jeudi 25 mars 2021

Le Train des enfants

 


Synopsis : 

Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d'autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial.

Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. Déchiré entre l'amour maternel et sa famille d'adoption, quel chemin choisira-t-il ?

S'inspirant de faits historiques, Viola Ardone raconte l'histoire poignante d'un amour manquée entre un fils et sa mère. Immense succès en Italie et en cours de traduction dans 29 pays, ce roman remarquable révèle une auteure d'exception.

« Le Train des enfants est une histoire qu'il fallait absolument raconter, et Viola Ardone le fait avec passion et maestria. » Il Corriere della Sera


1946, Naples, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L'Italie se retrouve au bord de la misère, notamment le Sud de l'Italie. Amerigo Speranza a 7 ans, il apprend la vie au rythme des ruelles de son quartier napolitain. L'école il ne veut plus y aller comme beaucoup d'autres enfants et puis il faut aider les familles en faisant des petits boulots. Amerigo, lui, récupère de vieux bouts de tissus qui seront lavés, recousus et revendus. Son père, il ne l'a jamais connu. Il serait parti vers l'Amérique. Amerigo voue un culte pour les chaussures. Les siennes sont toutes trouées et trop petites pour ses pieds. Il observe celles des autres tel un jeu.  

Antonietta sa maman, une femme célibataire, vit dans la pauvreté comme beaucoup après la Seconde Guerre mondiale. Speranza, le nom de famille de son fils veut dire Espoir. Quel espoir peut-elle apporter à son fis dans ces conditions de vie ? 

Lorsqu'elle entend parler d'une association de communistes qui propose d'envoyer des enfants des quartiers pauvres du Sud de l'Italie dans des familles d'accueil du Nord de l'Italie, vers Bologne ou Modène, pour prendre en charge les enfants, Antonietta se décide à envoyer Amerigo.

Amerigo, lui, ne sait qu'en penser... Il répond aux dames du Parti communiste que si on lui donne une paire entière de chaussures neuves, il est prêt à partir chez les communistes dans le Nord. 

Mais lorsque Amerigo et son copain Tomassino arrivent à la gare où un Train déployé exprès pour l'envoi des enfants dans les familles d'accueil vers le Nord, les deux enfants de 7 ans n'en mènent pas large. Ils ne savent pas où ils partent, on leur a dit dans le Nord mais où...et pour y faire quoi... Il y a même des bruits comme quoi on allait les envoyer en Russie, et ils auraient les mains et la langue coupées une fois arrivés sur place....

Amerigo est triste lorsqu'une fois monté dans le Train sa mère ne l'entend pas, ou bien ne veut pas l'entendre... Amerigo est triste dans son ventre, et regrette sa décision de partir. Pour que personne ne le voit pleurer, il tourne la tête. Son copain Tomassino se cache derrière Amerigo parce qu'il a peur. Il ne se rend pas compte qu'Amerigo a peur lui aussi de ce qui l'attend là-bas, dans le Nord.

L'envoi dans les familles du Nord s'agit de quelques mois, mais les enfants ne le savent pas encore. 
Tiraillés entre un amour maternel, ou une possible éducation et vivre loin de la pauvreté dans une famille d'accueil.....  

Une pépite !! Coup de coeur livresque !!

Je vous avoue de suite, une fois plongée dans ma lecture je n'ai pas pu m'en défaire avant de le terminer tellement elle était addictive et merveilleuse... Une lecture à la fois touchante, traitant d'un fait déchirant, mais absolument pas rendue dramatique et plutôt amusante de par ses dialogues. Je vous explique pourquoi.

Comme je vous l'ai dit, un thème très fort touchant des enfants en bas âge, avec notre petit héros Amerigo qui n'a que 7 ans au moment des faits. Thème fort qui aborde la misère qui a gagné une partie de l'Italie après la Seconde Guerre Mondiale. Le Sud de l'Italie est en effet beaucoup plus touché par la misère que le Nord de l'Italie. A cette époque, le parti communiste met en place le placement d'enfants issus de familles pauvres du Sud de l'Italie dans des familles du Nord de l'Italie, pour quelques mois, le temps de recevoir une éducation que les enfants n'ont plus dans le Sud et une alimentation meilleure également. 

Il faut savoir que ce roman est inspiré de faits réels, donc c'est encore plus touchant pour nous lecteurs. Une situation déchirante pour ces familles, mais encore plus pour ces jeunes enfants surtout qu'il faut prendre en compte que ces jeunes enfants n'ont absolument pas d'explications sur ce départ. Imaginez-vous...un train les attend en gare de Naples, les enfants ne connaissent pas leur destination hormis le Nord... Pour eux le Nord, c'est plutôt un départ vers la Russie où on leur coupera les mains et la langue....et il ne savent pas pourquoi on les détache de leur famille.
 
