jeudi 18 septembre 2025

En douce

 


Un soir de 14 juillet, dans le Sud de la France, un homme se retrouve enfermé dans le hangar isolé d'un chenil perdu au milieu de la nature. 

Après l'avoir séduit ce soir de 14 juillet, sa geolière, Emilie, lui tire une balle à bout portant. Il peut hurler tout ce qu'il sait, dans ce hangar isolé personne ne l'entendra alors que les chiens du chenil aboient tous. 

L'homme se demande pourquoi il est séquestré, souffrant le martyr de cette balle tirée à bout portant. 

La seule chose qu'Emilie lui apprend est que, cinq ans plus tôt, lorsqu'elle était jeune infirmière, elle a été victime d'un chauffard. L'accident lui a coûté une jambe. Aujourd'hui, elle a 40 ans, elle est handicapée, n'exerce plus le métier dont elle rêvait et s'occupe d'un chenil d'une trentaine de cages au beau milieu de nulle part pour un salaire de misère.

La colère d'Emilie, son obsession de vengeance, devient aussi puissante que sa soif de vengeance. 

Qui est victime ? Qui est coupable ? 

Je découvre la plume de Marin Ledun avec ce titre. 

Un huis-clos que j'ai trouvé assez oppressant, un roman noir que je n'ai peut-être pas lu au bon moment car je suis un peu passé à côté bien qu'en soit j'ai trouvé que l'intrigue était bien menée avec des thèmes percutants en plus. 

Au résumé, vous l'aurez compris, nous sommes donc dans un huis-clos et en effet il est oppressant de par les lieux déjà car l'action se déroule dans un chenil qui renferme une trentaine de chiens, aux aboiements continus, et un lieu complètement perdu au beau milieu de la pampa. Et puis, en effet, en plus de ces lieux angoissant, s'ajoute une ambiance glauque avec une soif de vengeance terrible. 

Un homme séquestré, une balle dans la jambe, pissant le sang et souffrant de douleur, ne sachant ce qu'il fait là enfermé. Une souffrance que l'on imagine aussi grande que celle qui le séquestre. 

Au fil de l'intrigue, nous allons comprendre en faisant des flashbacks, ce qui est arrivé à Emilie et les raisons qui l'ont poussée à séquestrer cet homme. Et on comprendra alors qu'une femme emplie de colère peut être ravageuse. Certains passages lors de la séquestration de cet homme sont assez cinglants, il faut le dire. 

Le côté psychologique est bien menée, à la fois autour du personnage d'Emilie et de sa soif de vengeance, jusqu'où la vengeance peut mener. Mais aussi, autour de ce personnage, un côté psychologique social entre ce qu'elle avait avant son accident et ce qu'elle a maintenant, une descente sociale vis à vis d'une perte d'emploi dû à son handicap, qui a entraîné une perte de logement, etc. Et le côté psychologique de l'homme séquestré, retenu contre son gré, blessé par balle, non soigné. 

Comme je vous l'ai dit précédemment, j'en ressors plus partagée que déçue car en soit je ne ressors pas insatisfaite de cette lecture, mais j'en ressors plutôt avec cette sensation de n'avoir pas lu ce roman noir au bon moment. 

Attendez vous à un roman noir aux événements rudes. 



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