Auteur : Anne Fortier
Traducteur : Cécile Dutheil de la Rochère
Titre original : Juliet
Editeur : Michel Lafon
Roman - Roméo et Juliette - Histoire de famille - Amour - Italie
Pages : 394
Parution : 30 Septembre 2010
4ème de couverture :
A la mort de sa tante préférée, Julie ne reçoit pour héritage qu'une mystérieuse clef, accompagnée de l'adresse d'une banque à Sienne. Elle s'envole aussitôt pour l'Italie et y trouve une liasse de papiers jaunis relatant les amours d'un jeune homme prénommé Roméo avec celle qui est sans doute son ancêtre, la belle Juliette Tolomei. La Juliette de Shakespeare. Alors que Julie déchiffre les parchemins, elle comprend que la sinistre malédiction prononcée six siècles plus tôt plane encore sur sa famille... Pourra-t-elle échapper au danger qui la guette à vouloir ainsi découvrir son destin ?
Deux histoires se déroulent dans ce livre, qui ont un lien entre elles, et qui s’alternent donc de chapitre en chapitre.
Julie Jacobs et sa sœur jumelle Janice, ont perdu tôt leurs parents et ont été élevées en Amérique par leur tante Rose. Le jour où la tante Rose meurt, Julie est accablée. Elle qui adorait sa tante, qu’elle considérait comme sa mère...
Julie arrive dans la demeure de tante Rose et y croise Janice, sa sœur jumelle. Toutes les deux ont des caractères opposés. Janice ne pense qu’à son paraître, qu’à ses amours, et à son bien-être. Julie, elle, est plutôt nature, pas vraiment préoccupée par son look, et en bataille contre certaines choses qui se passent dans le monde.
La tante Rose avait une préférence pour Julie, plus vieille de 4 minutes par rapport à Janice, c’est donc toujours à Julie qu’elle demandait de faire un effort par rapport à sa sœur Janice, d’arranger les choses, de ne pas se batailler…
Le jour où les deux sœurs viennent se recueillir auprès de Rose, elles croisent un notaire. Il signale aux deux sœurs, les derniers vœux de Rose. L’héritage des biens va à Janice. Rien pour Julie, si ce n’est une enveloppe, une clé, qui guideront Julie en Italie, le pays d’origine de Julie et Janice.
Dans la lettre de Rose, Julie apprend que sa mère, morte en Italie dans un accident de voiture, était sur les traces d’un trésor remontant aux lointains ascendants de la famille et Julie découvre que son vrai prénom est en fait Giuletta.
Julie a dû mal à comprendre pourquoi sa tante ne lui a rien légué, hormis cette idée de trésor auquel elle ne croit pas du tout, et pourquoi elle n’a pas partagé ses biens entre elle et sa sœur. Mais Julie va suivre ce qui lui est indiqué dans la lettre et se rendre dans la ville de Sienne en Italie.
Là-bas, elle découvrira que son vrai nom est Giuletta Tolomei, et qu’elle est la descendante de celle qui portait le même nom qu’elle, six siècles auparavant, Giuletta Tolomei, qui aurait inspiré le personnage de Juliette dans Roméo et Juliette. La clé qu’elle a reçu en héritage ouvre un coffre dans une banque à Sienne, en ouvrant le coffre, elle découvre de vieux manuscrits remontant jusqu’à 1340 : des lettres de Giuletta (celle qui aurait inspirée le personnage de Juliette) datant de 1340, le journal de Maestro Ambrogio (1340), les Confessions de Frère Lorenzo (1340), et différents manuscrits – des versions de Roméo et Juliette de 1530, 1554 et 1562, et une version de William Shakespeare Roméo et Juliette 1595.
C’est alors que Julie/Giuletta comprend que le dramaturge Shakespeare n’a pas inventé l’histoire de Roméo et Juliette, mais qu’il a exploité des versions antérieures. Et la version la plus ancienne situait l’histoire non pas à Vérone mais à Sienne.
Julie/Giuletta va donc commencer à lire chaque manuscrit, et ainsi remonter le temps jusqu’en 1340.
Nous aussi par la même occasion, puisque un chapitre sur deux est alterné entre l’histoire des ascendants de Julie/Giuletta, et l’histoire actuelle du parcours de Julie/Giuletta pour découvrir ce qu’est le trésor familial.