L'auteure nous retranscrit parfaitement, avec des mots justes et extrêmement touchants, les sensations ressentis par Amerigo et les autres enfants. Ils vont partir loin de leurs repères, de leurs familles, tout ça est bien perturbant. Des enfants terrorisés par l'inconnu. On assiste à toutes les étapes, les préparatifs de ce voyage, le long voyage en lui-même dans ce train, et puis l'arrivée dans de nouvelles familles et nouveaux lieux. 

Tout ça, on le vit à travers les mots d'enfants puisque l'auteure a eu le très bon choix de narrer l'histoire à hauteur d'enfants. On découvre alors des dialogues absolument superbes.... avec des mots d'enfants, à la fois touchants mais drôles aussi, et puis naïfs. Viola Ardone nous raconte cette histoire avec une passion que l'on ressent et qui nous touche en plein coeur. 

Elle nous témoigne alors ce déchirement entre un amour maternel et une famille d'adoption qui va apporter à chaque enfants tout ce que celui-ci ne pouvait avoir dans le Sud, dans sa famille. Pour Amerigo, il va se découvrir de nouvelles attaches auprès d'une famille aimante et généreuse, mais comment vivre un retour à Naples après la découverte de ces nouvelles choses et nouveaux sentiments surtout. Et puis, ne plus ressentir de besoins alimentaires ou culturels, et après avoir vécu de nouvelles attaches auprès de ceux qui l'ont accueilli comme un fils même. Comment un enfant de 7 ans peut-il vivre tout ça...

Je vous laisse imaginer mon état à la lecture de ce roman, on est totalement captivé et par l'histoire et par les merveilleux dialogues. Tout au long du roman on assiste à une histoire poignante, mais pourtant absolument pas retranscrite comme étant dramatique. On se surprend à sourire même à la lecture du roman, par ces mots d'enfants qui nous transpercent le coeur tout en nous faisant rire. 

La construction du roman se fait en plusieurs parties, je ne dévoilerai rien à ce sujet sauf que l'on assiste du coup à une belle évolution des personnages, et surtout du personnage principal, Amerigo.

L'écriture, comme je vous l'ai dit, est merveilleuse... je ne trouve même pas les mots pour retranscrire mon émotion face à cette superbe écriture. Des mots justes, pour nous faire ressentir toutes les émotions vécues par ce petit garçon de 7 ans, espiègle et extrêmement attachant, et dans son évolution aussi.  

Ne passez pas à côté de cette merveille ! 
Un roman bouleversant, addictif, un drame déchirant d'un amour manqué, 
un jeune personnage très attachant, et sans compter de merveilleux dialogues et situations cocasses. 



Merci aux Editions Albin Michel pour cette lecture.


lundi 22 mars 2021

Au pays des eucalyptus

 


Synopsis : 

Nola Grayson est une jeune préceptrice en avance sur son temps. Mais, en 1910, la bonne société londonienne ne veut pas d’une enseignante aux méthodes pédagogiques jugées subversives. Ne prône-t-elle pas, entre autres, l’émancipation de la femme ?

Aussi, quand Nola se voit proposer un poste à des milliers de kilomètres de chez elle, en Australie, décide-t-elle de tenter l’aventure. Pleine d’optimisme.

Mais, une fois arrivée sur l’île continent, elle déchante. Les habitants de cette partie reculée du bush attendaient un instituteur. Quelle n’est donc pas leur surprise de voir débarquer une femme… Nola parviendra-t-elle à s’imposer dans cette terre dure et inhospitalière ? Et à trouver le bonheur ? 



1910, à Londres. Nola Grayson vient à nouveau de se faire renvoyer de son poste de préceptrice. Tilden Shelby ne sait plus quoi faire de Nola. Les principes éducatifs de Nola ne plaisent pas aux familles de la haute société Londonienne, et ses frasques ont le don de mettre Tilden Shelby hors de lui. En effet, Nola prône pour que les jeunes filles aient les mêmes droits que les garçons. Pourquoi les femmes n'auraient-elles pas le droit de jouer dans des clubs de cricket, ou encore de porter des pantalons comme les garçons ! 

Tilden Shelby, à la tête d'une agence de placement, ne sait plus où envoyer Nola Grayson car sa réputation de femme au fort caractère et aux principes non conventionnels la suivent à la trace et plus personne ne veut d'elle comme préceptrice.

Tilden Shelby aurait pu la renvoyer, mais au fond de lui il aimait bien cette jeune femme et il savait qu'elle n'avait plus de famille en Angleterre. Depuis deux ans qu'il connaissait Nola, ses conceptions révolutionnaires de l'éducation et de l'instruction lui avaient maintes fois donné du fil à retordre.
Alors lorsqu'il reçoit une offre d'emploi d'instituteur à pourvoir au fin fond de l'outback australien, il pense à Nola. Le futur employeur disait rechercher un enseignant, sans toutefois stipuler qu'il devait s'agir d'un homme ou d'une femme. Pour Tilden, l'affaire était délicate car comment dénicher quelqu'un prêt à quitter le pays pour parcourir des milliers de kilomètres et s'installer loin de toute civilisation. 

