lundi 30 septembre 2024

Coups de foudre

 





Coups de foudre, au sens propre ! Jessica Taylor, jeune femme célibataire, promène comme à son habitude son chien, Frankie, dans un parc de Londres. Le temps est mauvais, l'orage s'est rapidement mis en place, et la voilà tout à coup frappée par la foudre. 

Elle s'en sort miraculeusement grâce au vieux manteau qui appartenait à sa mère et qu'elle a pour habitude de porter lors des promenades avec Frankie. Mais la foudre la belle et bien touchée. 

A son réveil, sur un lit d'hôpital, Jessica est totalement perdue. Tout le monde la nomme Lauren Richardson. Lauren est l'épouse de Grant et mère de quatre enfants !

Un cauchemar et elle va bientôt se réveiller, où bien est-ce la réalité ? 

C'est ce que va tenter de découvrir l'héroïne. Qui est-elle vraiment ? Est-elle Jessica Taylor, célibataire à la recherche de l'âme soeur ? ou bien est-elle Lauren Richardson, mariée et mère de quatre enfants ? 

En tout ca, sur son lit d'hôpital, tout est compliqué pour elle, et Grant, le mari de Lauren, trouve insupportable son amnésie. Il ne comprend pas sa perte de mémoire, le fait qu'elle est tout oublié, eux et leurs enfants. 




Une lecture divertissante.

Une comédie romantique à la fois amusante, tendre, et qui fait du bien tout simplement. J'avais déjà lu un roman de l'autrice qui abordait déjà la perte de mémoire mais sous une autre forme ( La mémoire d'une autre), et j'avais déjà apprécié ma lecture. 

A nouveau, une lecture agréable, divertissante, tout en ayant de jolis messages à faire passer. Ici, l'héroïne est touchée par la foudre et se réveille avec une amnésie ainsi que le fait "d'habiter" un autre corps que le sien mais je ne vous en dirais pas plus. Une héroïne qui va alors chercher à savoir qui elle est et qu'elle est sa vraie vie, celle de Lauren ? celle de Jessica ? Et laquelle des deux est l'effet de son imagination pour l'héroïne...

On retrouve donc un brin de surnaturel dans cette comédie romantique. Et nous non plus nous ne savons pas du coup, en tant que lecteur, qu'elle sera la destinée de l'héroïne donc on a, au fil de la lecture, de plus en plus envie de tourner les pages du roman pour en découvrir plus. 

Les personnages sont intéressants. Celui de l'héroïne, qui essaye de se réapproprier une identité et une vie. Et le fait de ne savoir qui elle est va être bien difficile à gérer, car se trouvant dans 2 vies différentes désormais, il est difficile alors de se détacher d'une vie ou de l'autre grâce aux aventures qui vont se mettre en place. 

Intéressants également, les personnages secondaires. A la fois au niveau du mari de Lauren, qui réagit mal face à la perte de mémoire de son épouse. On a des doutes aussi face à ce personnage, est-il sincère dans ce qu'il dit à son épouse (n'oublions pas qu'elle est amnésique)... on retrouve une sorte d'intrigue à ce niveau là. 
A la fois au niveau des enfants de Lauren, parmi eux, un petit garçon atteint d'un retard, et j'ai beaucoup aimé ce personnage. Un lien très fort se lie entre l'héroïne et ce petit garçon et c'est fabuleux. 

Le twist final a su me prendre par surprise. Donc une histoire rondement menée. 

A nouveau très agréablement surprise par cette autrice. 
Une lecture très agréable.



La mémoire d'une autre : ICI


lundi 23 septembre 2024

Par accident

 




Il y a 15 ans, la vie de "Nap" (de son vrai prénom : Napoléon) a basculé. 

Son frère jumeau et la petite amie de celui-ci ont été retrouvés morts sur la voie ferrée, écrasés par un train. Double suicide amoureux ? Nap n'y a jamais cru. 

Depuis, 15 ans ont passé, Nap est devenu flic. Et son adolescence ressurgit lorsque l'un de ses amis d'enfance est retrouvé mort sauvagement tué. 

