Synopsis :
Memphis, juillet 1878. En pleine rue, pris d'un mal fulgurant, un homme s'écroule et meurt. Il est la première victime d'une étrange maladie, qui va faire des milliers de morts en quelques jours.
Anne Cook tient la maison close la plus luxueuse de la ville et l'homme qui vient de mourir sortait de son établissement. Keathing dirige le journal local. Raciste, proche du Ku Klux Klan, il découvre la fièvre qui sème la terreur et le chaos dans Memphis. Raphael T. Brown est un ancien esclave, qui se bat depuis des années pour que ses habitants reconnaissent son statut d'homme libre. Quand les premiers pillards débarquent, c'est lui qui, le premier, va prendre les armes et défendre cette ville qui ne voulait pas de lui.
Trois personnages exceptionnels. Trois destins révélés par une même tragédie.
Dans ce roman inspiré d'une histoire vraie, Sébastien Spitzer, prix Stanislas pour Ces rêves qu'on piétine, sonde l'âme humaine aux prises avec des circonstances extraordinaires. Par delà le bien et le mal, il interroge les fondements de la morale et du racisme, dévoilant de surprenants héros autant que d'insoupçonnables lâches.
Quelle lecture ! Une fois commencée, il est très difficile de s'en défaire donc prévoyez du temps devant vous ! On ne voit pas défiler les pages tellement le récit est captivant.
Magistrale histoire, en partie vraie ne l'oublions pas, et magistrale ambiance qui ne vous laissera pas indifférent. On part donc en direction de Memphis, en 1878, où une fièvre va décimer une partie de la ville en très peu de temps. Une histoire inspirée de faits réels et l'auteur nous dévoile ce que l'humain peut être poussé à faire lors d'un événement aussi tragique que celui-ci. Il nous montre les moments de bienveillance mais aussi le pire de l'humain.
Dès les premières pages, dès les premiers instants de lecture vous êtes plongé dans un moment intense qui vous prendra aux tripes. Et vous avez tout de suite le sentiment que ce que vous venez de ressentir ne vous lâchera pas tout au long de la lecture. La première scène plante le décor et on plonge dans l'horreur d'une pendaison d'un homme noir affranchi, pendu par des membres du Klu Klux Klan.
C'est impressionnant comment Sébastien Spitzer arrive à vous faire vivre l'histoire, vous faire vivre cette fièvre, vous faire vivre l'horreur, mais aussi vous faire vivre à l'inverse des moments de bonté et de solidarité. Il vous fait ressentir le moindre son, la moindre odeur, la moindre sensation et émotion. C'est absolument superbe ce don d'écriture ! Il a ce souci du détail pour vous faire tout ressentir comme si vous étiez acteur de l'histoire et non le lecteur. Je découvre la plume de Sébastien Spitzer, et je n'ai qu'une envie après avoir lu La fièvre, c'est de me plonger à nouveau dans l'un de ses romans pour profiter à nouveau de cette magnifique plume qui arrive à vous faire vivre l'histoire et tant de sensations.
Une histoire poignante, captivante, avec des thématiques très fortes : cette épidémie inconnue, le racisme, mais aussi faire face au manque de vivres, de soins, et tant d'autres encore. Des thèmes qui ne vous laisserons pas indifférents.
L'auteur met en avant trois des personnages de l'histoire et une jeune fille de 13 ans : Anne Cook, la jeune Emmy, Raphaël T Brown, et Keathing. Des personnalités différentes avec un membre actif du Klu Klux Klan qui dirige le journal local, regrettant son Sud d'avant la Guerre de Sécession ; T. Brown, ancien esclave qui se bat pour qu'on le reconnaisse comme homme libre, prêt à se battre pour sauver sa ville et qui va en assurer sa sécurité ; Emmy, cette jeune fille de 13 ans qui attend avec impatience l'arrivée de son père purgeant sa peine loin d'elle , une jeune fille qui vivra de forts moments lors de cette épidémie et qui en découvrira un peu plus sur son père ; et Anne Cook, tenancière d'un bordel où elle embauche 12 filles, une femme de poigne et qui a un coeur immense pour son prochain, on le découvrira au fur et à mesure de la lecture.
Une galerie de personnages très intéressante à suivre, voir leur évolution tout au long de la lecture fût pour moi un immense moment lecture avec beaucoup d'émotions entre de nouvelles amitiés voyant le jour dans cette tragédie, entre de jolis moments d’espérance, de pardons, de bienveillance, dans ces moments forts et violents. Des personnages qui vous marqueront une fois le livre refermé. Beaucoup de soin apporté aux caractères de chacun, à leur évolution aussi.
Le contexte historique est des plus intéressants à suivre, et il a été pour moi totalement passionnant.
Bien évidemment, cette épidémie de fièvre en 1878, fait réel, nous rapproche du contexte actuel que nous vivons et on en fait le rapprochement.
Je vous en ai parlé un peu plus haut, l'ambiance et l'écriture sont splendides. Vous aurez l'impression d'être là, présent, parmi les décors, avec cette écriture d'un très grand réalisme. La narration est, elle aussi, remarquable, fluide et captivante.
J'ai donc désormais envie de découvrir les autres romans de Sébastien Spitzer, tellement j'ai été conquise par cette lecture.
Un roman à ne surtout pas manquer !!!!!
Merci aux Editions Albin Michel pour cette lecture
Je m'empresse de noter ce roman dont tous les thèmes m'intéressent. Merci.
RépondreSupprimerOh j'avoue que pour le coup je ne connaissais pas du tout
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