Nola est tout d'abord surprise de cette proposition, puis en y réfléchissant plus rien ne la retenait à Londres. Et pour Nola, rien de plus excitant que de partir à l'aventure. 

Une fois arrivée sur place, après un long et épuisant voyage, l'accueil réservé à Nola est froid...très froid même. On ne s'attendait pas à voir arriver une femme sur le domaine Reinhart et on compte la renvoyer d'où elle vient. 

Mais Nola n'a pas dit son dernier mot. Elle compte bien convaincre qu'elle est parfaitement capable d'honorer son contrat et convaincre la nécessité de sa présence sur le domaine. Une tâche qui sera bien difficile face aux hommes du domaine, bien déterminés et pour qui la place d'une femme ne se trouve pas dans l'outback australien. Ils ne lui donnent pas longtemps à cette jeune femme Londonienne avant qu'elle ne reparte par le premier bateau. 

C'est mal connaître Nola qui compte se donner à 100% dans ses nouvelles tâches. L'outback australien la captive, tout l'intéresse y compris la tribu aborigènes non loin du domaine. Mais elle ne connaît pas les us et coutumes aborigènes, Nola risque une fois de plus de dévoiler quelques frasques non volontaires... Saura t-elle enfin trouver sa place sur ces terres hostiles, emplies de sécheresse ? Réussira t-on enfin à comprendre cette jeune femme indépendante qui prône l'émancipation de la femme ? 

Coup de coeur absolu !!

A la fois roman d'aventure, roman historique, il se trouve être également une magnifique saga familiale. Je me suis retrouvée plongée dans cette belle aventure qui commence à Londres en 1910 avec une jeune femme, héroïne atypique de par ces idées révolutionnaires pour l'époque. 

Une ambiance qui vous embarque dès les premiers instants de lecture, et on est rapidement projeté en Australie où on assiste à la fin du long voyage de Nola Grayson. On assiste alors à une aventure passionnante dans des lieux totalement dépaysant. Une terre aride contrainte à subir la sécheresse qui dure depuis plusieurs années dans l'outback australien. Je me suis retrouvée totalement captivée à la fois par l'ambiance du roman, à la fois par les lieux, et par les personnages. 

Outre le personnage de Nola Grayson, on découvre les personnes qui travaillent sur le domaine Reinhart, principalement des hommes. Des hommes qui n'apprécient pas voir arriver une femme, porteuse de malheur pour eux. On sait alors que l'on va vivre une lecture passionnante où notre héroïne féminine va devoir prouver ce qu'elle a en elle, et je dois vous dire que ce genre de situation...j'aime beaucoup. 
On a en plus de ça une héroïne au fort caractère, au très fort caractère devrais-je dire. Ce qui va donc pimenter notre lecture avec de jolies situations bien cocasses. Parce que oui, elle veut prouver ce qu'elle a en elle, mais elle ne sait pas encore que cette terre sèche et aride lui réservera bien des surprises. Notre jeune institutrice a encore beaucoup de choses à apprendre. A ses dépens, elle va souvent se retrouver dans des frasques involontaires. Elle a des idées révolutionnaires pour l'époque, du coup très peu appréciées. Elle prévaut l'émancipation de la femme, elle-même est très indépendante. Mais on la découvre emprise de doutes parfois, de questionnements sur elle-même. C'est touchant. 

Les personnages masculins sont très intéressants et aussi bien travaillés que notre héroïne féminine. On va les voir évoluer aux côtés de cette jeune femme qui risque fort de se faire renvoyer....une énième fois à s'opposer à la gente masculine comme elle le fait. Leur évolution est intéressante à suivre, à la fois dans le roman, mais également historiquement parlant. 

L'auteure met en avant également les coutumes aborigènes qui prennent une part intégrante à l'histoire. Des coutumes que notre héroïne ne connaît pas et qu'elle va découvrir à ses dépens parfois aussi. Ces coutumes aborigènes sont  intéressantes à découvrir, et totalement dépaysantes pour le lecteur. 

Les lieux sont captivants, les problèmes climatiques de cette région de l'outback sont mis en avant avec une sécheresse rude pour les hommes et pour le bétail. Elizabeth Haran soulève la difficulté du métier d'agriculteur dans cette région reculée. A l'époque, la pluie pouvait ne pas tomber pendant plusieurs années, l'homme et le bétail en souffrait. 

L'histoire, quant à elle, est magnifique. Une superbe saga familiale sur un domaine immense qui englobe donc et le propriétaire et les employés du domaine qui sont là depuis de nombreuses années si bien que l'on découvre pas à pas, au fil de l'histoire, les secrets de chacun. Et sur le domaine Reinhart, on y découvrira l'amour, la haine, les trahisons. De quoi passer un excellent moment lecture pour une aventure qui vous tient en haleine du début à la fin. Je n'avais absolument pas envie de quitter ma lecture, ni l'ambiance ni les personnages.
 
