Synopsis :
C'est la fête à Parigné-l'Évêque, dans la Sarthe. En ce jour de la Saint-Jean, Louise, 20 ans, se laisse séduire par Justin, un fermier des environs. Le garçon, qui vient de reprendre l'exploitation familiale après la mort de ses parents, tombe sous le charme de la jeune lavandière.
À peine sont-ils mariés que la guerre éclate – la grande, celle de 14. Justin troque la fourche pour le fusil et s'en va labourer les champs de bataille. Son épouse, qui ignore tout des travaux de la ferme, se retrouve seule.
Mais, à l'heure de la moisson, une extraordinaire entraide s'organise. Louise peut compter sur le soutien de ses voisines, privées comme elle de leur mari. Et sur celui d'un capitaine belge en mission au Mans. Ingénieur agronome dans le civil, l'homme va se montrer d'un grand secours. Peut-être même trop...
Dans les fenêtres des wagons s'encadraient des visages de jeunes hommes, certains n'ayant guère plus de dix-huit ans. Sur les joues imberbes traînait encore le reflet de l'enfance. La coiffe militaire posée en travers de la tête, ils beuglaient : "Nous allons écraser ces maudits Boches !"
Nous sommes sur le quai N°4 de la gare du Mans, l'été 1914 s'annonçait chaud, la récolte serait la plus abondante que l'on eût connue depuis une décennie. Les parents accompagnaient le fils ; l'épouse, le mari... on se parlait à demi-mot...
Quelques jours avant, les gardes champêtres avaient annoncé la mobilisation.
Louise, 20 ans, jeune lavandière, rencontre Justin lors de la fête de la Saint-Jean. Justin est sous le charme de Louise, et l'épouse aussitôt. Justin est un jeune fermier qui a repris l'exploitation familiale après le décès de ses parents.
Mais Justin est envoyé au front quelques semaines après leur mariage. Sur le quai N°4 de la gare du Mans, il demande à Louise si elle saura faire... "Peut-être." lui répond-elle. Il lui fait part qu'il lui a écrit quelques instructions sur les tâches de la ferme sur un papier dans la cuisine.
Lorsque l'annonce de monter en voiture arriva, Louise palît et Justin s'en rendit compte. Il se rappelait que sa femme avait quitté l'école à l'âge de neuf ans. Louise savait à peine lire et écrire. Justin, lui, avait passé le certificat d'études.
Louise se retrouve donc seule à la ferme, sans avoir eu le temps de se familiariser avec les travaux à effectuer. Elle savait qu'il lui fallait tout apprendre. Le défi ne lui faisait pas peur, bien au contraire. Elle y puisait une sorte d'excitation. Parce que, au bout de l'effort, il y avait la vie de couple à laquelle elle aspirait de toutes ses forces.
Et c'est alors, que dans le petit village de Parigné-l'Evêque ne resta plus que les femmes... tous les hommes étant partis au front : fils, frères, maris, pères.
La solidarité entre les femmes restées seules au village se met alors en place avec une grande fougue. Et Louise peut compter sur le soutien des autres paysannes de Parigné-l'Evêque pour lui venir en aide. Louise n'a jamais connu ça, cette entraide arrive de partout. Rapidement une extraordinaire solidarité se met en place, et il ne faut pas perdre de temps car l'heure de la moisson approche.
Les paysannes s'organisent du mieux qu'elles peuvent et toutes les femmes du village se mobilisent les unes envers les autres.
Un homme fait sont apparition à Parigné-l'Evêque, un capitaine de l'armée belge en mission pour trouver un terrain sur la région du Mans. Ingénieur agronome de son état, il est d'un grand secours envers Louise. Mais très vite les langues se délient dans le village, et la présence de l'homme va jeter un trouble parmi la belle solidarité qui s'est mise en place entre les femmes restées seules au village...
Un roman historique des plus intéressants !
Un roman traitant de la guerre 14-18 mais vu du côté de la vie des femmes restées seules dans les villages de France et j'ai trouvé ça très intéressant d'aborder la situation des femmes à cette époque car trop peu souvent abordée dans les romans historiques de cette période.
Et à travers le portrait d'une très jeune femme, Louise, l'auteur rend un magnifique hommage à toutes ces femmes qui ont contribué à la survie du pays pendant que leurs hommes, qu'ils soient maris, fils, frères, pères, étaient partis au front. Et si les hommes ont été des héros sur le front, les femmes ont été des héroïnes à l'arrière. Leur engagement et leur solidarité a permis dans les campagnes que la gestion des fermes et des cultures puissent perdurer.
Elles ont toutes appris de nouveaux métiers, que ce soit fermières, en campagne, mais aussi tous les autres métiers que les hommes occupaient et qu'il a fallu maintenir pendant la guerre car essentiels au bon fonctionnement de la vie. Alors les femmes ont appris, par leur propres moyens ne l'oublions pas car elles n'ont reçu aucune aide des hommes déjà partis au front, à devenir maréchal-ferrant, conductrice de locomotive... Certaines tenait un poste en usine, d'autres tenaient les commerces jusque là tenus par les hommes car les femmes devant restées au foyer à élever les enfants et tenir la maison.
Raphaël Delpard rend un très bel hommage à ces femmes d'un grand courage. Il en parle très bien, d'une façon très abordable. Et il ne s'arrête pas au fait de traiter de cette période où les femmes se retrouvent seules à faire perdurer le pays pendant que les hommes sont au front. Non, il va plus loin, il parle de l'après, au moment du retour des hommes. Cette partie là est également très intéressante à suivre et on y découvre l'incidence que ce retour à apporter dans le quotidien des femmes.
Il met en avant également ce qu'elles ont vécu : la fatigue, la maladie, la faim aussi, qui sont le lot de ces femmes qui travaillent plus de 10 heures par jour pour des travaux difficiles. Elles doivent endosser de nouvelles responsabilités jusque là occupées par les hommes.
Le personnage de Louise est attachant, cette jeune femme ne connaît encore rien de la vie et elle va devoir s'armer de courage et tout apprendre.
Chacune de ces femmes n'a d'autres choix que de s'émanciper, l'auteur le met en avant.
Leur solidarité fait du bien, on se pose aussi la question au moment de la lecture si à l'heure actuelle cette solidarité pourrait voir le jour... A l'heure où, parfois, on ne connaît même pas le nom et prénom de son voisin...
L'auteur met en avant aussi dans ce roman le fameux "qu'en-dira-t-on" des campagnes. Le jugement est facile, sans même que l'on sache réellement ce qu'il se passe. Et ça, hélas, cela n'a toujours pas changé.
Ce roman historique se lit très rapidement et devient même addictif car les rebondissements sont nombreux et on a envie de découvrir l'évolution de chacune de ces femmes, et de Louise. L'écriture est belle et rend belle les femmes de par leur courage, leur ténacité.
J'ai adoré ce roman historique de la période de la Guerre 14-18 qui met en avant l'histoire de ces femmes courageuses restées seules dans les villes et villages de France a contribué à la survie du pays.
Je ne peux que vous le conseiller, l'auteur rend un très bel hommage aux femmes et à leur émancipation forcée
qui dans un sens fût un premier pas à notre émancipation actuelle.
Merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture.
Un roman historique qui a l'air passionnant.
RépondreSupprimerIntéressant à suivre car il est rare d'avoir des romans de cette période qui soit axé sur les femmes en campagne et non les hommes du front.
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