mardi 31 mars 2020

La seconde moitié de mon coeur







Suite de "La première fois que j'ai été deux"
Attention Spoiler


Synopsis : 

"Tom était l'homme de ma vie. J'était peut-être trop jeune pour en être tout à fait certaine, mais l'amour est un pari, quel que soit l'âge que l'on a. Tom était mon pari et je savais que j'étais prête à assumer toutes les conséquences de notre relation."

Suite de "La première fois que j'ai été deux"
Attention Spoiler

Karen termine sa première année de prépa littéraire à Paris. Sa rencontre avec Tom la bouleverse encore malgré la distance qui les sépare. Elle a Paris, lui à Londres. Le groupe de rock de Tom, Karen en est certaine, va faire fureur partout dans le monde. Son bel anglais occupe souvent ses pensées mais c'est bien Karen qui, quelques mois plus tôt, avait lancé l'idée folle d'interrompre leur histoire d'amour pour mieux se retrouver dans quelques années... Tom, par amour, avait accepté.

Julia, devenue la meilleure amie de Karen depuis une belle rencontre il y a peu, embarque Karen avec elle au cours de l'été pour partir au coeur de l'Afrique dans un camp de réfugiés à la frontière entre le Tchad et la Centrafrique. Karen se sentait soudain capable d'affronter le monde malgré les réticences de sa mère. Un projet humanitaire qui ne sera pas de tout repos, Karen va vite s'en rendre compte. Karen va découvrir la nature réelle de la vie et va recevoir une étonnante leçon de vie aux côtés de Julia . Elle est aussi en admiration devant l'efficacité de Julia qui vient de terminer ses études d'infirmière et qui, sur le terrain, est absolument incroyable. 

Ce voyage humanitaire et un drame qui s'en suit va changer Karen, et la faire sortir de sa zone de confort dans laquelle est s'était bien ancrée entre sa vie d'étudiante littéraire, son meilleur ami Jonathan toujours à ses côtés, et ses pensées pour Tom qui l'accompagnent chaque jour. En effet, ce voyage va changer Karen et lui faire gagner en maturité ce qui va bouleverser aussi ses choix de vie. Beaucoup d'interrogations alors pour Karen entre ses choix d'études, de vie, d'amour... Des choix de vie qui vous surprendre plus d'une fois sa mère.

Tom, lui, se propulse au rang de nouvelle star du rock avec son groupe Albion. Il a accepté les choix de Karen et par amour, s'en contente. Mais le voyage humanitaire de Karen et l'événement qui en découle va provoquer en lui aussi une remise en question sur ses choix.

Un événement qui pourrait bien faire prendre à Karen un pari, un pari dont il faudra en assumer les conséquences...
Douceur et bienveillance pour ce 2ème opus de "La Première fois que j'ai été deux".

Poursuivre les aventures de Karen et Tom fût un réel plaisir, j'avais adoré "La Première fois que j'ai été deux". Bien que ce soit le 2ème opus d'une saga, la lecture de ce tome seul pourrait très bien se faire car l'auteur a la bonne idée de retracer les aventures du 1er opus. Mais je vous conseille fortement de commencer la lecture par "La Première fois que j'ai été deux" pour en apprécier pleinement la plume de l'auteur, mais aussi toutes les émotions et la poésie qui en découle. 

Et cette poésie, on la retrouve ici à nouveau dans "La seconde moitié de mon coeur". Rien que les titres choisis nous plongent dans la poésie... Une lecture qui vous happe dès les premiers instants, et la plume de l'auteur nous embarque dans un voyage dépaysant au coeur de l'Afrique. Le voyage fait parti intégrante de la lecture car on passe de l'Afrique, à Paris, Londres. 

J'ai beaucoup aimé poursuivre les aventures de Karen et Tom, et j'ai aimé voir leur évolution, leur choix, car on retrouve dans ce young adult une quête d'identité notamment pour Karen. La voir gagner en maturité suite à un événement qui va bouleversé sa vie rend le personnage de Karen profond. Les personnages sont rendus très réels et on peut s'identifier facilement à eux. Au choix que l'on doit faire dans la vie, aux paris que l'on doit prendre parfois. Oser. Oser pour changer sa vie, en sachant qu'un pari peut être quitte ou double. Il faut donc avoir du caractère pour prendre parfois des paris sur sa vie. On en apprécie donc fortement les personnages, si réels, si proches de nous. 

Tout au long du roman, on retrouve une certaine bienveillance, typique aux mots de l'auteur. Bienveillance des personnages je trouve, dans leurs choix de vie, dans l'entraide et le partage qui se dégage d'eux. Et ça fait un bien fou.

A travers ce roman, l'auteur aborde différents thèmes très intéressants mais je ne rentrerai pas plus dans les détails de peur de trop vous en dévoiler. 

J'ai apprécié aussi retrouver tout au long du roman de nombreuses références littéraires ou musicales. On retrouve d'ailleurs en fin de livre une wish-list de romans et une play-list musicale. 

J'ai aimé retrouvé la plume de Bertrand Jullien-Nogarède, sa délicatesse et poésie dans ses mots, sa bienveillance qui s'en dégage comme je vous le disais un peu plus haut, ses émotions. 

Le dénouement est totalement surprenant et ravira le lecteur !! mais là aussi je n'en dirai pas plus... chuttt. 

Vous l'aurez compris, je suis sous le charme de la plume si délicate de l'auteur, sous le charme de la bienveillance des personnages de cette saga.... 





