Auteur : Nuala O'Faolain
Traducteur : Vitalie Lemerre
Titre original : The story of Chicago May
Editeur : Sabine Wespieser
Collection : Littérature étrangère
Roman - Littérature Irlandaise - Etats-Unis - Quête - Histoire vraie
Pages : 443
Parution : Août 2006
4ème de couverture :
Nuala O’Faolain s’empare du destin d’une jeune Irlandaise pauvre qui, en 1890, s’est enfuie de chez elle pour devenir une criminelle en Amérique sous le nom de « Chicago May ».
L’amour, le crime et un destin exceptionnel de femme au tournant du XXe siècle : tous les ingrédients du romanesque sont réunis. Tour à tour braqueuse, prostituée, arnaqueuse, voleuse et danseuse de revue musicale, May avait une beauté magnétique qui tournait la tête des hommes. Ses aventures la conduisirent du Nebraska, où elle côtoya les frères Dalton, à Philadelphie, où elle mourut en 1929, en passant par Chicago, New York, Le Caire, Londres et Paris, où elle fut jugée pour le braquage de l’agence American Express. Elle vécut sur un grand pied, fit de la prison, et écrivit même, dans le genre convenu des mémoires de criminels, l’aventure de sa vie.
Partant de ce matériau, Nuala O’Faolain mène une enquête trépidante, tentant de saisir les motivations de cette énigmatique sœur d’Irlande, elle aussi exilée aux Etats-Unis. Car cette héroïne romanesque et sentimentale a payé au prix fort l’indépendance qu’elle a conquise contre les normes sociales. Ici l’écrivain nourrit de sa propre expérience une émouvante réflexion sur la quête d’une femme qui a décidé de sortir des sentiers battus, choisissant l’aventure et assumant la solitude.
1890, May Duignan, est une jeune fille de 19 ans d’une famille de paysans pauvres d’Irlande. Elle doit garder et élever successivement les enfants mis au monde par sa mère.
A 19 ans donc, elle décide de quitter l’Irlande le jour où sa mère est en plein accouchement, pour ainsi fuir cette vie. Elle vole les économies de ses parents, et prend un bateau en partance pour les Etats-Unis.
Malheureusement pour elle sa vie va tourner en débâcle.
Arrivée à New York, May Duignan va se transformer en très peu de temps en celle que l’on surnommera Chicago May, une grande criminelle. En effet, l’argent volé a vite été dépensé et à New York elle commence à se prostituer, à voler pour pouvoir s’en sortir. Petit à petit elle va continuer dans cette vie tumultueuse au hasard des rencontres d’amants qui bien évidemment vont plutôt lui causer des ennuis qu’autre chose. Elle va côtoyer les frères Dalton à Philadelphie et d’autres bandits de l’époque. Elle deviendra au début du siècle une grande criminelle très connue aux Etats-Unis, et en peu de temps sera devenue à la fois arnaqueuse, voleuse, prostituée, danseuse dans une revue musicale. Elle va gagner de l’argent, parfois beaucoup. Mais le dépensera vite en le partageant entre ses amants ou gaspillé en boissons et autres dépenses inutiles.
Chicago, justement, où l’on apprend beaucoup de choses sur l’époque. Chicago, à l’époque, c’est des quartiers avec un nombre phénoménal de saloons, d’hôtels de passes ; d’hommes qui arrivaient par le chemin de fer… Et c’est une ville où hommes politiques et policiers sont corrompus. L’auteur est très documenté, ses références sont des coupures de presses de l’époque, des dossiers….