L'écriture est très belle, fluide, avec de bons dialogues  parfois piquants entre notre héroïne atypique au fort caractère et les personnages masculins de ce roman. C'est drôle, et ça donne le sourire. Notre héroïne ne mâche pas ses mots, pour notre plus grand plaisir de lecteur.

Bien entendu, l'auteure fait passer des messages au sein de cette aventure. De nombreux messages divers, tant sur l'émancipation de la femme à l'époque, sur la vision de la femme par les hommes, mais aussi sur le climat, sur la difficulté d'être agriculteur dans ces terres reculées d'Australie... et tant d'autres encore que je ne peux dévoiler ici. 

Très belle découverte car première fois que je lis un roman d'Elizabeth Haran. Magnifique roman d'aventure et magnifique saga familiale que je recommande si vous aimez, comme moi, ce genre de lecture, en plus de ça avec une héroïne qui vous donnera le sourire tout au long de la lecture.  


Merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture

mardi 16 mars 2021

La garçonne

 


Synopsis

Issue de la bourgeoisie parisienne, Monique Lerbier s'apprête à épouser Lucien Vigneret, un ingénieur à l'avenir prometteur. Ses parents sont aux anges. M. Lerbier, surtout, qui compte sur l'apport financier de son gendre pour redresser sa société.

Mais à la veille du grand jour, Monique apprend que son fiancé continue d'entretenir une maîtresse. Humiliée, révoltée, elle refuse de se soumettre et sacrifie sa virginité au premier inconnu. Chassée de sa famille, la voilà résolue à mener, comme un homme, une vie libre et indépendante.

Une vie de garçonne. Monique, devenue une décoratrice à la mode, se livre dès lors à tous les excès, à tous les plaisirs... Une vie dissolue est-elle le destin de la femme émancipée? L'égalité des sexes est-elle l'égalité des vices? La conjugalité et la maternité sont-elles réservées aux filles résignées? Questions soulevées par ce roman dont l'audace fit scandale, moins par l'affirmation d'un féminisme ambigu que par sa peinture des mœurs d'un certain milieu.

Paris des années 20. Monique Lerbier est une jeune fille issue d'une famille bourgeoise. Dans le cercle mondain où elle gravite ainsi que ses parents, elle a toujours été remarquée pour être une originale, une idéaliste, qui n'aime ni le mensonge ni l'hypocrisie. 

Elle s'apprête à épouser un ingénieur ambitieux et à l'avenir prometteur, Lucien Vigneret. Un mariage prochain qui enchante le père de Monique. Son entreprise est un peu à l'agonie et le futur mari de sa fille lui apportera un apport financier conséquent pour redresser l'entreprise. 

Lucien, lui, avait séduit la jeune Monique et il comptait bien l'épouser. Calculateur avisé, il escomptait le gros coup de l'association avec son futur beau-père. Pour cela, il devait endormir les soupçons jusqu'au mariage... A la clé : il serait maître d'un brevet appartenant pour le moment au père de Monique. Un pacte est scellé entre le père de la mariée et le futur gendre.

Monique, elle, est à son insu, l'enjeu d'un pacte. 

Quelle déception lorsque Monique se rend compte à deux semaines de son mariage, que son futur mari entretient une liaison avec une maîtresse récurrente. Le choc est brutal, et Monique ne supportant ni le mensonge ni la malhonnêteté va réagir comme à son habitude, d'une vive façon. 

Elle rompt les fiançailles au grand désarroi de ses parents, qu'elle découvrira d'un autre oeil lorsqu'elle apprendra ce qui se tramait dans son dos. Ce milieu bourgeois l'écœure et tenant tête à son père, il la chasse de la maison familiale. 

Elle décide de vivre sa vie comme elle l'entend, éprise d'indépendance. En avance sur son temps, Monique estime qu'une femme a le droit de vivre comme un homme et elle le clame haut et fort. Elle change de look, porte les cheveux courts. Dans le milieu mondain, on la surnomme La Garçonne. Elle fume des cigarettes, goûte aux drogues mais aussi aux relations sexuelles très libres autant avec des hommes que des femmes et parfois même en même temps. 

Monique a des idées bien arrêtées, elle est en avance sur son temps et entend réformer la société. Mais ses principes révolutionnaires (pour l'époque) ne sont pas acceptés de tous. 

Monique vit de liberté, elle s'est fait un nom dans la décoration et goûte à tous les plaisirs qui s'offrent à elle. Elle se veut libre, comme un garçon. La société, elle l'a récuse. Elle rompt avec elle pour vivre comme une indépendante, selon sa conscience. Elle espère un futur vers l'égalité.   
Une histoire passionnante !!