Sur les lieux du crime, des empreintes. Celles de son amour de jeunesse, Maura, disparue il y a 15 ans lorsque les corps du frère de Nap et de la petite amie de celui-ci ont été retrouvés. 
Ces empreintes retrouvées aujourd'hui sont un choc pour Nap qui n'a jamais cessé de penser à celle qu'il aimait, Maura. Il y a 15 ans, il avait tout fait déjà pour la retrouver. Une fois devenu flic, il a tenté également de la retrouver. Mais jamais rien n'a abouti. Maura avait bel et bien disparu sans qu'il puisse savoir ce qui lui était arrivé. 

Où est Maura ? Est-elle liée aux découvertes macabres ? Celles d'aujourd'hui ? Celles d'il y a 15 ans ? La vérité va se rapprocher petit à petit de Nap...

Du suspense de bout en bout !

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman d'Harlan Coben et j'ai pris plaisir à lire ce titre qui explore les petits et grands mensonges. Vous savez, ceux qui peuvent détruire une famille, une vie... 

Ce roman m'a tenue en haleine avec un récit à la 1ère personne, si bien que l'on est totalement dans la tête de Nap et on suit ses réflexions, ses avancées, vis à vis de ce qui lui tombe dessus. Tout son passé lui arrive en pleine figure, la mort de son jumeau il y a 15 ans qui remonte à la surface, la disparition de sa petite amie Maura qu'il avait lorsqu'il était adolescent, et puis la mort d'un ami  qui vient se rajouter à cela. 

Des faits qui touchent des proches et amis d'enfance du protagoniste, donc pas évident de faire face à la situation. 

J'ai trouvé l'intrigue crédible du début à la fin, et pour cause, l'auteur débute le livre par un mot d'introduction sur deux légendes urbaines qui circulaient dans sa ville natale lorsqu'il était enfant. Harlan Coben explique que, une fois devenu adulte, il a découvert que ces deux légendes étaient vraies. C'est sur celles-ci que se base l'intrigue du roman. Bien sûr je ne vous dévoilerai rien concernant ces légendes, à vous de les découvrir. Mais l'on comprend du coup la crédibilité de l'intrigue écrite par Harlan Coben. 

J'ai été surprise par le final, et c'est agréable de se laisser surprendre. 

Les personnages sont intéressants, hantés par un drame qui s'est produit durant leur adolescence. Un drame qui s'est produit dans une petite ville. Drame qui continu de marquer tout un panel de personnes 15 ans après les faits, à cause de secrets qui, on va le découvrir, ont fait et font beaucoup de dégâts et c'est ce que met en avant l'auteur, entre autre. Les secrets peuvent détruire une vie...

Même si on a un thriller en mains, l'auteur aborde aussi certains sujets avec de bonnes réflexions, notamment autour du deuil. 

En bref, un thriller bien mené et des personnages intéressants.





mardi 17 septembre 2024

La part des anges

 






Paris, 2016/2017. 
Lisa doit affronté le deuil, celui de son enfant. Son petit garçon mort accidentellement sous ses yeux. 

Depuis, elle a perdu le goût de vivre. 

"C'est parfois difficile de se pardonner, mais il faut savoir effacer la rage envers soi-même et les autres. Il est nécessaire d'accepter ce que l'on ne peut pas changer et de se dire qu'au-delà de l'absence il restera éternellement le souvenir doux et réconfortant d'une voix, d'un visage. 
Se pardonner ce n'est pas oublier, c'est décider de se tourner vers la vie."

Mais pour l'instant, c'est trop tôt, il est bien difficile de se relever pour Lisa. Alors la décision est prise de quitter Paris avec son mari et sa fille, pour s'installer dans une le Périgord. Ils doivent emménager dans une ferme isolée, plus choisie par Lisa que par son mari : La Part des anges. Un lieu qui l'a conquise au premier regard.

Un changement de vie dans l'espoir, peut-être, de se reconstruire. En vain...

Lisa n'arrive pas à surmonter cette absence. 

