lundi 3 novembre 2025

Bilan lecture - Octobre 2025

 


Bonjour, 

Octobre...l'un de mes mois préférés, s'en est déjà allé... 

Un petit mois côté lecture car en effet je n'ai pas lu autant que je l'aurai souhaité. Beaucoup de fatigue et trop de choses en tête pour pouvoir pleinement apprécier la lecture et pour avoir suffisamment de concentration pour l'apprécier aussi. 

Bref, je compte 1 roman graphique et 5 romans. Pas de déception, pas de véritable coup de coeur non plus mais de très bons moments livresques. 


Voyons cela en détail :

Intimidante Verity, de Susie Tate. 3ème opus de la série et, à nouveau, j'ai beaucoup aimé. Sur les 3 tomes, des sujets forts, et tout au long de la série, des personnages attachants. (Chronique en préparation)

Les sirènes, d'Emilia Hart. J'avais beaucoup aimé La maison aux sortilèges. Je me suis régalée ici aussi. 
(Chronique en préparation)

Les jumelles d'Arrowood, de Laura McHugh. Découverte d'une plume. Une très bonne lecture. Un suspense jusqu'au bout. (Chronique en préparation)




Sombres citrouilles, de Malika Ferdjoukh et Nicolas Pitz. Très beau roman graphique, les graphismes sont sublimes avec des décors automnaux à tomber ! (Chronique en préparation)

Sept jours en Ecosse, de Melissa Bellevigne. Très beau voyage en Ecosse, et de beaux messages. 
(Chronique en préparation)

Recherche Lily désespérément, de Carène Ponte. Un feel-good sympathique, l'humour au rendez-vous. 
(Chronique en préparation)






J'espère que vous avez pu faire de belles découvertes livresques au cours du mois d'Octobre. 
Que vous vous êtes régalés !!

Bienvenue au mois de novembre. 
Je vous souhaite de bonnes lectures.


mercredi 29 octobre 2025

A pleurer tout nous condamne

 



Alice, jeune attachée parlementaire, n'en peut plus d'être maltraitée par celui qui l'a engagée. Lorsqu'elle sent qu'elle est sur une pente raide, elle quitte tout d'un coup sans prévenir personne et part se réfugier au Payse basque dans une maison familiale. Maison empreinte du douloureux souvenir de sa tante Diane.

Vingt ans plus tôt, Diane a disparu. Malgré une enquête ouverte à la suite de traces de sang retrouvée dans la maison, personne n'a jamais su ni compris ce qui c'était passé au cours de la nuit de sa disparition. L'enquête n'a jamais rien pu révéler, aucun corps retrouvé, aucune piste, aucune trace. 

Une fois réfugiée au Pays Basque, Alice va vouloir en savoir plus sur la disparition de sa tante Diane, et sur ce tabou familial. Un tabou qui a marqué son enfance ainsi que l'enfance de son frère car jamais ils n'avaient le droit d'évoquer la disparition de leur tante en présence de leurs parents. Mine de rien, cet événement a marqué l'enfance d'Alice. 

Mais dans ce petit village basque, la présence d'Alice dérange et on lui fait savoir. Rapidement, elle ressent une certaine animosité envers elle et on lui fait comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue. La vie dans ce village semble régie par des secrets. 

Malgré cette tension qu'elle ressent de la part des habitants du village, Diane est bien décidée à poursuivre ses investigations personnelles, elle ne renoncera pas quoi qu'il en coûte. 

Et ça n'est pas non plus le harcèlement par messages et appels téléphoniques de son supérieur qui viendra la perturber. 

Un cold case idéal. 

Mon 1er Cécile Cabanac, et j'ai beaucoup aimé cette découverte.

Une intrigue riche avec une plume que j'ai trouvée percutante. Aucun temps mort, et une double temporalité présente pour nous entraîner dans un cold case passionnant. 

Une intrigue haletante avec un suspense palpable. J'ai aimé cette alternance de chapitres et ces flashbacks chronologiques. L'intrigue est bien menée et nous offre de nombreux rebondissements. 

