lundi 26 mars 2018

Les amoureux de l'Hôtel de Ville



Auteur : Philippe Delerm

Editeur : Folio
Roman - Roman contemporain - Enfance - Nostalgie - Souvenirs - Parents - Quête d'identité - Années 50 - Doisneau - Photographie -
Pages : 147
Parution : 29 janvier 2004











Synopsis :

« Le Baiser de l'Hôtel de Ville. Je n'aimais pas cette photo. Tout ce noir et blanc, ce gris flou, c'était juste les couleurs que je ne voulais pas pour la mémoire. » ,
La librairie où François travaille ferme ses portes ; à l'approche de la quarantaine, il se retrouve face à lui-même. Les souvenirs se bousculent, amplifiés par la vogue des années cinquante. Il éprouve alors le sentiment d'être dépossédé de son enfance. Pourquoi ses parents ont-ils toujours prétendu être les amoureux de Doisneau ?


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François, 40 ans, perd son emploi où il officiait dans une librairie et se retrouve donc pour la première fois au chômage.
 
Et pour la première fois, François, se retrouve face à ses souvenirs. Des souvenirs survenus à la vue d'une photo noir et blanc, celle de Doisneau "Les amoureux de l'Hôtel de Ville". Cette photo il l'a connaît bien, laissée par ses parents comme un portrait de famille. Ils lui ont toujours fait croire d'être les jeunes amants qui s'embrassent passionnément sur cette photo prise aux abord de l'Hôtel de Ville de Paris et devant cette terrasse de café dans les années 50.
 
C'est cette photo qui va être l'objet déclencheur d'une multitude de souvenirs. Cette photo et tant d'autres posters ou cartes postales en noir et blanc des années 50. Et puisqu'il a du temps depuis la perte de son emploi, il va l'occuper à parcourir les rues de Paris.
 
A travers les lieux parisiens, son enfance va lui remonter en mémoire. Celle des années 50, celle en noir et blanc. Celle où il collectionnait les petites voitures miniatures...
 
Tout lui revient alors en mémoire lorsqu'il traverse le jardin du Luxembourg. Revoir les manèges du jardin du Luxembourg le ramène à l'époque où il était enfant. Puis, les divers lieux parisiens traversés lui font remonter en mémoire des parfums, odeurs, couleurs...
 
Les souvenirs s'égrènent doucement, et les moments douloureux surviennent alors aussi avec un brin de nostalgie. Se souvenir de ses parents est douloureux pour François. Se souvenir alors de son père acteur et épris de trop grands rêves de gloire pour lui. Se souvenir de sa mère, trop discrète puis partie bien trop tôt lorsqu'il était ado. 
 
Adulte, François sait bien que les dires de ses parents étaient un mensonge, quant au fait qu'ils étaient le couple d'amant sur la photo de Doisneau. Mais cette image est devenue pourtant une photo de famille.
 
Alors on remonte le temps nous aussi, pour suivre les pas de François, enfant, dans les rues de Paris et la proche banlieue. La nostalgie nous transporte alors à travers les photos en noir et blanc des années 50...

Je savoure à chaque fois les mots de Delerm !!


Encore une fois je me suis régalée avec les mots de Philippe Delerm. Il arrive parfaitement à amener le lecteur à se replonger dans l'instant souvenirs et nostalgie. Et cela même s'il n'aborde pas notre propre époque jeunesse.
 
Il arrive tout de même à nous faire souvenir de nos propres images de l'enfance et nous fait remonter de doux moments en mémoire.
 
J'ai ressenti à travers ses mots toute cette époque des années 50, il m'a également fait remonter des souvenirs racontés par mes parents qui ont vécu cette époque. A travers des mots simples mais tellement bien choisis, Delerm arrive à partager avec nous l'ambiance de cette décennie. On est alors pris par la nostalgie de tous ces instants, de tous ces objets.
 
On ressent les lieux parisiens que le personnage de François traverse. Et chaque photo noir et blanc ou poster, carte postale, est tellement bien détaillé qu'on visualise tout à travers les mots de l'auteur.
 
L'auteur n'aborde pas que des bons moments, les souvenirs sont aussi parfois douloureux. Le personnage de François est ici touché par ses souvenirs lorsqu'il repense à ses parents. Et maintenant qu'il est adulte, il n'a plus la même façon de voir que lorsqu'il était enfant. Alors se remémorer certaines choses, avec les yeux d'adultes, penser autrement, est difficile.
 
Mais faire un point sur son passé est également bénéfique car il aide à se construire pour l'avenir. C'est ce que le personnage de François réalise.
 
J'aime toujours autant le style de Delerm qui arrive à travers ses mots, ses phrases, à nous faire passer tant d'émotions mêmes infimes. C'est toujours délicat, poétique, et à chaque fois bouleversant car il arrive à me faire remémorer tant de souvenirs à chaque lecture. Ses mots me touchent à chaque fois.
 
Si, par contre, vous n'avez jamais lu encore Delerm, je ne conseillerai pas celui-ci à lire en premier. Non, il touchera le lecteur qui sait comprendre les mots de l'auteur donc il faut en avoir lu d'autres avant, avoir lu d'autres romans et recueils de nouvelles pour en apprécier la valeur des autres ensuite. Je conseillerai "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" pour commencer avec l'auteur.

Delerm compte parmi mes auteurs préférés,
et je suis toujours autant touchée par ses mots.







3 commentaires:

  1. On sent que tu as été touché par les mots de l'auteur.

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  2. Je n'ai jamais tenté l'auteur donc peut etre que je suivrais plutôt ton conseil !

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Merci de votre passage sur le blog !