Un jour, elle découvre dans une vieille armoire du grenier, un carnet ayant appartenu à une femme au prénom d'Alice. Qui est-elle ? Alice a vécu à La Part des anges il y a 80 ans. Dans ce carnet, elle y raconte toutes les épreuves qu'elle a dû surmonter au cours de la Seconde Guerre mondiale. On y retrouve aussi ses correspondances avec son mari déporté en Allemagne. 

Tout y est tracé. Les pires souffrances qu'elle a dû endurer pour assurer la sauvegarde de sa famille. 

Deux âmes égarées à l'abri des murs de ce lieu mystérieux.
Quel beau roman.

Résilience, est le mot qui me vient après la lecture de ce roman. 

Roman sur le deuil, celui que doit affronter une mère de famille face à la mort accidentelle de son fils mort sous ses yeux. 

L'auteur met en avant beaucoup d'émotions traversées par les protagonistes face à la perte d'un enfant. Avec des messages forts : le chagrin, se pardonner, l'acceptation, le souvenir, réapprendre à marcher, tenir debout... 

Un roman touchant sur ce thème du deuil d'un enfant, sur les souffrances de la vie, de deux femmes à deux époques différentes. Puisqu'ici on vogue en 2016/2017 et 80 ans auparavant, au cours de la Seconde Guerre mondiale. 

Les chronologies changent entre ces 2 époques. Les narrations changent elles-aussi, entre l'histoire actuelle de Lisa et sa famille, et les écritures du journal d'Alice ainsi que les lettres écrites à son mari pendant la Guerre. Des écrits de la souffrance de l'une qui parviendront peut-être à apporter la force à l'autre pour entamer une reconstruction. 

Deux femmes, deux âmes égarées, ayant vécu et vivant dans la même bâtisse, La Part des anges. Un lieu mystérieux qui apporte une certaine protection. Car on va découvrir ce qu'Alice a vécu, ses souffrances pendant la Seconde Guerre mondiale pour que sa famille vive. 

Deux époques, deux femmes, une leçon de vie et d'espoir. 

C'est en somme une histoire de combats, mais aussi une histoire d'amour, d'espoir. Une histoire de résilience, de reconstruction, de pardon, de courage féminin. L'émotion est au rendez-vous face aux douleurs de la mort d'un enfant, face aux blessures toujours présentes et à vif. 

Le côté psychologique, les émotions, sont bien présents et bien retranscrits par l'auteur.  J'ai aimé ces différentes narrations : récit, et correspondance de lettres ou journal intime qui se mélangent parfaitement. 

Très beau roman sur un sujet délicat, superbement écrit par le très regretté Bruno Combes.






samedi 14 septembre 2024

Le choix

 


Sicile, années 60.

Oliva a 15 ans et vit dans un petit village de Sicile. Et comme le dit Oliva : 

"Naître fille est une malchance."

Oliva rêve de liberté, aime les choses simples de la vie, aller à la chasse aux escargots avec son père, découvrir les mots du dictionnaire grâce à sa professeure, et rêve de trouver un emploi une fois adulte. 

Mais dans les années 60, en Sicile, les femmes sont soumises à certaines lois : une jeune femme ne doit pas faire de bruit, ne doit pas se promener seule avant le mariage. Elle doit avoir le regard toujours en direction du sol car sinon c'est outrage de regarder un homme dans les yeux avant le mariage, on la surnommerait d'aguicheuse. Et enfin, la jeune femme est promise à l'âge de 15 / 16 ans à un maria qu'elle ne connaît pas mais viendra apporter une certaine richesse à la famille, elle devra être sa servante et enfanter. 

Oliva, elle, rêve de liberté et ne souhaite pas devenir la femme de quelqu'un à 15 ans. Elle veut vivre, apprendre, avoir le droit de travailler. 

Elle se rebelle et fait valoir son droit de vivre et de choisir. Au risque d'en payer le prix fort.
Bouleversant.