L'atmosphère de ce petit village où tout le monde se connaît est pesante. L'intrigue est placée au coeur de ce village sous forme de huis clos où chaque habitant a ses secrets. Bien sûr la venue d'Alice dérange et bouleverse la sérénité de chacun et l'autrice nous le fait ressentir de suite. En place du lecteur, nous avons alors en main une intrigue qui nous fait douter de chacun des protagonistes même des plus improbables. Vous comprenez alors qu'il n'y a aucun temps mort et aucun moyen de s'ennuyer dans le démêlage de cette affaire datant d'il y a 20 ans. 

J'ai aimé le développement du personnage d'Alice. Une jeune femme en burn out qui lâche tout du jour au lendemain, qui continue pourtant de subir un harcèlement de la part de son supérieur. Il y a donc un côté psychologique intéressant autour de ce personnage marqué également par cette disparition devenue un véritable tabou dans la famille. L'autrice montre ici aussi ce que ce genre de secret familial peut faire des torts dans une famille, vouloir étouffer des secrets peut aussi avoir un sens inverse comme ici avec Alice qui ressent ce besoin de découvrir ce tabou connu depuis sa plus tendre enfance. 
Un besoin qu'elle a pour pouvoir elle-même avancer, comme si quelque chose l'empêchait d'aller plus loin. 

Plus on avance dans la lecture plus on a du mal à la lâcher. C'est bien écrit et l'autrice maîtrise très bien l'atmosphère de village en huis clos et ses secrets. 

J'ai très envie désormais de découvrir les autres romans de Cécile Cabanac. 




mardi 21 octobre 2025

Peau d'Homme

 




En Italie, pendant la Renaissance. Bianca est issue d'une famille noble et est promise à Giovanni, jeune marchand. Bien sûr, comme il est de coutume à cette époque, ce sont leurs parents qui ont arrangé le mariage. Bianca ne connaît pas encore l'homme qui lui est promise, elle ne connaît rien à la sexualité, et devra comme toutes les femmes avant elle, retrouver son mari pour la nuit de noce. 

Avant le mariage, sa marraine lui révèle un secret transmis de génération en génération par les femmes de la famille. Bianca hérite d'une peau d'homme lui permettant alors de devenir un homme une fois la peau revêtue. 

Lui vient alors l'idée de se faire appeler Lorenzo une fois la peau d'homme sur elle, et d'explorer le monde des hommes. Peut-être aussi se rapprocher de l'homme qu'elle doit épouser, mieux le connaître. Mais dans sa peau d'homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes vis à vis de la sexualité. 




Quelle découverte !

Parcours initiatique, roman graphique moderne placé à la période historique de la Renaissance, traitant de sujets comme les différences de traitement entre la sexualité des femmes et celle des hommes, le plaisir, la liberté sexuelle... Des questions évoquées avec brio par Hubert et Zanzim sur le genre, la sexualité, en mêlant, grâce aux choix judicieux de cette période historique de la Renaissance, la religion, la morale, la noblesse...

C'est une belle découverte livresque que fût ce roman graphique parmi mes lectures du mois de septembre. 

Une fable bien pensée. D'abord, quant au choix de l'époque vis à vis des sujets modernes abordés, ces conventions qui pèsent toujours sur notre société. Les auteur/illustrateur mêlent parfaitement les thèmes pour aborder la libération des moeurs et la morale de l'époque répond parfaitement à celle de notre siècle sur les questions de l'émancipation, du genre...
Les scènes sont cocasses. 

Les illustrations de Zanzim se prêtent à merveille au texte et à la période historique, il y a une qualité graphique ici et de superbes choix de couleurs. Les détails dans les décors de la Renaissance sont superbes. 

Je comprends le succès de ce roman graphique, autant sur les prix reçus que sur l'engouement des lecteurs. 

Humour et réflexion, un roman graphique à découvrir.




vendredi 17 octobre 2025

Les Mémoires d'un chat

 



Ce chat rôde souvent aux abords du parking d'un immeuble de Tokyo. Chat errant qui, pour rien au monde, ne troquerait sa façon de vivre et sa liberté. 

Mais voilà qu'un jour il se fait percuté par une voiture et qu'il se trouve blessé. 

Satoru, un locataire de l'immeuble, a déjà vu ce chat rôder. Si bien que le voyant blessé, il le recueille et le soigne. 

Le chat décide alors de mettre pour un temps sa liberté tant chérie, et admettre que cette fois-ci il a besoin d'un humain pour le soigner. Mais soyons clair, la cohabitation avec l'humain ne durera que le temps des soins. 

