Synopsis :
Sardes depuis le paléolithique, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiché de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, un frère sourd à tout sauf à son piano.
Celle qui décrit, avec candeur, l'étrange et attachante ambiance familiale, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable... bien que, dans sa famille, on parle de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n'arrive pas à décider s'il existe ou pas.
Mieux vaut s'en remettre à la superstition pour affronter les dangers d’une existence qui se déroule comme si on était dans la gueule d'un requin... Le livre le plus poignant de Milena Agus.
L'histoire d'une famille Sardes, la famille Sevilla-Mendoza.
Celle qui raconte est la fille, adolescente à peine âgée de 18 ans. Elle écrit des histoires, parce que quand le monde ne lui plaît pas, elle se transporte dans le sien et elle est bien.
Ce monde, elle le trouve moche.
Dans son monde, il y a lui. Lui, qui a déjà une femme. Elle ne doit absolument pas oublier ce qu'il a dit. "Jure que tu ne voudras jamais avoir une liaison sentimentale avec moi."
Leur relation est uniquement animale, à la demande de l'homme marié. Elle aime cet homme marié qui ne veut de la part de la jeune narratrice, que du sexe. Un homme aux goûts pervers envers cette adolescente. Une relation inavouable, basée sur du sexe aux pratiques sadomasochistes.
Une adolescente qui regarde sa famille, son monde à elle. Un monde où on parle souvent de mort, d'amour, de sexe, et où l'on se demande aussi si Dieu existe du fait qu'il n'agit en rien sur la famille Sevilla-Mendoza, un Dieu incapable d'assouvir les demandes et les envies de la mère, de la tante, du frère... Existe t-il alors ?
La jeune fille raconte, et dans sa famille il y a la grand-mère. Une grand-mère en désolation de voir sa deuxième fille, la tante de cette adolescente, qui ne trouve pas "chaussure à son pied". Elle va de peine de coeur en peine de coeur. Une grand-mère qui ne supporte pas son gendre, le père de l'adolescente, car il n'est jamais là pour les besoins de la famille.
Il y a le père, qu'elle raconte. Un père qui adore son épouse même s'il aurait voulu rencontrer la femme qui serait partie au bout du monde avec lui pour de multiples voyages à travers tous les continents.
Une mère. Elle raconte d'elle qu'elle n'utilise jamais les épingles à linge jaunes, signe de désespoir. Elle raconte le mal-être de sa mère. Une mère qui a peur de tout. Aux vêtements qui pendouillent toujours sur elle. Une mère qui peint à loisir des paysages et qui décore sa terrasse de pots de fleurs.
Le frère. Elle raconte sa tristesse, les multiples humiliations qu'il subi à l'école par les plus forts. Sa haine pour l'école à force de subir les vols d'affaires, les coups... Un frère qui ne souhaite plus que s'enfermer dans sa chambre et jouer du piano.
Une famille faite de bric et de broc...
La voix d'une adolescente qui nous immerge dans son univers, sa famille, et sa vie personnelle et plus précisément sa vie sexuelle non conforme. Cette voix nous raconte les difficultés de la famille, personne par personne : sa grand-mère maternelle, sa tante voluptueuse, son père, sa mère, son frère, et elle la narratrice. Ainsi que d'autres personnes qui viennent ça et là partager des moments de vie avec cette famille Sardes.
Je suis partagée sur ce roman car j'ai à la fois aimé et à la fois je n'ai pas été si attachée que ça aux personnages. Cette lecture m'a un peu perturbée de ce côté là. J'ai trouvé que les personnages étaient lointains pour certains. Et puis d'autres sont plus parlants au contraire. Je pense au personnage de la tante qui, au contraire des autres personnages, est plus attachant. Une femme volage car elle ne trouve pas à se marier, et elle ne comprend pas pourquoi. Elle qui pourtant trouve toujours des "amoureux", mais si souvent "larguée" par ses mêmes amoureux.
La jeune narratrice, à peine 18 ans, vit quant à elle une histoire très particulière basée sur du sexe aux pratiques sadomasochistes avec un homme marié. C'est très particulier et cruel...Elle vit un enfer, elle subie mais ne veut pas le quitter. Sa voix pourtant quelque peu naïve, ne l'est du coup vraiment pas. Un récit cru assez dérangeant sur ce point.
L'histoire de cette famille est une histoire de détresse pour chacun d'entre eux, à leur façon. Ce court roman conte qu'il faut attendre que le requin dorme pour pouvoir s'échapper lorsque l'on voit un passage entre ses dents, s'y faufiler puis se laisser glisser par les courants délicats de la mer. La seule échappée pour peut-être s'en sortir, encore faut-il surveiller cet infirme passage. On remarque aussi que toutes les femmes de cette famille, sont des femmes soumises qui acceptent beaucoup de leurs hommes.
L'écriture est quant à elle une vraie poésie mêlée à beaucoup de tristesse, de détresse. Une narration unique faite par l'un des personnages, la fille, à peine âgée de 18 ans.
Vous l'aurez compris, une lecture un peu en demi-teinte pour ma part.
Je me suis sentie plus embarquée par certains personnages que d'autres.
L'ambiance est un peu trop glauque et particulière pour moi...
et pourtant d'un autre côté je ne regrette pas ma lecture...
une lecture partagée du coup.
J'avoue que je ne sais pas trop pour celui ci. Mais en tout cas c'est la première fois que j'en entends parler
RépondreSupprimerBah un peu déçue par cette lecture.....je m'attendais à autre chose
SupprimerJe me rappelle de la couverture, mais pas grand chose de ce roman.
RépondreSupprimerJe ne pense pas non plus m'en souvenir bien longtemps ;-)
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