Je n'avais jamais trop entendu parlé de ce roman qui, pourtant, a marqué l'histoire littéraire et la cause des femmes.  La garçonne... une jeune femme qui entend mener sa vie de manière indépendante et non conventionnelle. Ces quelques mots résumeraient à eux seuls le roman. 

La sortie de ce roman en 1922 provoque un scandale et vaut à l'auteur une réputation de pornographe et d'anarchiste. En effet, j'imagine fortement que la sortie de ce roman ait fait du bruit à l'époque. Une jeune femme émancipée pour héroïne principale. L'égalité des sexes mise en avant. La mise en avant de mœurs non conventionnelles issues d'un certain milieu bourgeois parisien avec des relations sexuelles bisexuelles, libertines aussi. J'imagine donc fortement que le lecteur de l'époque n'était pas prêt à cela. (^^)

L'héroïne est étonnante. Née en même temps que le siècle, sa jeunesse est écartelée dans cet entre-deux-guerres où tout change après la Première Guerre Mondiale. La femme moderne prend petit à petit de l'ampleur. Une époque à l'instar de l'héroïne pour qui le plaisir des sens n'aura aucunes limites, elle est ouverte au changement. On assiste alors à une métamorphose des mœurs sociales et culturelles sans pourtant se l'avouer. Dans cet entre-deux-guerres ont vit dans la démesure et on veut oublier l'effroi de la Première Guerre Mondiale en multipliant les expériences nouvelles qui s'offrent à la jeunesse.

On s'attache à cette jeune femme éprise de liberté, on assiste à ses choix de vie. Seront-ils les bons, on le découvrira au fil des pages. On assiste petit à petit à son émancipation et à sa construction de femme indépendante. On la sent tourmentée.

L'auteur soulève dans son roman bons nombres de questions qui pouvaient très certainement choquer à l'époque de sa sortie. Un roman très audacieux pour son époque. Roman social, féministe, mais aussi érotique. Nous sommes dans les années folles ne l'oublions pas ; aucune censure sur les scènes osées, où à cette époque on voulait tout tester. Les scènes intimes sont érotiques, bisexuelles, en duo ou en groupe. Mais ces scènes intimes ne sont absolument pas choquantes puisque de l'érotisme s'en dégage une certaine sensualité. Maintenant, j'imagine bien que la lecture de ce roman ait pu provoquer à l'époque de sa sortie un scandale sur bien des points et notamment sur ces scènes érotiques qui sortaient totalement des mœurs conventionnelles. 

L'écriture est réaliste, la plume de l'auteur explore la psychologie féminine avec soin. Aucun temps mort, le roman est rythmé de bout en bout. Un auteur qui ose peindre les mœurs extravagantes (les fêtes, la drogue, les soirées libertines, etc) d'un certain milieu bourgeois, qui ose soulever des questions gênantes pour son époque.

Une période historique très intéressante, ivre de liberté et d'émancipation. 
Une histoire avant-gardiste. 
Je comprends à la fois et son succès et le scandale qu'il a pu faire à sa sortie.



Merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture


vendredi 5 mars 2021

Matriochka

 


Synopsis

Deux femmes qui n’auraient jamais dû se rencontrer,
deux destins qui vont s’entremêler.

Claire a les ailes coupées depuis qu’elle a sept ans.

Comédienne, elle double davantage de personnages de dessins animés dans l’ombre des studios qu’elle ne foule de scènes de théâtre. Sa vie est au point mort. Jusqu’à ce qu’elle rencontre, par écran interposé, l’actrice principale d’une série argentine au succès fulgurant dont elle devient la voix française.

Alma a toujours voulu s’envoler.
Elle a grandi dans un quartier pauvre de Buenos Aires, au sein d’une famille dans laquelle elle ne se reconnaît pas, comme si la vie avait commis une erreur de casting. Elle trouve son salut en devenant actrice. Mais le succès qui lui roule dessus pourrait bien finir par balayer ses ambitions.

C’est dans les dunes qui bordent l’Atlantique, au nord du Brésil, que Claire, son fils Clément et Alma vont se rencontrer. Leurs failles, leurs mensonges et leurs secrets de famille aussi.

Quelles sont les voix qui habitent nos silences ?

D'où vient notre voix ? 
Elle se forge sur son environnement, se modèle sur ce qu'elle entend, un possible accent par exemple. Certaines voix sont des copies parfaites de celles de leurs parents. D'autres se cassent pour un rien. Il y a aussi des mates, des chantantes... 

Claire, jeune maman solo, est doubleuse de voix et travaille dans l'ombre. Prenez l'exemple de Julia Roberts et sa doubleuse lorsqu'elle sont face à face dans un studio. L'une est aplatie sur un écran, l'autre debout à la barre à quelques centimètres d'un micro. Mais un même élan les habite. Une intention commune. C'est une condition nécessaire pour que le doublage fonctionne. 