Merci à Bertrand Jullien-Nogarède et à Flammarion jeunesse pour cette lecture.

jeudi 26 mars 2020

Victime 55





Synopsis

Dans une petite ville australienne, un jour de canicule, un officier de police habitué à régler des querelles de voisinage sans gravité voit débarquer au poste un homme couvert de sang. Drogué puis séquestré dans une cabane en pleine forêt, Gabriel vient d'échapper à un serial killer. Son bourreau, Heath, aurait déjà fait 54 victimes.
Quelques heures plus tard, ledit Heath se présente au commissariat. Il n'est pas venu se rendre mais demander la protection de la police. Retenu prisonnier dans les bois, il aurait échappé de justesse à un fou furieux. Un certain Gabriel. 
Deux témoignages identiques, deux suspects potentiels.
Qui de Heath ou de Gabriel dit la vérité ? Et qui sera la victime 55 ?


Wilbrook, petite ville perdue d'Australie-Occidentale. Isolée de tout, au beau milieu d'une nature sauvage et brûlante. Rien n'a changé depuis plusieurs années maintenant, comme une ville endormie.

Une activité bien réduite pour le petit poste de Police de Wilbrook. Nombre d'effectif du poste : 5 membres. Le Sergent Chandler Jenkins en a le commandement. Leur quotidien est plutôt de gérer les conflits familiaux ou de petites plaintes.  

La journée de Chandler commençait comme n'importe quelle autre journée de travail :  tranquille. Mais elle était sur le point de prendre une tournure radicalement différente. Ce jour là, un homme arrive au poste de police couvert de tâches de sang, il a du mal à tenir debout et est à bout de force et de soif en cette journée brûlante. Des marques de fers apparaissent sur ces pieds et bras. Son nom est Gabriel. Il a un accent du Sud, certainement de Perth. La terreur habitait le jeune homme et ses yeux étaient remplis de nervosité. 

Il déclare à Chandler : "Il voulait que je sois le numéro cinquante-cinq". Il déclare avoir été kidnappé dans les bois par un tueur, sur le mont Gardner, et qu'il serait le numéro cinquante-cinq. Dans sa déclaration, il dit avoir fait du stop, avoir été pris en stop par un homme qui l'aurait drogué puis amené dans une cabane dans les bois sur le mont, où il l'aurait enchaîné à des fers. Il nomme son kidnappeur : Heath. 

Voilà qui chamboule le quotidien de Chandler et de sa petite équipe. Il va rapidement lancer une chasse à l'homme pour retrouver cet homme, Heath. Quant à Gabriel, la peur se lit sur son visage, la peur que le tueur en série le retrouve, que Heath le retrouve.

Mais l'étonnement sera encore plus grand, lorsqu'un homme se présentera au poste de police. Un homme qui correspondait exactement à la description de Heath faite par Gabriel.

Cet homme s'appelle Heath, de la sueur dégouline sur son visage, sa chemise est arrachée, et les mots déferlaient de sa bouche comme des trombes d'eau. Il dit avoir été gardé tenu captif, kidnappé et drogué lorsqu'il était en train de faire du stop, puis qu'il s'est retrouvé dans une cabane dans les bois sur le mont Gardner où il a été gardé captif, attaché à des fers. Heath dit qu'il allait être le numéro cinquante cinq d'un tueur en série se nommant Gabriel.

Et là, un million de pensées se télescopent dans l'esprit de Chandler et de son équipe qui assiste à la scène. 
Deux suspects ? Deux victimes ? Qui dit vrai ?

Une intrigue intense !!

Il s'agit là d'un premier roman et c'est une belle réussite, et pour moi une belle découverte. Une intrigue aux décors australiens, ça sort un peu de l'ordinaire et déjà c'est un bon point. En plus de ça, nous sommes au fin fond de l'Australie dans une ville totalement isolée de tout avec très peu d'habitants et une chaleur intolérable. La vie y est donc difficile et l'auteur nous le montre bien par ses descriptions sur la vie de cette petite bourgade perdue.

Passons ensuite à l'intrigue en elle-même. Une histoire extrêmement bien ficelée du début à la fin comprenant deux chronologies. Celle actuelle, 2012, au jour où se présente Gabriel au poste de police de Wilbrook. Et une chronologie de 2002, toujours à Wilbrook, où l'on retrouve Chandler et l'un de ses coéquipiers de l'époque, Mitch. A cette époque, ils étaient de jeunes recrues traitant une affaire de disparition d'un jeune randonneur, Martin, dans la chaleur de l'outback australien. Le père de Martin, son frère, et toute la ville s'étaient mobilisés dans cette recherche aux côtés de Chandler et Mitch. 
Le thriller alterne donc ces deux chronologies, ces deux histoires. On cherche à savoir pourquoi au début de notre lecture, puis petit à petit quelques pièces sont données pour pouvoir assembler le puzzle. 

J'ai aimé le croisement de ces deux histoires, montrant notamment d'un côté les deux jeunes recrues Chandler et Mitch ; et voir l'époque actuelle avec les mêmes protagonistes mais ayant atteint des postes différents désormais. On découvre en même temps le passé de chacun, ce qui dévoilera quelques mystères.

Les personnages sont intéressants à suivre. Psychologiquement c'est intéressant du côté des deux protagonistes Heath et Gabriel, victimes ou tueurs en série. On n'arrive absolument pas à déterminer lequel pourrait mentir, et lequel dit vrai. L'auteur joue avec le lecteur et le suspense est à son comble. 
Psychologiquement, j'ai trouvé intéressant également les relations entre Chandler et Mitch qui ne se sont pas vus depuis de nombreuses années. Une relation tendue et là aussi on aura les pièces du puzzle petit à petit. 

J'ai détesté le personnage de Mitch qui est un homme ambitieux, hautain, dénigrant son équipe à tout bout de champ, égoïste. Tout le contraire de Chandler qui, lui, prend plutôt soin de son équipe et de leur protection. Ces caractères différents apportent beaucoup à l'histoire. 

Beaucoup de suspense tout au long de la lecture, notamment grâce à l'alternance des deux époques qui nous dévoilent petit à petit le fil de l'histoire. L'intrigue est captivante due aux rebondissements semés ça et là par l'auteur avec une grande finesse. J'aime ce genre d'intrigue entre deux personnages, qui dit vrai, qui dit faux. Je trouve que l'on remue du coup nos méninges et j'aime ce type d'intrigue ( ^^ ). De plus, le suspense est présent jusqu'au bout du bout avec un dénouement dingue qui m'a laissée coi.... 