Chicago May va connaître des hommes, qui seront ses hommes réguliers, avec qui bien entendu elle va avoir de gros ennuis. Et les plus gros ennuis arriveront lorsqu’elle rencontrera Eddie Guérin. Avec lui et d’autres, elle participera au casse de l’agence American Express à Paris. Elle sera jugée, condamnée et emprisonnée dans la prison de Montpellier. Eddie Guérin. Lui fut condamné au bagne à vie sur l’île du diable où les conditions sont inconvenables mais il arrivera par un moyen extraordinaire à s’en échapper au bout de quelques années. Il retrouvera May mais l’histoire va mal tourner. Elle sera arrêtée de nouveau quelques temps après pour avoir tenter de tuer Eddie Guérin.
Elle fut emprisonnée pendant 15 ans en la prison d’Aylesbury de Londres, prison beaucoup plus rigoureuse et punitive que celle de Montpellier où elle fut enfermée. Dans cette prison, les femmes y connaissent la famine, l’insalubrité, la maladie. Et la seule terreur de May s’est de mourir en étant en prison « L’idée commence à hanter May que si elle était enterrée alors qu’elle était en prison elle resterait une prisonnière pour l’éternité. »
Elle fera la connaissance de la marquise Markievicz, une révolutionnaire Irlandaise.
A sa sortie de prison, Chicago May, émigre de nouveau aux Etats-Unis, elle n’a pas le choix, l’Angleterre la répudie de sa terre d’Irlande ainsi que de l’Angleterre et lui paye le bateau. Et sans le sous de nouveau, elle retrouvera sa vie d’avant, de prostituée, voleuse et arnaqueuse pendant plusieurs années.
Elle mourut en 1929 des suites d’une opération à la veille d’un mariage prévu avec un de ses amants complices d’arnaques. Elle sera enterrée seule, mais dans un cercueil correct (payé avec l’argent hérité par le futur mari à qui elle a légué ses derniers « pauvres » biens) et non dans une fosse commune.
Une grande écriture !
Intéressante biographie bien détaillée sur Chicago May où Nuala O’Faolin est extrêmement bien documentée grâce aux énormes recherches faites. Elle a à l’appui un livre que Chicago May a écrit lors de ses dernières années.
En effet Chicago May a écrit en quelques sortes ses mémoires sur les conseils de August Vollmer, figure de 1er plan dans le domaine de la justice aux Etats-Unis à l’époque et qui fut le 1er à se servir du détecteur de mensonges. Il prit Chicago May sous son aile et lui conseilla donc d’écrire son histoire qui pourrait bien lui rapporter quelques sous au lieu de se prostituer.
C’est à l’aide de ce document que Nuala O’Faolin a écrit cette biographie, ainsi qu’à l’aide de coupures de presses, casiers judiciaires qu’elle a trouvé en suivant la même route que May Duignan depuis l’Irlande.
Nuala O’Faolain, Irlandaise elle aussi, décida d’écrire ce livre lorsqu’elle entendit parler de May Duignan comme si elle avait un probable point commun avec May.
Cette lecture fut intéressante, sur différents points de vue. La vie sociale difficile à cette époque, la pègre, la condition des femmes sans argent qui sont condamnées à se prostituer pour pouvoir survivre…. Nuala O’Faolain cerne très bien le personnage de Chicago May, un personnage qui a plusieurs facettes.Par contre, je dois avouer que vu l’histoire pas très réjouissante je me suis parfois un peu ennuyée.
J’étais intriguée par la vie de cette femme qui a voulu fuir la pauvreté de l’Irlande à l’époque et qui a eu une carrière de 40 ans d’arnaques, braquages et criminalité dont la moitié fut passée en prison. Une femme qui a été seule en fait, toute sa vie. Cette lecture apporte aussi une connaissance sur la condition des femmes en Amérique sur les années 1890 – 1920.
Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Mars 2010
Cette lecture me tente bien.
RépondreSupprimerTu as lu Best Love Rosie? Oh tellement bien, ce roman!
RépondreSupprimerNon mais je l'avais en effet repéré sur les blogs, merci de me le remettre en mémoire
SupprimerJ'ai lu du même auteure Best Love Rosie que j'avais beaucoup apprécié. Je marque celui-ci.
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