Satoru lui donne un nom : Nana. Bien qu'il soit un mâle et que ce nom ne convienne pas particulièrement à notre félin, Nana a une signification particulière en japonais et pour Satoru. 

Cinq ans plus tard, le chat Nana vit toujours avec Satoru. Mais Satoru est contraint de se séparer de Nana dans des circonstances imprévues. Désireux de lui trouver un bon maître, il décide de se tourner vers d'anciens camarades d'études qui vivent un peu éparpillés au Japon. Sur le lot, il espère trouver quelqu'un qui saura prendre soin de Nana. 

Pour Nana, voilà que l'humain décide de partir sur les routes à bord d'un espace...Nana ne sait absolument pas où ils vont ni pourquoi...


Quelle belle expérience livresque !

Les mémoires d'un chat, ou lorsque le narrateur lui-même est un chat. 

Et un chat au franc parler et rompu au langage des humains.

Au cours de ces pages tournées, j'ai eu le sourire, j'ai eu de la tristesse...

Ce roman est un carnet de voyage vu des yeux et pensées d'un félin. C'est un hommage à la vie, à la famille, à l'amitié, à l'adoption d'un animal, à la force des liens qui peuvent unir des personnes mais aussi des animaux. 

L'histoire est captivante, elle remplira votre coeur de bienveillance. Je ne peux rien vous révéler de plus sur ce voyage initiatique ni pourquoi il a lieu. 

Ce chat est à tomber. Ses pensées sont croustillantes et remplies de sarcasme. L'émotion vous prendra d'assaut, et une fois le livre refermé votre coeur sera aussi rempli d'émotions poignantes. 

C'est très bien écrit, avec humour et poésie aussi. Un voyage initiatique magnifique. 

Ne passez pas à côté de ce roman.



 

mercredi 15 octobre 2025

Chagrin d'école

 



Quoi de mieux que le mois de septembre et la rentrée scolaire 
pour lire Chagrin d'école de Daniel Pennac. 

En 4ème de couverture, vous y découvrirez un bulletin scolaire de l'auteur lui-même. Il s'est d'ailleurs replongé dans ses archives personnelles pour écrire ce roman en partie autobiographique. 

Je ne vous fais donc pas de résumé, ici l'auteur, mauvais élève, retrace le parcours d'un cancre dans un système scolaire pas forcément bien adapté. C'est truffé d'anecdotes sur le propre parcours de Pennac. Il mêle parfaitement ses propres souvenirs aux réflexions qu'il peut avoir sur le système pédagogique, mais aussi sur l'importance du regard d'un professeur vis à vis de son élève. L'impact que cet ensemble peut avoir sur la psychologique de l'élève et dans son envie de développer certaines capacité et d'évoluer ou bien en sens inverse d'abandonner et lâcher prise en se faisant engloutir par ce système scolaire. Il met en avant également la souffrance de l'élève d'être cancre et un certain sentiment d'exclusion vis à vis des autres. 

Je trouve que l'auteur a réussi idéalement à analyser à la fois la position de l'élève cancre avec sa difficulté d'apprentissage mais pourtant en soif d'apprendre, et l'importance du rôle du professeur sur l'élève. 


"Si je veux espérer leur pleine présence mentale, il me faut les aider à s'installer dans mon cours."


L'auteur analyse les deux points de vue par le fait qu'il a été à la fois cancre lorsqu'il était enfant, et le fait qu'il soit devenu lui-même enseignant par la suite. 

Il analyse tout aussi bien l'angoisse des parents vis à vis de l'élève cancre. 

J'ai aimé cette lecture à la fois autobiographique, à la fois analyse du système pédagogique entre la place de l'élève (ici un élève cancre) et la place de l'enseignant. 

On a égalament l'avancée entre le cancre qu'il était et pas à pas, qui il est devenu. 

J'ai aimé les souvenirs mélangés de l'auteur, ils font parfois remonter certains de nos propres souvenirs d'école. Automatiquement il nous replonge dans une certaine nostalgie, dans notre propre scolarité. 


" Tout le mal qu'on dit de l'école nous cache le nombre d'enfants qu'elle a sauvé des tares, des préjugés, de la la morgue, de l'ignorance, de la bêtise, de la cupidité, de l'immobilité ou du fatalisme des familles."