Une écriture efficace, directe, avec du rythme. De bons dialogues, et un style mêlant deux chronologies qui amène également de l'intensité au thriller. 

Un thriller qui vous captivera dès les premiers instants et que vous aurez du mal à lâcher, 
avec en prime des décors australiens fascinants.

mardi 24 mars 2020

En attendant Bojangles




Auteur : Olivier Bourdeaut

Editeur : Finitude
Romans - Famille - Enfance - Amour - Maladie - Danse - Musique - 
Pages : 160
Parution : 7 janvier 2016










Synopsis


Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.

Celle qui mène le bal, c'est la mère, imprévisible et extravagante. Elle n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.

Une famille des plus loufoques. Celle d'une mère de famille quelque peu fantasque et un brin plongée dans son âme d'enfant encore ; celle d'un père qui donne un nouveau prénom à sa femme chaque jour ; et celle d'un enfant, un jeune garçon charmant et intelligent, un enfant qui fait la fierté de ses parents.

Leur vie est une fête perpétuelle, ils prennent chaque instant de la vie comme un instant de vrai bonheur. Et dans ces petits moments de bonheur, la danse et la musique comptent beaucoup. Le couple dansent et écoutent Mr. Bojangles de Nina Simone, chanson fétiche de la mère de famille.

Une vie décalée aux autres. Leur animal de compagnie est une grue de Namibi qui vit avec eux, Mademoiselle Superfétatoire parfois ornée de pimpants colliers. Le côté loufoque de la mère de famille prend un côté alarmant, ses maniaqueries et loufoqueries inquiètent. Mais l'amour qui comble cette famille est plus fort encore. Une famille qui compte bien vivre en gardant une immense joie de vivre. Les amis sont là pour faire la fête, tous les jours. Aucune contrainte pour la famille. L'enfant ne va même pas à l'école. Le courrier n'est jamais ouvert et s'entasse en une pile immense. 

La descente est inévitable, la loufoquerie de la mère de famille continuera à prendre le dessus. Le père et le fils tenteront, eux, d'éviter l'inéluctable, pour que la fête continue dans n'importe quelle situation. 

Et l'amour fou ne portera jamais si bien son nom... sur cet air de Mr. Bojangles porté dans l'atmosphère par la voix douce et chaude de Nina Simone et l'écho de son piano...
Magnifique lecture !

On peut le résumé comme une ode à la vie et à l'amour... On lit ce roman comme une poésie remplie de féerie. Attendez-vous à lire une histoire complètement loufoque à l'instar des personnages. Mais attendez-vous à lire une histoire où l'on rit, où l'on pleure. On passe par toutes les émotions à la lecture des mots d'Olivier Bourdeaut. 

Une histoire totalement fantasque qui peut être parfois assez déroutante, mais qui fait du bien. L'amour est passion, et la passion est présente tout au long du roman. 

On partage avec les membres de cette famille, les plaisirs de fêtes et de bons moments et il y en a beaucoup ; mais on partage aussi les moments plus douloureux.

La narration du roman est magnifique. Une construction à deux narrations, celle du fils, totalement admiratif de ses parents et de la vie qu'ils mènent et qu'ils lui font mener aussi. La vie de ce petit garçon est en effet très atypique pour un enfant. 
Et une narration épistolaire, lorsqu'on retrouve alors les carnets d'écriture du père de famille. Grâce à ces deux narrations nous avons donc deux visions de la vie de famille, celle de l'enfant, et celle du père et mari. 

La plume de l'auteur est à la fois humoristique et poétique. Une poésie merveilleuse, et féerique. Une joie de vivre pleine d'humour ressentie également à travers la plume de l'auteur. 

J'ai désormais hâte d'en découvrir adaptation cinématographique en cours d'adaptation.

Une histoire d'amour à la fois passionnante, émouvant, à la fois pleine d'humour, et déchirante... 

jeudi 19 mars 2020

Siège 7A




Auteur : Sebastian Fitzek
Traducteur : Céline Maurice

Titre original : Flugangst 7A

Editeur : Editions L'Archipel
Thriller - Thriller psychologique - Suspense - Aviophobie - Végétalisme - Enlèvement - Manipulation - Psychologie -
Pages : 384
Parution : 5 mars 2020
Merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture







Synopsis

IL EXISTE UNE ARME LÉTALE QUE CHACUN PEUT EMBARQUER SANS ENCOMBRE À BORD D'UN AVION.

AUCUN CONTRÔLE AU MONDE NE PEUT LA DÉTECTER...


Un vol de nuit Buenos Aires-Berlin.
Une passagère fragile psychologiquement.
Un psychiatre contraint de la manipuler afin
de provoquer le crash de l'appareil. À défaut, sa fille, la seule famille qu'il lui reste, mourra...



Le Docteur Mats Kruëger est un psychiatre allemand renommé. Il a quitté l'Allemagne il y a 4 ans pour quitter son passé, y compris sa fille Nele. Il vit désormais à Buenos Aires. 

A Berlin, Nele est sur le point d'accoucher. Seule. Nele est un peu désespérée, elle veut mettre au passé David Kupfer, le père de l'enfant. En apprenant, la grossesse de Nele, il a voulu tout faire pour qu'elle ne le garde pas, jusqu'à la frapper. Elle ne tombait que sur des types de ce genre... Elle avait déjà subi des violences lors de relations précédentes. Après l'avoir mis à la porte, il a continué à la menacer. Mais David Kupfer, c'est du passé. L'avenir, il grandit en elle. 