Claire, elle, double une licorne pour un dessin animé. La grande fierté de son fils, d'avoir comme maman la voix d'une licorne d'un dessin animé connu auprès des enfants. Doubleuse de licorne n'est pas le rêve de Claire, mais elle a souvent pris l'habitude de dire oui à chaque proposition. 
Elle affectionne à évoluer dans son travail, elle voudrait voir sa carrière décoller et ne plus stagner au doublage de personnages de dessins animés. 

C'est pourquoi lorsque Claire se voit confier la doublure d'une jeune actrice montante d'Amérique Latine pour un fotonovela importer en France, elle est aux anges.

Lorsqu'elle découvre les premières images et que l'écran s'est figé sur le visage de cette femme, Claire est subjuguée par Alma. La fille à l'écran l'a scotchée. Claire est à la fois perturbée. Perturbée par ce sentiment de connaître la jeune femme sur l'écran, sans jamais l'avoir vue pourtant. Elle ne peut définir l'origine de cette sensation. 

L'arrivée de cette série à succès en France fait un tabac. Claire est la voix officielle d'Alma, et ne peut que s'en réjouir. Retranscrire la voix d'Alma, ses rires, ses pleurs, développe une certaine ambiguïté dans ce que peut ressentir Claire pour la jeune femme latine.

Jusqu'au jour où on lui annonce qu'Alma a fait une tentative de suicide, et que la saison prochaine de la série n'est pas tournée. Claire ne se voit plus vivre sans Alma. Alma fait désormais partie de sa vie.

La peur de Claire : que sa vie retombe au point mort et voir disparaître la jeune actrice. 
Elle décide alors de partir au Brésil avec son fils Clément pour retrouver Alma, susceptible de se reconstruire quelque part dans un lieu non divulgué au grand public. 

Alma a vécu dans un quartier pauvre de Buenos Aires, elle est originaire de Bolivie. Elle a grandi dans la famille Quispe avec cette sensation de ne pas être à sa place. Elle quittait souvent la maison pour aller chez sa voisine, Lena, pour regarder avec elle les séries TV. Emplie d'ambition et de volonté, Alma a quitté le nid familial dès qu'elle l'a pu. Alma a toujours su qu'elle voulait être actrice. 

Alors elle s'est construite une nouvelle vie, au point de prendre un nouveau nom. Alma a eu raison de croire en son ambition car aujourd'hui elle est bien actrice. Actrice dans une série connue au delà des frontières de son pays. 

Mais son succès pourrait faire des jaloux, et il pourrait bien effacer son ambition et sa volonté. 

Clément, lui, est aux anges de partir en vacances au Brésil. Voilà enfin quelque chose d'intéressant qui se passe dans sa vie. Waou, il va en avoir à raconter à ses copains dès son retour en France ! 

Au nord du Brésil, dans les dunes qui bordent l'Atlantique, les doutes, les failles de chacun, les secrets aussi, vont alors émerger des lagunes. 
Un premier roman touchant. 

Un premier roman à découvrir pour sa qualité d'écriture, pour ses personnages, et pour l'histoire de ces deux femmes mais aussi de ce petit garçon, Clément. 

J'ai tout de suite été séduite, dès le prologue. J'ai aimé le ton donné et j'avais donc une grande envie de découvrir cette histoire qui, je le sentais, allait être forte émotionnellement parlant. Et plus je tournais les pages, plus j'avais envie de poursuivre ma lecture. Un vrai bonheur. 

Une histoire concentrée sur deux femmes et un petit garçon. Une histoire qui démarre tout doucement, où l'on découvre le métier de doubleur de voix, et où l'on découvre également la vie de Claire. 
Une maman solo qui élève son petit garçon, Clément. Une jeune femme avec ses fêlures, ses douleurs issues principalement de son milieu familial. Des fêlures que l'on découvre petit à petit. On se prend d'attache tout de suite pour cette femme, elle nous touche. 

On rencontre Alma en même que Claire la rencontre dans le roman. Une rencontre qui ne se passe que dans un sens pour Claire dans un premier temps puisqu'elle se passe par le biais d'un écran. 

On fera mieux connaissance de cette jeune femme latine, Alma, dans la 2ème partie du roman qui lui sera consacrée. Une jeune femme d'origine Bolivienne qui a grandi dans les quartiers pauvres de Buenos Aires en Argentine. Un contexte familial difficile entre ses parents et frères et soeurs. Là aussi on se prend d'attache pour cette jeune femme qui a grandi au milieu d'une famille qui ne l'a jamais comprise. On découvre également les secrets qui l'entoure. Il nous seront révélés au fur et à mesure. On sera alors touché par le vécu de cette jeune femme.

Et puis il y a le petit Clément. Petit garçon discret, et plus qu'attachant !! On a envie de le prendre dans nos bras, de lui offrir de la douceur, de l'attention. 

