mercredi 8 avril 2020

A l'ouest



Auteur : Olivier Adam

Editeur : Pocket
Collection : Littérature
Roman - Famille - Solitude - Adolescence - Quête - Fuite 
Pages : 140
Parution : novembre 2007












Synopsis

Antoine a presque dix-neuf ans. Fragile, rêveur, indocile, il sèche le lycée, erre dans le centre commercial de son quartier, et ne fait rien de sa vie. Il cherche l'amour - et les coups. 
Camille veille sur son grand frère autant qu'elle le peut, et calme ses angoisses en se réfugiant dans la prière.
Quant à Marie, leur mère, elle fait ce qu'elle peut. Mais c'est elle, qui, un beau matin, déclenche l'explosion et les conduit à l'ouest. Pas le point cardinal, non, mais cet état second où rien n'a plus vraiment d'importance...

Dans la chambre d'Antoine, tout est noir. Les volets sont clos, les rideaux tirés. On ne voit pas le désordre. Les bouteilles, les cendres sur la moquette, les disques éparpillés. Antoine est un ado, lycéen. L'alcool, la cigarette, les joints, sont là pour tenter de lui faire oublier la tristesse de ses journées. Il sèche les cours, il traîne beaucoup, et cherche le plus souvent la baston. Il y a beaucoup de rébellion en lui et il y a une grande demande d'extérioriser cela et bien souvent il le pratique dans la bagarre. Il sombre dans l'errance ou dans ses souvenirs d'enfance et pense souvent à Lorette, à ses vieilles robes à fleurs et à ses dentelles. L'embrasser, rester allongé près d'elle. Il imagine même ce que plus tard pourrait être sa vie avec elle. Il traîne dans sa banlieue à la recherche d'un possible bonheur. 

Camille, sa plus jeune soeur, que l'on a tendance a à peine remarquer. Il est vrai que Camille tente le plus souvent de s'excuser d'exister. Elle prie. Elle ne prie pas pour elle. Elle prie pour sa mère, son frère. Ses camarades. Ceux-là mêmes qui l'ignorent. Elle s'isole beaucoup pour repenser à ces fêtes, en famille ou entre amis, où elle disparaissait pour tout le monde. Se cachait sous une table, derrière des rideaux. Personne ne s'étonnait de son absence. 

Leur mère Marie, quant à elle, tente de vivre et de faire vivre ses deux enfants. La solitude lui pèse et elle lutte tous les jours pour ne pas qu'elle l'avale. Et un jour, pendant que ses enfants son chez leur père, Marie se libère de tout. 

Trois personnes à la dérive...

Je n'ai pas beaucoup côtoyé encore la plume d'Olivier Adam, si ce n'est avec Je vais bien ne t'en fais pas que j'avais adoré. 

Dans ce roman, une ambiance assez pesante, où l'on s'approche de la solitude de 3 membres d'une même famille. Une solitude éprouvée différemment pour l'un et l'autre personnage. Pour tous, par contre, beaucoup de souvenirs amers qui refont surface comme pour se raccrocher à quelque chose. 

Le récit est puissant et les mots d'Olivier Adam nous font bien ressentir la désespérance de chacun. Les 3 membres de cette même famille ont chacun leurs angoisses et leurs problèmes. Ils ne partagent rien et l'on peut penser qu'ils sont en quelque sorte égoïstes. Car oui, ils ne s'intéressent qu'à leurs angoisses propres et ne s'aperçoivent pas de la dérive de leur famille entière. 

J'ai trouvé l'histoire un peu décousue à mon goût, avec des bribes de scènes par ci par là.

J'ai eu également du mal à m'accrocher à l'un ou l'autre personnage. Je n'ai pas ressenti autant d'émotions à travers eux si  ce n'est ce désespoir mais aucun émotion d'attachement pour eux. Peut-être est-ce dû au fait que justement ils sont égoïstes, peut-être aussi que leurs agissements sont déroutants, individualistes. Ils n'ont que peu de considération les uns envers les autres. Et je dois dire que ça m'a dérangée.

Les chapitres changent de narrateur à chaque fois entre les 3 personnages pour ressentir le vécu de chacun.

J'ai aimé par contre les décors maritimes. L'air frais venait soulagé un peu cette ambiance pesante.

Un roman qui ne m'a pas emportée autant que je l'aurai espéré, après avoir adoré Je vais bien ne t'en fais pas.

2 commentaires:

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