Le moment d'accoucher pointe, et personne aux côtés de Nele, sa meilleure amie est en tournée en Finlande. Nele perd les eaux, appel un service de taxi et attrape son sac d'hôpital. Montée dans le taxi, Nele fait le point craignant d'avoir oublié quelque chose. Son père !
Elle calcule alors le décalage horaire et décide de lui envoyer un SMS. Elle ne voulait pas l'appeler, de peur qu'il perçoive son angoisse dans sa voix. Elle voulait qu'il soit à ses côtés pour des raisons purement pratiques, rien de sentimental là-dedans. Il avait laissé tomber sa mère. A présent, il allait devoir se rattraper en soutenant Nele et son petit coeur. 

Mats Kruëger se réjouissait de voir bientôt son premier petit-enfant, mais craignait de retrouver dans les yeux de Nele la froideur avec laquelle elle formulait ses brefs messages. 

4 ans plus tôt, c'était à bord d'un cargo qu'il était venu à Buenos Aires pour y ouvrir son cabinet. Terrorisé par l'avion, il avait même suivi un stage spécialisé pour tenter d'y remédier, sans grand succès. Pour son premier vol en plus de vingt ans, Mats avait choisi non seulement le plus gros avion mais aussi un des trajets sans escales les plus longs de l'aviation civile. Mats aurait nettement préféré reprendre le bateau, mais beaucoup trop long. Temps de vol de Buenos Aires à Berlin : 13 heures et 3 minutes.
Dans sa phobie de l'avion, il a réservé plusieurs sièges. Car oui, il y a  des statistiques démontrant que la sécurité de certains sièges dépend de la phase de vol, décollage ou atterrissage. 

Peu après le décollage, il reçoit un appel. Un ultimatum lui est imposé, un chantage des plus fous. S'il veut revoir sa fille vivante ainsi que le bébé qu'elle porte en elle, il n'a d'autres choix que de faire crasher l'avion avant d'arriver à Berlin. Il a donc un peu moins de 13 heures pour faire le nécessaire. Mais la perversité ne s'arrête pas là, sa mission pour provoquer le crash de l'avion consiste à activer la bombe psychique qui se trouve à bord.

Mats doit pour cela trouver un ou une ancien(ne) patient(e) dans l'avion, et inverser l'effet de la thérapie pratiquée sur ce patient il y a de nombreuses années. Ce patient a longtemps souffert d'un trouble massif d'amertume post-traumatique, caractérisé par des phases agressives assorties de fantasmes de violence explicites. Il souhaitait alors se tuer lui-même, mais aussi le plus de monde possible avec lui. Pour se venger de ce qui lui avait été infligé. La thérapie de Mats avait permis à ce patient de se libérer de ses pensées destructrices, et reprendre une vie normale. La mission demandée à Mats est d'inverser la thérapie, réactiver les fantasmes de violence du patient. Déclenchez une envie de meurtre, et le pousser à faire s'écraser l'avion. 

Comprenant l'ampleur de ce qu'on lui demande de faire, Mats est pris de vomissements, de sueurs froides. Il doit alors prendre une décision, et vite. La vie de plus de 600 personnes à bord de l'avion, ou la vie de sa fille et de son bébé.

Dans sa phobie de l'avion, Mats avait penser à tout. Mais il n'avait pas pensé à l'arme la plus dangereuse qui soit, à la seule bombe que chacun pouvait apporter à bord sans être inquiété par aucun détecteur à métaux, au destructeur de masse idéal : l'âme humaine. 

Pendant ce temps, à Berlin, Nele vient d'être ligotée sur un brancard en plein milieu de vieux entrepôts.... 


Quelle claque !!

Je n'avais jamais lu encore de roman de Sebastian Fitzek, et je suis époustouflée par cette lecture. Un suspense incroyable dès les premières lignes de lecture, avec une tension qui va monter crescendo tout au long de la lecture. Tension grandissante due aux nombreux rebondissements, et disons-le, magistraux. 

Le thriller psychologique commence fort, avec une trame angoissante : un enlèvement d'une femme enceinte, une manipulation psychologique, une arme létale. En jeu : la vie d'une femme et de son bébé ou bien la vie de plus de 600 personnes. On peut donc dire que la tension est palpable. Et c'est rien à côté de ce que l'auteur va nous faire vivre tout au long de la lecture. Des rebondissements fabuleux pour faire monter la tension, le suspense, et l'addiction à la lecture. 

On ne comprend pas trop le lien au départ entre l'enlèvement et l'ultimatum imposé mais petit à petit on voit venir la perversité de la chose. Les éléments arrivent petit à petit pour que l'on puisse avoir les clés. Et encore, le dénouement vous laissera coi. Mais avant d'en arriver au dénouement, notre cerveau part sur une multitude de théories possibles. Mais c'est inimaginable. L'auteur joue avec le lecteur. Prodigieux. 

La tension palpable vient également du fait qu'il s'agit là d'une course contre la montre car le personnage de Mats Kruëger doit parvenir à l'ultimatum imposé dans le délai imparti par le temps de vol de l'avion. Le fait qu'une partie de l'histoire se déroule en huis-clos en vol est stressant également et apporte aussi beaucoup de tension à la lecture. Rythme de lecture intense, on sent bien le suspense et la tension grandissante.

L'auteur est extrêmement bien documenté sur les thèmes abordés, notamment sur le cerveau humain, et surtout les failles du cerveau. En même temps, ça vous glace les sangs... 

Les personnages sont très intéressants et très bien construits. Il y a beaucoup de courage en eux, je pense aux personnages de Mats, de sa fille Nele, et de Feli qui est une ancienne collègue de Mats et ancienne maîtresse et celle envers qui il se tourne pour l'aider sur place à Berlin pendant que lui est en vol.

Il aborde également d'autres thèmes à travers ce thriller : l'amour parent/enfant (Nele et son bébé qui n'est pas encore né, mais aussi entre Mats et sa fille Nele), l'amitié, l'amour perdu, mais aussi le végétalisme qui prend aussi une part importante à l'histoire (mais je ne peux en dire plus), la mort, le suicide, l'aviophobie, les tests psychologiques, la folie humaine.... C'est un thriller riche et très intéressant sur tous ces points cités.