Chacun des personnages a ce besoin de construction ou reconstruction. Pour que cette reconstruction soit efficace, il va falloir que certains secrets émergent. 

Le roman devient alors au fur et à mesure que l'on tourne les pages, un roman fort et touchant. Il prend beaucoup d'ampleur au fil des pages. On est forcément pris par l'émotion face aux doutes et aux failles des personnages. Mais on va le voir au décours du roman, les mensonges peuvent faire beaucoup de mal, les absences aussi.

Les thèmes abordés sont forts et intéressants. 

J'ai beaucoup aimé découvrir également ce métier de l'ombre, doubleur de voix, très bien exploité ici. 

Les décors brésiliens sont dépaysant, on y visualise les couchers de soleil, les danseurs de capoeira, on entend cette musique qui accompagne les danseurs, on sent les odeurs... bref, on voyage à travers les mots de Laetitia Ayres. 

L'écriture est superbe. Une plume délicate, douce. Un texte écrit avec beaucoup de sensibilité qui fait ressentir au lecteur les blessures profondes des personnages. Une plume délicate, mais bien rythmée tout au long du roman.

La construction du roman est idéale pour l'histoire, trois parties qui changent à chaque fois de ton, d'ambiance. 

Le titre du roman est très bien choisi je trouve, on le comprend à la lecture du roman. 

Vous l'aurez compris, c'est une très belle découverte à la fois touchante et délicate 
et pourtant elle aborde des moments difficiles. 
Un premier roman réussi. 


Merci aux Editions Michel Lafon pour cette lecture

mercredi 3 mars 2021

Retrouve-moi

 


Synopsis


Découverte macabre à Boston : quatre membres d'une même famille sont retrouvés sauvagement assassinés chez eux. La mère, deux de ses enfants et son compagnon. Seule une personne semble avoir échappé au massacre : Roxanna, 16 ans, la fille aînée. Des témoins affirment l'avoir vue sortir promener les chiens avant les coups de feu. Heureux hasard ou aveu de culpabilité ?

En plongeant dans le passé de Juanita Baez, la mère des enfants, l'enquêtrice D. D. Warren découvre une histoire tourmentée, entre alcool, violences et familles d'accueil, qui pourrait laisser croire à une vengeance. Pourtant, plus elle avance dans l'enquête, plus la voix de Roxanna, victime ou suspecte, semble la supplier en silence : «Retrouve-moi»...
D.D. Warren pensait passer une journée idéale en famille avec son fils et son mari. Une journée d'automne idéale. C'était trop louche pour que ça dure. 

D.D., enquêtrice à Boston, vient d'être appelée pour un drame familial. Une famille de cinq personnes. Deux adultes, trois enfants, deux chiens. Les premiers intervenants sur les lieux du drame ont découvert quatre corps à leur arrivée, tous sauvagement assassinés. La mère de famille a été tuée par balles dans sa cuisine, ses deux plus jeunes enfants ont été tués par balles dans l'une des chambres de l'étage, et son compagnon a été tué par balles et retrouvé mort sur la canapé du salon. 
La fille aînée, Roxanna, seize ans, et les deux chiens n'ont quant à eux, pas été localisés. 

Pour D.D. Warren, commence une longue journée... Où est passé Roxanna ? 
Est-elle partie promener les chiens ? Mais, la balade serait longue alors... 
A t-elle eu la chance de se sauver et d'échapper au drame ? 
Les chiens se sont-ils planquer quelque part ? 
Ou bien, est-ce un aveu de culpabilité ? 

D.D. n'a que très peu de temps pour évaluer la situation et réfléchir à une stratégie. Le drame est-il derrière eux, quatre membres d'une même famille qui ont connu un sort tragique, et une cinquième personne s'en sortirait miraculeusement ? Ou s'agit-il d'un autre scénario où la cible est l'adolescente disparue, cette cinquième personne a t-elle été kidnappée ? Ou bien dernier scénario, l'assassin est la jeune fille elle-même.... 

La jeune fille aurait visiblement de quoi se venger, D.D. Warren va en effet découvrir le passé de cette famille. Alcool, harcèlement, maltraitance...la mère de famille a eu un passé mouvementé, ses enfants encore plus. Et la jeune Roxanna porte visiblement un lourd fardeau sur ses épaules.

Dans un cas comme dans l'autre, Roxanna est la clé de l'énigme. Il suffit de la retrouver pour avoir les réponses à toutes ces questions. 

Pour D.D. Warren, il s'agit désormais d'une course contre la montre pour retrouver la jeune Roxanna. Qu'elle soit victime ou suspecte, il faut la retrouver le plus rapidement possible.

A la fois un suspense psychologique et à la fois un roman poignant !

Lisa Gardner arrive toujours à m'épater dans ses romans avec un suspense qui vous happe au premier instant de lecture pour vous tenir en haleine jusqu'au dénouement, et en même temps elle traite de thèmes forts et toujours très poignants. Encore une fois, ici avec "Retrouve-moi", elle place tous les ingrédients pour nous offrir une histoire remarquable. 

