mardi 17 septembre 2024

La part des anges

 






Paris, 2016/2017. 
Lisa doit affronté le deuil, celui de son enfant. Son petit garçon mort accidentellement sous ses yeux. 

Depuis, elle a perdu le goût de vivre. 

"C'est parfois difficile de se pardonner, mais il faut savoir effacer la rage envers soi-même et les autres. Il est nécessaire d'accepter ce que l'on ne peut pas changer et de se dire qu'au-delà de l'absence il restera éternellement le souvenir doux et réconfortant d'une voix, d'un visage. 
Se pardonner ce n'est pas oublier, c'est décider de se tourner vers la vie."

Mais pour l'instant, c'est trop tôt, il est bien difficile de se relever pour Lisa. Alors la décision est prise de quitter Paris avec son mari et sa fille, pour s'installer dans une le Périgord. Ils doivent emménager dans une ferme isolée, plus choisie par Lisa que par son mari : La Part des anges. Un lieu qui l'a conquise au premier regard.

Un changement de vie dans l'espoir, peut-être, de se reconstruire. En vain...

Lisa n'arrive pas à surmonter cette absence. 

Un jour, elle découvre dans une vieille armoire du grenier, un carnet ayant appartenu à une femme au prénom d'Alice. Qui est-elle ? Alice a vécu à La Part des anges il y a 80 ans. Dans ce carnet, elle y raconte toutes les épreuves qu'elle a dû surmonter au cours de la Seconde Guerre mondiale. On y retrouve aussi ses correspondances avec son mari déporté en Allemagne. 

Tout y est tracé. Les pires souffrances qu'elle a dû endurer pour assurer la sauvegarde de sa famille. 

Deux âmes égarées à l'abri des murs de ce lieu mystérieux.
Quel beau roman.

Résilience, est le mot qui me vient après la lecture de ce roman. 

Roman sur le deuil, celui que doit affronter une mère de famille face à la mort accidentelle de son fils mort sous ses yeux. 

L'auteur met en avant beaucoup d'émotions traversées par les protagonistes face à la perte d'un enfant. Avec des messages forts : le chagrin, se pardonner, l'acceptation, le souvenir, réapprendre à marcher, tenir debout... 

Un roman touchant sur ce thème du deuil d'un enfant, sur les souffrances de la vie, de deux femmes à deux époques différentes. Puisqu'ici on vogue en 2016/2017 et 80 ans auparavant, au cours de la Seconde Guerre mondiale. 

Les chronologies changent entre ces 2 époques. Les narrations changent elles-aussi, entre l'histoire actuelle de Lisa et sa famille, et les écritures du journal d'Alice ainsi que les lettres écrites à son mari pendant la Guerre. Des écrits de la souffrance de l'une qui parviendront peut-être à apporter la force à l'autre pour entamer une reconstruction. 

Deux femmes, deux âmes égarées, ayant vécu et vivant dans la même bâtisse, La Part des anges. Un lieu mystérieux qui apporte une certaine protection. Car on va découvrir ce qu'Alice a vécu, ses souffrances pendant la Seconde Guerre mondiale pour que sa famille vive. 

Deux époques, deux femmes, une leçon de vie et d'espoir. 

C'est en somme une histoire de combats, mais aussi une histoire d'amour, d'espoir. Une histoire de résilience, de reconstruction, de pardon, de courage féminin. L'émotion est au rendez-vous face aux douleurs de la mort d'un enfant, face aux blessures toujours présentes et à vif. 

Le côté psychologique, les émotions, sont bien présents et bien retranscrits par l'auteur.  J'ai aimé ces différentes narrations : récit, et correspondance de lettres ou journal intime qui se mélangent parfaitement. 

Très beau roman sur un sujet délicat, superbement écrit par le très regretté Bruno Combes.






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