J'ai donc découvert aussi le style de l'auteur. J'ai aimé son style percutant, son écriture fluide et facile à lire. J'ai aimé cette façon de ne laisser aucun temps mort au lecteur, grâce aux nombreux rebondissements. Des rebondissements auxquels, parfois, on ne s'attend pas du tout ! Il mène l'intrigue d'une façon experte. 

Il est évident que je renouvellerai l'expérience en lecture avec d'autres thrillers psychologiques de Sebastian Fitzek car j'ai vraiment adoré cette lecture. Un page-turner qui vous tient en haleine du début à la fin avec une tension intense. 
Mise en garde : ne lisez pas ce thriller avant de prendre l'avion !!

lundi 16 mars 2020

Rock





Auteur : Philippe Manoeuvre

Editeur : HarperCollins France
Collection : Poche
Autobiographie - Rock and roll - Culture - Culture Punk - Mémoires - BD - Légendes - Musique - 
Pages : 288
Parution : 5 février 2020
Merci aux Editions HarperCollins pour cette lecture






Synopsis :

C’est donc le temps du grand bilan, mon devoir d’inventaire à moi. Mémoires binaires, rock et roll. J’avais tant de choses à vous raconter. Ma rencontre avec le rock et les Rolling Stones, mes aventures chez les punks. De rédacteur en chef de Métal Hurlant puis de Rock&Folk. Mon amitié avec Serge Gainsbourg. Johnny, évidemment. Mes rencontres avec Madonna, Prince, Michael Jackson, Polnareff, JoeyStarr et bien d’autres. C’est tout ça que j’ai eu envie de mettre dans ce livre. Et ça commence au paradis des rockers, dans le bus des Stooges…

L'homme au perfecto et aux lunettes noires publie ses mémoires sur plus de 30 ans de musique rock.

Né le 19 juin 1954 dans le département de la Marne, d'une mère secrétaire médicale et d'un père instituteur dont il voue une grande admiratio, et oui il apprend à lire, à écrire et à compter aux enfants du village. Et dans ses merveilleux souvenirs d'enfant, il garde en mémoire les balades en forêt organisées par son père où il lui fait, ainsi qu'aux enfants du village, découvrir les noms des plantes, bouquiner des albums de Tintin le long des arbres, et boire de la limonade. 

A la rentrée 1962, ils déménagent à Châlons-sur-Marne, et vue de sa province, l'avancée des yéyés est triomphale. C'est LE sujet de conversation entre jeunes. 

Mais le jeune Philippe Manoeuvre va faire une sacrée rencontre a à peine 10 ans, une rencontre avec le rock lorsqu'il entendra dans le transistor familial Johnny chanter "Les guitares jouent". Aucun doute, ça change de l'accordéon que l'on entend partout à l'époque. 

En 1967, un tournant majeur, il découvre l'existence des Rolling Stones. Le rock ne le quittera plus. 

Je me suis délectée tout au long de son autobiographie à parcourir sa vie et ses multiples rencontres toutes plus fantastiques les unes que les autres, même si parfois il y a eu des loupés et il ne s'en cache pas puisqu'il raconte tout avec une grande franchise.

Philippe Manoeuvre nous plonge dans ses mémoires, nous partage ses rencontres, et quelles rencontres ! Rappelons que Philippe Manoeuvre, dit Philman pour les intimes, a une brillante carrière. Il est journaliste, animateur de télévision, de radio, chargé de programmation musicale, mais aussi critique musical, éditorialiste, scénariste de BD... Il a été pendant plus de vingt ans le rédacteur en chef du très célèbre magazine Rock & Folk.
Je découvre qu'il s'est beaucoup investi dans la bande dessinée, mais aussi dans l'édition avec notamment de très belles traductions. C'est Manoeuvre qui fait découvrir en France, Charles Bukowski ; mais également Hubert Selby Jr et d'autres auteurs américains. Je ne connaissais pas cette époque de sa vie, et je ne connaissais pas son investissement dans l'édition, je n'en connaissais que les grandes lignes. 

Il a côtoyé des stars, mais aussi des grands noms de l'édition, de la bande dessinée notamment. 

Quelles richesses à travers ses interviews, ses rencontres. Des rencontres qui, parfois, avaient lieu autour de bières et de substances illicites... Car oui, ne le cachons pas et il ne le cache pas non plus, cette époque était l'époque de la drogue et de l'alcool et on peut dire que ça coulait à flot. Il fallait même en trouver parfois en urgence pour telle ou telle stars (mais chut, je n'en dirai pas plus car tout est à découvrir).

Quel plaisir de se trouver au cœur de rencontres fantastiques avec ces artistes que j'aime tant. Car oui, je suis une fan incontestable de musique avec des goûts très éclectiques tout en ayant un goût prononcé pour le rock, le funk et la soul. 

Alors oui, j'ai aimé parcourir ses mémoires où il retrace des anecdotes avec les stars qu'il a pu côtoyer durant toute sa carrière. De Iggy Pop à Johnny, en passant par les Stones, Polnareff, les Sex Pistols et cette fête improbable à bord d'un bateau mouche en Angleterre car interdits de concerts dans toute l'Angleterre ils ont décidé de faire la fête sur un bateau mouche pour fêter la sortie de leur 45 tours "God Save the Queen". Une fête qui tourne en bagarre sur la Tamise avec débarquement à la clef par la police. C'est magistral, et riche en découvertes. Tant d'autres grands noms encore, d'artistes rencontrés...

C'est foisonnant d'informations toutes extraordinaires, et c'est raconté d'une façon brillante car on n'a absolument pas envie de décrocher de ses mille et une mémoires. C'est addictif et ça donne le sourire en plus. Partager des coulisses de concerts mythiques grâce à ses mots, à ses souvenirs, est fabuleux. 
On se surprend à rire lors d’anecdotes vécus avec des stars comme Madonna par exemple. Durant sa carrière, on s'aperçoit qu'il a vécu des moments incroyables et on boit littéralement ses mots. 

