L'Orpheline de Foundling

 

Londres, 1747. Bess, jeune vendeuse ambulante sur le marché aux poissons, accouche d'une petite fille. Elle est non mariée, vit avec son père et son frère. Faute de pouvoir élever son enfant qui vient de naître, la mort dans l'âme, elle va devoir laisser le bébé derrière les grilles de l'orphelinat de l'hôpital de Foundling au lendemain de sa naissance. Elle laisse la petite Clara, en lui faisant la promesse qu'elle reviendra la chercher d'ici quelques années. 

L'enfant laissé à l'orphelinat pouvait être récupérer par les parents lorsque ceux-ci avaient la possibilité de payer les frais de prise en charge. 

Six ans ont passé. Bess a économisé chaque penny qu'elle pouvait pour payer les frais de prise en charge de sa fille. Elle retourne à l'orphelinat pour retrouver son enfant qu'elle n'a jamais pu oublier. Mais on l'informe que sa fille n'est plus à l'orphelinat depuis longtemps, réclamée jadis par une femme s'étant faite passer pour Bess. 

Comment retrouver désormais son enfant volée ? Volée depuis plusieurs années de plus...

Une autrice que je voulais découvrir. 

Stacey Halls est une autrice que je souhaitais découvrir avec ses différents romans : Les sorcières de Pendle, La Nurse du Yorkshire, et L'Orpheline de Foundling. Et j'ai enfin pu découvrir sa plume avec ce roman historique, L'Orpheline de Foundling. 

Roman historique qui nous fait remonter le temps jusqu'en 1747, à Londres. J'ai trouvé d'ailleurs que Stacey Halls ornait l'histoire d'une très belle ambiance qui de suite nous plonge à cette époque du 18ème siècle au cœur de Londres parmi des ruelles emplies de vendeurs ambulants, et où différentes catégories sociales sont présentes. L'ambiance de l'époque est un personnage à part entière du roman je trouve.

L'histoire tourne autour de l'hôpital de Foundling qui, après recherche faite sur internet, a réellement existé. Oui, je voulais savoir si cet élément de l'histoire avait réellement existé ou bien si c'était un élément fictif. C'est donc une ancienne institution londonienne fondée en 1739 pour recueillir les enfants abandonnés en vue de leur assurer une éducation, des soins, et parfois un placement dans une famille. 

J'ai trouvé le récit très touchant, mêlant un lieu réel à une fiction. L'histoire est poignante, sur différents points de vue. 

Les personnages, principalement féminins, sont vraiment touchants. Je ne peux vous en dire trop sur l'histoire, mai on s'immisce dans les pensées de différentes femmes et pour l'une comme pour l'autre, ce sont des pensées touchantes. 

Le contexte social de l'époque est bien mis en avant, notamment dans cet orphelinat avec des mères célibataires mises sur le front avec leur bébé comme un jeu de loisir pour la haute société qui tire au sort des bébés (je vous laisse découvrir plus amplement ce qui se passe derrière les grilles de cet orphelinat). Des jeunes femmes, comme Bess, bien souvent vulnérables, qui viennent d'accoucher, se retrouvent sans soutien face à une classe sociale fortunée qui se joue d'elles.

Parmi les thèmes abordés, vous l'aurez compris, on tourne autour des différences sociales de l'époque, mais aussi autour de la maternité, du pouvoir de l'argent, ainsi qu'autour de la famille. 

De lourds secrets se révèlent petit à petit, tenant bien l'intrigue.

Un moment lecture que j'ai apprécié, un roman historique bien écrit avec une atmosphère palpable de l'époque.