle. Henri et Etienne sont amis depuis longtemps, rien ne pourra les éloigner, ni la vie, ni aucune femme. Ils se vouent une amitié incommensurable. Leurs journées, ils les passent tous les trois ensemble, à parcourir les rues de la capitales, à boire un verre à une terrasse de café. Toujours entourés de cet esprit bohémien et artistique.
Le monde exaltant du Paris des années 30 ne tarde pas à emporter la jeune Annabelle dans ses rouages.
En 1936, beaucoup de jeunes s'engagent dans la lutte contre le fascisme qui menace l'Espagne. Autour d'Annabelle, nombreux sont ceux qui s'engage bénévolement sur le front de la guerre civile en Espagne. Le côté bohème parisien qu'Annabelle a vécu jusque là pourrait n'être alors que de passage...
1956, deux décennies se sont passées. La jeune Eugénie Ashton quitte l'Angleterre pour Paris où elle doit y passer une année pour ses études. Eugénie est brillante, et a reçu une bourse pour intégrer l'école des Beaux-Arts de Paris. Annabelle est fière de sa fille, tout comme son père George. Mais la voir partir pour Paris tourme l'esprit d'Annabelle. Bien sûr, Eugénie serait logée chez sa tante Aline comme elle à son arrivée dans la capitale parisienne, mais elle savait aussi qu'Eugénie allait forcément emprunter les mêmes rues qu'elle avait empruntées en son temps. En un sens, Annabelle se sentait un peu jalouse de ce qu'allait vivre sa fille. Eugénie allait vivre son aventure et découvrir son propre Paris.
Eugénie tombe amoureuse de Paris, tout comme sa mère il y a 20 ans, dès son arrivée. Elle va découvrir un tout autre Paris, mais toujours avec autant de plaisirs artistiques. Un Paris lumineux. Pourtant, cette ville détient les échos du souvenir... une part d'ombre qui pourrait changer la vie d'Eugénie.
Une jolie lecture sur fond de saga familiale.
Un roman à la fois romantique, qui vous plonge dans une jolie romance au coeur d'un Paris, capitale de l'amour, à l'atmosphère bohème et artistique ; mais aussi un roman qui vous plonge dans une toute autre ambiance beaucoup plus menaçante, celle de la guerre civile espagnole.
Ces deux ambiances, je l'ai aimées car très bien retranscrites par Tamara McKinley. On ressent fortement ces deux ambiances extrêmement différentes. L'ambiance bohème et artistique des années 30 au coeur de Paris est un vrai régal, c'est plaisant et enivrant pour le lecteur tout comme pour le personnage d'Annabelle qui découvre une ville lumineuse. La villa de sa tante, où Annabelle doit vivre, est absolument remarquable. Elle est décrite avec une multitude de détails qui nous permet, à nous lecteur, de s'immiscer également en ces lieux atypiques. A savoir, une maison qui accueille des artistes, qu'ils soient peintres, écrivains ou musiciens ; une maison aux décors atypiques et très bohèmes de ces années 30. J'ai adoré découvrir ces lieux ! On est pris d'émotions autour des passions des personnages du roman, autour de l'art.
Et lorsque l'on bascule alors dans l'ambiance de la guerre civile espagnole où bon nombre de jeunes se battent contre le fascisme....on est là aussi pris d'émotions mais tout autres. Des émotions fortes où l'on sent surgir la menace grandissante dans des villes et villages au coeur du Pays Basque et de l'Espagne. Je ne peux trop en dévoiler sur ces moments du roman. On doit faire face à une zone de guerre, les émotions à la lecture sont tout autres et on remarque alors le brio de l'auteure de pouvoir nous faire basculer dans deux ambiances totalement différentes et aux rythmes différents également.
Le roman est une belle saga familiale, avec l'histoire en miroir d'une mère et celle de sa fille. Une intrigue qui se déroule sur deux décennies. On y vivra la passion, mais aussi l'horreur. On y découvrira une intrigue et des secrets qui émergent du passé.