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture, c'est riche et simple à lire en même temps, sa façon de narrer est addictive et il y a même parfois de la tension dans les événements qu'il retrace. C'est rempli d’anecdotes et il y a un côté convivial dans ses écrits.

Et puis cette façon de narrer aussi l'histoire du rock est sublime. Philippe Manoeuvre retrace l'histoire du rock à travers les époques, l'avancer du rock, mais aussi ses déboires, et tout en partageant ses pensées également sur le rock à travers les époques. On ressent sa franchise à travers ses textes et dans la narration des événements vécus.  

J'ai appris énormément de chose à travers son autobiographie, pour moi l'amoureuse de musique, ce fût un réel bonheur. J'ai découvert également cet homme. Et merci à lui, car il a apporté beaucoup en France sur la musique, la culture... 

L'enthousiasme que l'on ressent à travers ses mots m'a emportée dans les fabuleuses anecdotes 
que le spécialiste du rock retrace dans ses mémoires. 
De son enfance, et à travers toutes les époques du rock, la vie de Philippe Manoeuvre est vraiment un roman. 

jeudi 12 mars 2020

Le bonheur retombe toujours sur ses pattes !

@2020 Photo non libre de droit - She reads a book



"Il s'est passé quelque chose pendant cette Saint-Valentin. Je suis peut-être entrée dans un monde parallèle. 
En tout cas, une chance m'est offerte de vivre une vie normale : j'ai bien l'intention de la saisir et de ne pas la lâcher !"







Auteur : Laure Allard-D'Adesky

Editeur : Editions Déliées
Romans - Feel-good - Comédie - Amitié - Amour - Péripéties 
Pages : 203
Parution : 9 janvier 2020
Merci aux Editions Déliées pour cette lecture












Synopsis

Anaïs a 30 ans, un boulot qu'elle adore et une bande de copines géniales. Tout pour être heureuse ? Presque ! Car Anaïs est une véritable catastrophe ambulante : non seulement elle est maladroite, mais les problèmes surgissent partout où elle passe. Elle va au restau ? L'alarme incendie se déclenche et arrose tout le monde. Elle arrive au travail ? Une panne de réseau paralyse plusieurs jours l'entreprise. Alors, jouer au Loto, forcément, elle ne l'a jamais envisagé ! Pourtant, un ticket gagnant risque de changer sa vie à tout jamais... pour le meilleur ou pour le pire ?

Anaïs est un chat noir maladroit. Vous savez, cette personne qui porte la poisse à tout le monde et particulièrement à elle-même ? Eh bien, c'est elle : Anaïs Cerf, 30 ans. L'accompagner lors d'un trajet en train se solderait par un retard ; un voyage en avion, on risquerait de rater le vol suite à un bagage abandonné puisque, en plus d'être malchanceuse, Anaïs est distraite. Mais ses mésaventures de chat noir ne surviennent pas uniquement en voyage. Bref, Anaïs pourrait étirer une longue liste de ses déboires...

Certes il ne faut bien sûr par croire que sa maladresse soit toujours à l'origine des problèmes qui s'abattent sur son entourage. Mais Anaïs préfère tout de même laisser une certaine distance entre elle et ceux qui l'entourent. 

Anaïs a malgré tout la chance d'avoir des amies formidables, qui connaissent son problème et sont toujours parées à toute éventualité. Elles prennent soin d'avoir toujours sur elles le nécessaire utile lors d'une sortie, en cas de pépin. Parmi ses amis, il y a Agathe, sa meilleure amie et celle qu'elle connaît depuis le collège, toujours présente pour lui remonter le moral  et cela a commencé le jour où un camarade de classe de 3ème dont Anaïs était secrètement amoureuse, Thomas Noussart, l'a surnommée "Miss Scoumoune". Moqueries et rires ont suivi ensuite sur de longues années, mais Agathe était toujours présente pour la soutenir. 
Il y a également Paloma, la reine du pardon. Puis Mélodie, pour qui Anaïs a beaucoup d'admiration. Et enfin, Lily, la fidèle amie dévouée prête à vous accompagner à 2h du mat' à l'hôpital parce que vous vous êtes déboîtée l'épaule en tombant du lit...

La vie d'Anaïs serait donc parfaite si elle trouvait aussi un homme capable de supporter, comme le font ses amies, ses petits tracas... Oh bien sûr, elle a vécu quelques histoires... Mais qui se sont toujours finies en déconfiture de par ses mésaventures... 

Elle vit donc seule dans son petit appartement avec vue sur le métro aérien. Elle ne peut même pas avoir de chat, Anaïs est allergique aux poils de chat !

Nous sommes à la veille de la St-Valentin, et comme tous les ans, elle a rendez-vous avec sa bande de copines pour passer une soirée entre elles et célébrer leur amitié, le soir du 14 février. Même ses amies en couple ne rateraient cette célébration annuelle pour rien au monde. Elle sait qu'elle a des amies en or. A la veille de cette fête, elle fait donc les courses et repart d'un magasin avec un ticket de loto voulant apaiser les dégâts qu'elle venait d'occasionner dans ladite boutique... Oh bien sûr, elle ne gagne jamais, elle n'a jamais rien gagné de toute sa vie. 

Mais voilà que ce soir de la St-Valentin va marquer un tournant dans la vie d'Anaïs. Qu'elle n'est pas sa stupeur lorsqu'elle s'aperçoit que son ticket de loto est gagnant. Et la soirée de la St-Valentin entre filles risque d'apporter de nouvelles surprises à Anaïs. Alors après tout, ne dit-on pas que la roue tourne ? Se pourrait-il que ce soir de la St-Valentin, Anaïs soit devenue chanceuse ? En tout cas, elle n'a pas envie de se prendre la tête et veut juste vivre l'instant présent !