Mais bien des dangers menacent Julie/Giuletta, notamment ne malédiction qui plane depuis des siècles sur sa famille.
Et puis, depuis ses récentes découvertes, et des premiers contacts établis à Sienne, Julie/Giuletta se sent suivie, épiée, et sa chambre d’hôtel sera cambriolée. Le fait qu’elle soit la descendante de Giuletta Tolomei, la Juliette qui a inspiré Shakespeare, y est pour beaucoup. Il y a toujours eu, depuis 1340, des rivalités entre familles (tel le cas dans Roméo et Juliette de Shakespeare), et en particulier entre la famille Tolomei, Marescotti et Salimbeni, trois puissantes familles de Sienne.
Le chemin devient dangereux pour elle à force de déchiffrer certaines choses, et Julie/Giuletta veut absolument défaire la malédiction qui plane sur sa famille. « La Maledizione sul Muro » - La Malédiction sur le mur – que Frère Lorenzo (un religieux qui a toujours veillé sur Giuletta et Roméo, ainsi que sur leur amour), en 1340, aurait écrit sur le mur de la chambre de torture où le Maître de la famille Salimbeni lui aurait infligé une fin épouvantable sous les yeux du patriarche Tolomei, tuteur de Giuletta. Cette malédiction que Frère Lorenzo a écrite sur le mur de la salle de torture dans ses derniers instants disait :
« Un fléau sur vos deux maisons
Tous vous périrez dans le feu et le sang
Vos enfants pleureront à jamais sous la folle lune
Jusqu’au jour où vous annulerez vos péchés agenouillés devant la Vierge
Et Giuletta se réveillera pour découvrir Roméo. »
J’ai beaucoup aimé cette histoire, qui tout compte fait en regroupe deux.
Dès les premiers instants, on est pris par cette histoire et on a envie d’en savoir un peu plus sur la chasse au trésor de Julie/Giuletta mais aussi de redécouvrir l’histoire de Roméo et Juliette.
Anne Fortier arrive vraiment bien à nous captiver en passant d’une histoire à une autre, d’une époque à une autre. Et pour information, on ne se perd pas du tout entre ces deux époques. On se retrouve en immersion au cœur de ces deux histoires qui ont un point commun.
L’histoire, vous l’aurez compris, est donc captivante, pleine de rebondissements, et hormis que ce soit une fiction, il y a certains faits historiques réels dans cette histoire. L’histoire de ces familles italiennes, six siècles auparavant, m’a vraiment tenu en haleine. Anne Fortier a le souci du détail sur de nombreux points (architecture, faits historiques, religieux, us et coutumes six siècles auparavant…) pour ainsi nous transporter en Italie. Les personnages sont eux aussi bien décrits, intéressants. Et se replonger dans l’histoire de Roméo et Juliette est très agréable.
L’auteur nous explique à la fin du livre, ses recherches pour construire cette histoire, et nous apprend donc que l’histoire réelle de Roméo et Juliette s’est passée à Sienne. Une ville riche en histoire « Plus que les autres, la cité de Sienne fut la proie de violentes querelles de famille pendant tout le Moyen Age. Les Salimbeni et les Tolomei étaient connus pour leur rivalité, très proche de celle qui oppose les Capulet et les Montaigu dans la pièce de Shakespeare ». Une archéologue a aidé également l’auteur pour retranscrire véritablement les quartiers les plus anciens de Sienne. C’est comme cela que l’on plonge dans les dédales de ruelles, et dans les mystérieux sous-sols de la ville.
Un coup de cœur pour ma part pour ce livre rempli d'aventure et de passion, sur fond historique.
Tu ressors les vieux dossiers ? Je l'avais lu à la même époque, j'avoue n'en garder qu'un très vague souvenir !
RépondreSupprimerOui ;-) en fait je transferts petit à petit mes anciennes chroniques d'over-blog vers ici vu qu'over-blog a bloqué la possibilité de tout emporter d'un coup.... du coup ça ravive un peu la mémoire de les laisser 2/3 jours avant que je reclasse chaque chronique à sa vraie date de parution.
SupprimerLe postulat de départ est tentant, d'autant que j'ai visité Sienne il y a deux ans, je trouve ça toujours particulier quand un livre se déroule dans un lieu que j'ai vu aussi.
RépondreSupprimerAssez intéressante tout en romancée cette lecture !!
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