Les personnages sont intéressants. J'ai aimé le personnage d'Annabelle, profondément éprise de son métier d'infirmière et on y détecte le courage et la passion. L'auteure nous partage les émotions que vit ce personnage, partir à l'aventure dans un Pays qu'elle ne connaît pas, ses appréhensions, ses envies, son courage aussi.
Les personnages des deux hommes, Etienne et Henri, sont eux aussi intéressants à suivre. J'ai aimé leur évolution. Leur amitié est immense, leur caractère bien différent. Un point d'honneur également au personnage d'Aline, la tante d'Annabelle. Quel personnage ! Une femme qui vit au milieu d'artistes, artiste elle-même, au milieu d'une maison atypique à l'ambiance très bohème comprenant un perroquet malicieux, des senteurs de parfums divers et enivrants et de somptueux décors... Une femme courageuse que l'on va suivre aussi sur deux décennies et où la vie ne lui fait pas de cadeau mais là aussi je ne peux rien dévoiler.
L'auteure délaisse ici les grands espaces australiens dont elle a l'habitude de nous partager avec émerveillement, mais pour autant elle nous décrit parfaitement ces lieux parisiens bohèmes et artistiques des années 30. Tout comme les ravages sur les terres espagnoles, ainsi que la peur qui gagne le Pays Basque à feu et à sang.
Le roman est découpé en deux parties, la première partie avec la jeunesse d'Annabelle où elle débarque à Paris en 1936. Et 20 ans plus tard, en 1956, avec sa fille Eugénie qui débarque elle-aussi à Paris. Je ne cache pas que j'ai une grande préférence pour la 1ère partie et la vie d'Annabelle que la 2ème partie avec Eugénie. Certainement dû au fait que ce que vit Annabelle est beaucoup plus intense et courageux. Dû aussi au fait que cette 1ère partie sur la vie d'Annabelle prend une place plus importante dans le roman, à la fois dans l'intrigue mais aussi dans le contenu c'est à dire que cette partie là est plus longue. 1956 ne nous apparaît qu'au dernier quart du roman, et l'arrivée d'Eugénie à Paris est donc beaucoup plus courte et nous embarquera peut-être moins du coup que le passé de sa mère même si les secrets sont révélés plus principalement dans cette dernière partie. J'ai donc une attirance particulière pour la 1ère partie et les mots plus puissants qui font l'intrigue du roman. Les révélations de la 2ème partie peuvent quant à elles être parfois déjà connues du lecteur et sans surprise mais sans gâcher pour autant la lecture.
L'écriture est toujours aussi belle avec Tamara McKinley, des mots qui vous font ressentir tant d'émotions, mais aussi des descriptions qui vous plongent dans des lieux tout autant différents qu'ils sont. On est parcouru par la romance lorsqu'il y a romance, on est parcouru par le danger lorsqu'il y a danger. Tamara McKinley sait parfaitement nous plonger dans différentes ambiances.
L'intrigue historique sur fond de guerre civile espagnole est très intéressante, le côté historique prend de l'ampleur dans cette partie du roman. De même que l'avant et l'après seconde guerre mondiale est lui-aussi intéressant.
Un roman riche en amour, dans un contexte dramatique et historique.
Un roman que je recommande à vous qui aimez les belles sagas familiales.
Je n'ai pas encore tenté cette auteure mais j'aimerais bien lire quelque chose d'elle !
RépondreSupprimerJe conseillerai plus par contre ses aventures sur les terres australes qui sont totalement dépaysantes et enchanteresses !! ;-)
SupprimerEt puis une saga en un tome, ça ne se refuse pas.
RépondreSupprimerSaga dans le sens où c'est une histoire de famille sur plusieurs décennies, celle d'une mère, et celle de sa fille 20 ans après. ;-)
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