A la fois suspense psychologique, on doute de tout et de tous. Qui a pu sauvagement tuer quatre personnes d'une même famille sans qu'aucune d'elles ne puisse réagir ? Qu'est-il arrivé au cinquième membre de la famille, une adolescente de 16 ans ? 
On en vient à douter de tout, et en l'occurrence ici on doute sur la culpabilité ou non de cette jeune adolescente. Toutes les pistes nous induisent en erreur au fur et à mesure de la lecture et on peut donc remarquer le brio de Lisa Gardner. 

L'intrigue est particulièrement bien travaillée. On retrouve d'anciens personnages rencontrés au cours d'autres opus de cette série, puisque oui il s'agit d'une série ayant pour personnage principale l'enquêtrice D.D. Warren. Mais n'ayez crainte, le lecteur n'est absolument pas perdu puisque Lisa Gardner revient sur des faits anciens concernant les protagonistes. Donc aucune crainte d'être perdu. 
Une intrigue qui va donc lier d'anciens personnages. Et là aussi, on cherche où tout ça va nous mener pour notre plus grand plaisir en tant que lecteur, même si la fin peut paraître prévisible.

En plus de l'intrigue superbement menée, Lisa Gardner nous offre ici un très beau roman en prime qui traite de sujets forts et poignants. Je ne peux tout vous révéler car pas envie de vous spoiler quoi que ce soit de l'histoire. Mais l'auteure traitent des sujets graves et très intéressants à découvrir. Elle y aborde notamment : l'alcoolisme, la maltraitance, le harcèlement, et surtout le placement en famille d'accueil qui aux Etats-Unis devient un problème puisque très peu de familles d'accueil existent pour pouvoir accueillir dans de bonnes conditions les enfants. Cette partie, concernant le passé de cette famille, et notamment des enfants de la famille, est extrêmement difficile à lire car poignante, émouvante... à un point que vous n'imaginez même pas. 

L'ensemble forme une intrigue avec un suspense bien présent, une intrigue aux côtés difficiles et poignants à lire, mais également une intrigue si vraie, réelle, et extrêmement convaincante. Je veux dire par là, qu'en effet, toute cette histoire aurait réellement pu se passer en dehors d'un roman... Hélas... 

On retrouve des personnages soignés, aux forts caractères pour chacun d'entres eux. Ils sont eux aussi très réels, et l'auteure nous apporte des personnages avec un immense potentiel très bien exploité. Des traits de caractères uniques, puissants. On a donc, vous le comprenez, un très joli panel de personnages. Ils sont tous autant qu'ils sont très intéressants à suivre, à découvrir, on en apprend tellement d'eux. 

On ressent leurs émotions grâce aux mots de Lisa Gardner. Son écriture est irréprochable pour nous faire ressentir leurs émotions, leurs angoisses, leurs peurs, leurs déchirures. Tellement d'émotions à la lecture de ce roman...

Le choix de la construction du roman est idéal lui aussi. On vogue entre présent (le déroulement de l'enquête qui se passe à un rythme effréné car très peu de temps pour retrouver la jeune adolescente), et entre passé (où là on découvre le cauchemar vécu par les enfants de cette famille sauvagement assassinée). Pas d'inquiétude là non plus avec ces bons dans le temps, chaque chapitre est bien découpé. 
On y retrouve également des chapitres consacrés à une dissertation qu'a écrite Roxanna, la jeune ado de 16 ans, à son professeur. Une dissertation avec une police d'écriture différente du reste du roman. Cette dissertation nous aiguillera également sur le vécu de Roxanna dans sa famille d'accueil. 
Grâce à ce découpage, cette construction, on découvrira le passé et on sera aiguillé sur le présent au fur et à mesure de la lecture. 
On peut retrouver également plusieurs voix à travers les différents chapitres mais je ne veux en dire trop sur ce point pour ne rien spoiler non plus sur le contenu du roman. Ce choix de voix multiples est également judicieux pour comprendre et ressentir les émotions de chaque personnages. Je ne peux révéler qu'une chose, ceux de Roxanna, sont ceux écrits dans ses dissertations. 

Le roman est très rythmé du fait que nous sommes dans une course contre la montre pour retrouver la jeune adolescente. Même les remontées dans le temps pour découvrir le passé de la famille sont elles-aussi très rythmées je trouve. Aucun temps mort dans cette lecture, aucune longueur. On ressent cette tension vécue par l'enquêtrice D.D. Warren pour retrouver Roxanna. 

Une intrigue extrêmement bien conduite, mais surtout une histoire déchirante 
qui vous prendra aux tripes et qui vous fera ressentir de la colère aussi 
sur le système du placement en famille d'accueil aux Etats-Unis. 


Merci aux Editions Albin Michel pour cette lecture