Les jours passent et la chance sourit toujours à Anaïs et tout d'un coup, elle se découvre moins dépendante de ses amies en ayant désormais une vie privée "normale". Doit-elle pourtant redouter l'instant où tout rebasculera en mésaventures et poisse ? 

Depuis la St-Valentin, elle surfe sur la vague de la chance et Anaïs est incroyablement heureuse. Mais cette nouvelle indépendance d'Anaïs n'est pas perçue au mieux par ses amies. Anaïs profite de sa nouvelle vie où tout lui sourit mais qu'en est-il de ses amies...
Un vrai roman feel-good qui donne du baume au coeur !

Un roman qui fait vraiment du bien. On se surprend à avoir le sourire au cours de la lecture de part les situations rocambolesques de l'héroïne du roman, Anaïs. Mais il y a également des messages forts à travers ce roman feel-good notamment sur l'amitié. 

Quel joli panel de personnages ! On jalouse alors cette bande d'amies si soudée. L'une a un problème, toutes les autres viennent à la rescousse et peu importe le lieu, l'heure où ce qu'il en est. Cette amitié est belle, mais attention...pour que l'amitié perdure il faut l'arroser de temps en temps... Je veux dire par là qu'une amitié est un sentiment de réciprocité et alors, lorsqu'un ou une a besoin de vous il faut répondre présent comme l'autre pourrait le faire. C'est un thème abordé dans ce roman car oui, la nouvelle vie de notre héroïne l'aveugle et en profitant de sa nouvelle vie elle délaisse ses amies qui pourraient avoir besoin d'elle. 

Des personnages, vous l'aurez compris, très attachants. Il y a une belle complicité avec des personnages vraiment très différents les uns des autres. On peut se reconnaître facilement à travers l'un ou l'autre personnage, ou bien y reconnaître aussi une amie. 

C'est un roman où l'histoire peut être très réelle, dans ce lien amical, dans ces mésaventures aussi car dans la réalité il y a bien, en effet, des gens "poisseux". Et moi, les romans où la réalité est présente, j'aime beaucoup. 

L'histoire est très bien menée. Une histoire réconfortante, qui se lit d'une traite car addictive mais aussi par le fait que le roman est court. 

Et puis, c'est empli de bonne humeur et ce roman donne le sourire de par les situations cocasses qui impactent la vie de notre héroïne, Anaïs, mais aussi de celle de ses proches. C'est drôle et ça fait du bien.

L'auteure aborde également des thèmes comme les sites de rencontres et ses aléas, mais aussi le travail à domicile comme le pratique notre héroïne. Un emploi en lien avec la littérature puisque notre héroïne est correctrice de romans (tiens, tiens ^^ ). Et puis, l'auteure nous fait comprendre aussi que les petits aléas de la vie peuvent nous faire gagner en force, ils sont là pour nous enrichir pour nous faire grandir. 

L'écriture est belle, et en ressort de belles émotions. Les surprises viennent apporter du piment tout au long de la lecture. De bons dialogues qui apportent du rythme à la lecture.

A noter aussi, une jolie playlist très éclectique en fin de roman. Un panel de chansons que cette bande d'amie se ravit à chanter à tue-tête.  

En somme, un roman qui fait du bien tout en apportant des messages forts sur l'amitié, sur les petits moments du quotidiens et sur des situations qui peuvent nous rendre plus fort aussi. 

mardi 3 mars 2020

VIP #1 - IDOL





Auteur : Kristen Callihan
Traducteur : Typhaine Ducellier

Titre original : VIP #1 IDOL

Editeur : HarperCollins France 
Collection : Collection &H
Romans - New Adult - Romance Rock - 
Pages : 342
Parution : 05 février 2020
Merci à la Collection &H pour cette lecture






Synopsis

Il est celui que toutes les femmes désirent. 

Elle n'a rien à voir avec les autres femmes. 

Pathétique. Voilà comment Libby qualifierait le grand brun ivre qui s’est échoué sous le porche de sa belle maison de la côte est des États-Unis la nuit dernière. Contrairement à ce qu’elle pensait, réveiller l’intrus avec un jet d’eau glacée n’a pas suffi à l’éloigner  puisqu’il a emménagé dans la maison voisine. Et comme si ça ne suffisait pas qu’il trouble ses habitudes de solitaire, Killian s’obstine désormais à essayer de nouer une relation avec elle. Aucune chance que cela arrive  : elle ne supporte pas ses manières de rock star décadente et son charme insolent. Le problème  ? Killian n’est pas du genre à abandonner facilement.
Qu'elle n'est pas la surprise pour Libby de trouver un "clodo" sur sa pelouse ! Elle pourrait utiliser un autre mot, plus politiquement correcte, mais non elle reste sur "clodo" même si elle doute qu'il soit à la rue. Son état ressemble davantage à un choix qu'à une fatalité. Une grosse Harley est encastrée dans sa pauvre clôture et sa pelouse toute démolie... Le "clodo" est complètement K-O et il empeste !! 

Inutile de vous dire que Libby est plus qu'énervée !! Et elle n'a encore rien vu car ce n'est qu'un aperçu de la suite de leur rencontre... 
Rencontre avec son voisin qui a donc loué la maison juste à côté de celle de Libby. Et depuis ce jour où il a démoli sa clôture, sa belle pelouse verte, et qu'elle l'a trouvé saoul comme un trou sur le pas de sa porte, la vie paisible de Libby va être quelque peu mouvementée. 

Lui est là incognito pour le faire le point sur sa vie. Il fait une pause après un événement dramatique. Lui, c'est Killian, le chanteur du groupe Kill John, groupe de rock le plus populaire partout dans le monde. 

Après cette rencontre fort désagréable et pour l'un et pour l'autre, Killian passe la plus grande partie de son temps chez Liberty Bell, dite Libby. Les jours passent, ils apprennent à se connaître même si elle ne l'a toujours pas reconnu comme étant le chanteur du groupe de rock le plus connu. 