Une lecture que j'ai trouvée idéale en ce mois de septembre. 


lundi 13 octobre 2025

Les secrets de la femme de ménage

 



Millie est dans cet incroyable appartement penthouse, ravie d'avoir décroché ce nouvel emploi qui prévoit de préparer et faire le ménage chez les Garrick, un couple fortuné. 

Mais elle a un terrible pressentiment à propos de la femme derrière les portes closes d'une des chambres. 

Millie ne peut risquer de perdre ce travail. Quelque chose ce trame dans cet appartement, et cela pourrait bien se retourner contre elle si elle continue à fouiner dans les secrets des autres. 
2ème opus.

J'avais beaucoup aimé le 1er opus et ce côté addictif de ce thriller psychologique qui, plus j'avançais dans ma lecture, plus la lecture faisait monter en moi une certaine tension à ne plus pouvoir lâcher le livre. 

Ici, avec ce 2ème opus, j'avais un peu peur de trouver quelque chose de redondant au 1er opus et qu'il soit trop similaire à celui-ci. Que nenni !

Par un seul moment d'ennui, l'autrice a su nous proposer quelque chose d'autre. Une suite sans être non plus une suite car cela ne débute pas exactement à partir de la fin du 1er opus. 
L'autrice nous apporte par contre certains éléments pour nous plonger dans le contexte dans lequel on se trouve ici dans le début de ce 2ème opus. 

L'écriture est tout autant addictive et l'autrice arrive à semer des doutes sur les motivations de tel ou tel personnage. 

L'intrigue est construite de telle façon que vous resterez surpris à un moment ou un autre (même si je l'avoue, j'ai vu venir certains rebondissements). Sans oublier non plus un final qui fonctionne tout aussi bien que lors du 1er tome. 

Autour du personnage récurrent de la série, Millie, l'autrice creuse plus dans ses pensées, ses intuitions, etc, et on découvre plus sa personnalité je trouve que dans le 1er tome.

Je suis donc pour l'instant toujours autant conquise par cette série, et cette appréhension d'y retrouver quelque chose de redondant s'est vite effacée. 

Où en êtes-vous dans la série ?  



vendredi 10 octobre 2025

La bibliothèque des auteurs disparus

 



Dans la banlieue de Tokyo se cache un étrange bâtiment, la bibliothèque des auteurs disparus, qui rassemble des collections particulières d'auteurs qui en ont fait don à leur décès.

C'est ici, qu'Otoha est embauchée par un mystérieux patron. Qu'importe pour Otoha si cette bibliothèque n'ouvre que la nuit, celle-ci abrite les livres d'auteurs décédés et sera un lieu où désormais Otoha pourra explorer la mémoire littéraire. Mais aussi explorer lieux bien mystérieux.

Dans le petit immeuble où logent les employés, les liens se tissent, les langues se délient sur certains secrets du passé, et le mystère reste entier quant à lui autour du propriétaire de ce lieu énigmatique.

Bienvenue à la bibliothèque de nuit.

Voilà un roman japonais poétique. Il met en avant les livres oubliés et leurs pouvoirs, mais aussi l'importance que peut avoir la littérature dans la vie de quelqu'un. Elle peut faire remonter à la surface des souvenirs, à travers un livre lu ou bien par le simple souvenir du moment où on a lu tel ou tel livre.

Ce roman est un voyage dans les histoires d'écrivains disparus, alors oui, on retrouve beaucoup d'auteurs japonais ici et ils ne m'ont pas forcément interpellée, mais on retrouve quand même quelques auteurs connus.

Chaque chapitre tourne autour d'une recette issue d'un roman classé dans cette bibliothèque d'auteurs oubliés. De quoi mettre en marche les papilles, car oui, au sein de ce mystérieux bâtiment, le cuisinier des lieux ne préparent que des plats tirés de romans. 

L'ambiance est apaisante dans ce roman japonais, et même si je sais que généralement c'est le cas dans les romans japonais et que j'apprécie ce côté apaisant, ici j'ai trouvé le roman bien trop lent pour moi...  Et puis il n'y a pas énormément de rebondissements ou faits au cours de l'histoire, ça reste un peu plat.

Malgré cela, j'ai aimé le concept de cette bibliothèque ouverte la nuit et ne renfermant que des dons de collections d'auteurs décédés, retraçant du coup leurs lectures au fil de leur vie. 

Je reste donc un peu partagée sur cette lecture.