Ils deviennent amis, et Libby ne sait pas comment c'est arrivé. Elle était déterminée à détester Killian depuis leur rencontre, mais il a réussi à s'incruster dans sa vie, si facilement qu'elle en a presque honte. Elle commence à apprécier sa compagnie, elle qui vit en recluse dans cette ferme qu'elle a héritée. Le plus agaçant, c'est qu'elle était très heureuse avant qu'il débarque. Sa vie suivait une routine confortable. Stable. 

Killian, apprécie de plus en plus la compagnie de Libby. Des femmes, ils en a utilisé exactement comme elles l'ont utilisé. Mais pour la première fois depuis des années, il a l'impression de marcher sur la terre ferme, au côté de Libby, en jardinant à ses côtés, en passant la tondeuse, en la regardant préparer des cookies...Et pour la première fois, il se sent bien. Et Killian veut continuer à avoir l'impression d'être normal et humain, d'être comme tout le monde. 

Et puis, les jours passent encore... les moments de complicités s'intensifie. Mais vient le moment où le manager de Killian vient sonner à sa porte....

Une belle découverte avec le 1er opus de nouvelle saga !!

J'ai tout d'abord été fortement attirée par le thème principal de ce New Adult, la musique et plus précisément le rock puisque nous sommes en présence, ici, d'une romance rock. Et j'ai été plutôt agréablement surprise par cette lecture, par ce 1er opus qui laisse entrevoir une belle saga. 

Les premiers moments de lecture promettent un intérêt pour les personnages et on remarque de suite une construction originale pour ce début de roman puisque l'auteure nous offre un point de vue de chacun des personnages principaux mais d'une façon bien particulière. En effet, le prologue du roman donne le point de vue de Killian, sur le passé, soit avant sa rencontre avec Libby. Puis, nous avons le point de vue de Libby mais là, sur le futur soit après sa rencontre avec Killian. Donc, dès le prologue, on connaît en quelques sortes le dénouement. Mais ce n'est qu'un aperçu et c'est sans compter les surprises au cours de la lecture. 
Après ce prologue, on démarre l'histoire en découvrant la rencontre des deux personnages à l'instant T de l'histoire. 
J'ai trouvé cette mise en bouche intéressante et originale, et fort bien appropriée au roman.

Le thème principal est donc la musique, le rock, et les personnages sont donc des chanteurs, musiciens, managers.  

Chaque opus de la saga est centré sur l'un des membres du groupe de rock, même si l'on continue de suivre à grande échelle la vie des autres membres. Et j'ai trouvé ça bien de voir les personnages dits "secondaires" très régulièrement dans l'histoire. Cela n'est pas simplement axé sur les 2 personnages principaux de la romance, on a la vie au quotidien d'un groupe de rock et on a un aperçu réel de la vie en coulisse. 

L'auteure met en avant les aléas de la vie d'artiste, mais aussi de la vie en communauté car elle nous fait bien comprendre qu'il n'est pas évident pour des artistes de vivre en commun lors d'une tournée. Et j'ai beaucoup apprécié de ne pas seulement avoir en mains une romance, mais d'avoir des messages à travers la romance. Des faits intéressants psychologiquement. On le sait tous, la vie d'artiste n'est pas tous les jours facile, surtout les tournées. Et l'auteure met également en avant, la non vie privée des personnalités. 

Des personnages très attachants, même si parfois, je ne vous le cache pas, on a envie d'en baffer un ou deux ;-) Ils ont chacune une personnalité différente. J'ai aimé le personnage de Libby, que l'on découvre isolée et solitaire, et vivant avec beaucoup de non-dits que l'on découvrira plus tard au cours de la lecture. Puis on la découvrira avec des regrets.

La rencontre entre Libby et Killian est majestueuse. Tellement hilarante, que cette entrée en matière donne un goût d'addiction pour connaître la suite de leurs aventures. Killian est un personnage à découvrir également, tout deux vont apprendre à se connaître, ils vont vivre des moments forts et l'un et l'autre va apprendre à renaître grâce à l'autre, chacun à sa façon mais toujours avec l'aide de l'autre. 

J'ai beaucoup aimé les descriptions de l'auteure quant aux moments de scènes. Des descriptions sur le ressenti des artistes à l'entrée en scène : la peur, le trac, l'adrénaline, l'envie... découvrir les spectateurs face à la scène qu'elle métaphore en "l'Animal", ils rugissent, ils crient... c'est fort, puissant et c'est très juste je trouve. 

Beaucoup de groupes ou chanteurs connus sont évoqués tout au long du roman, pour moi qui suis accro à la musique, j'ai trouvé ça très plaisant. On retrouve en fin de roman, la playlist qui regroupe tous les titres nommés au cours du roman. 

Nous avons ici entre les mains un roman New Adult, nous avons donc des scènes assez torrides... très hot, et il faut le dire il y en a pas mal ;-) Le langage est franc et cru, à ne pas mettre en toutes les mains. 

Une chose m'a déplu par contre, j'ai trouvé que les dialogues étaient un brin machos et j'ai moins apprécié. Les scènes dites "hot" le sont aussi je trouve. C'est le seul point négatif que j'ai pu trouver à ce roman, au niveau des dialogues et scènes hot.

Mais ce point négatif ne vient en rien gâcher la lecture contre tous les points positifs trouvés à ce 1er opus.

J'ai aimé la narration à deux voies, on a le point de vue de chacun. A l'intérieur de chaque chapitre, on découvre des morceaux d'histoire du point de vue de Libby et du point de vue de Killian.  

Il va falloir attendre pour découvrir les autres opus de la saga, et découvrir plus amplement les autres membres du groupe de rock qu'ils soient chanteurs, musiciens ou managers. Mais j'ai hâte de découvrir leur propre histoire.