J'avais beaucoup aimé son roman Le Train des enfants (ICI), c'est donc avec plaisir que je me suis plongée dans son roman Le choix. Et à nouveau, un magnifique roman où l'on retrouve cette jeune femme de 15 ans, dans les années 60, dans un petit village de Sicile où les traditions sont bien ancrées pour que la femme n'est aucune liberté. 

"Une fille, c'est comme une carafe : qui la casse la ramasse, dit toujours ma mère."


"Naître fille est une malchance."


Les mots de Viola Ardone sont percutants. L'autrice mêle à nouveau parfaitement Histoire avec un grand H et fiction, avec un personnage mémorable : cette jeune fille de 15 ans qui rêve d'émancipation et de liberté, Oliva Denaro. 
Si vous remarquez bien Oliva Denaro est l'anagramme de Viola Ardone. 

Cette jeune femme de 15 ans rêve de liberté, mais dans les années 60 en Sicile, ça n'existe pas. Comme le dit si bien cet extrait :

"Dans le dictionnaire de notre institutrice, certains mots, comme ministre, maire, juge, notaire, médecin, figuraient seulement au masculin."

certains mots n'existent qu'au masculin, le féminin est quant à lui relégué. C'est exactement ça la vie d'une jeune femme, à cette époque, en Sicile. 

Grâce à l'écriture de Viola Ardone, on s'immerge dans les lois ancestrales siciliennes où la condition de la femme est inexistante, et cela en 1960. En dehors de son domicile, la femme n'existe pas au singulier, car si elle veut sortir du domicile, elle est soit accompagnée d'autres femmes (donc femmes au pluriel), ou soit mariée (donc une femme au pluriel aussi puisqu'appartenant et associée à un être masculin). Avant le mariage, jamais une femme ne doit être au singulier dans les rues de son village. Elle sera traitée d'aguicheuse, de femme légère.

Les sujets mis en avant sont émotionnellement parlant très forts, mais je ne peux tous vous les révéler car ils sont partie intégrante à l'histoire qu'il vous faut découvrir. Attendez-vous à des sujets forts et bouleversants. 

Un roman bouleversant oui, sur la condition de la femme en Sicile en 1960. Sur le rêve de liberté des femmes et jeunes femmes qui n'aspire qu'à vivre selon leur choix. Leur demande d'émancipation. Des jeunes femmes qui ne veulent plus être mariées de force à des hommes qu'elles ne connaissent pas, parfois beaucoup plus vieux qu'elles. 

Je suis totalement conquise par les romans de cette autrice, j'avais beaucoup aimé Le Train des enfants, j'ai adoré Le choix. Il me tarde de découvrir son dernier roman qui vient juste de sortir chez Albin Michel : Les Merveilles.  

Roman marquant que je ne peux que vous conseiller. 


mardi 10 septembre 2024

Le rêve de Ryôsuke

 




Japon. Ryôsuke a besoin de prendre un nouveau départ, souffrant d'un mal-être en rapport avec la mort prématurée de son père.  

En lui, une fracture. Alors il a décidé de partir sur les traces de son père, là où il a séjourné quelques temps, sur une petite île peu peuplée. Un bout de terre où l'on retrouve des chèvres sauvages dans les montagnes. 

Ryôsuke a l'ambition de parvenir à réaliser le rêve de son père : produire du fromage de chèvre. 

Mais sur cette petite île, il y a des coutumes locales auxquelles Ryôsuke ne s'attendait pas et elles ne vont pas avec l'intention de Ryôsuke. Il risque fort de se heurter aux règles locales, voir à la colère des habitants. 

Parviendra t-il à aboutir à ses rêves, ceux de son père également ? 
Et jusqu'où est-il prêt pour y parvenir ? 

Lecture en dents de scie...

C'est mon 1er roman de Durian Sukegawa, auteur Japonais, et je tenais beaucoup à découvrir sa plume. J'ai également dans ma pile à lire : Les Délices de Tokyo. 

Le rêve de Ryôsuke est un conte initiatique japonais, et en effet ma lecture a été un peu en dents de scie car, malgré avoir apprécié cette lecture, j'y ai trouvé quelques bémols notamment avec quelques longueurs.

Dans ce conte initiatique, on assiste à un parcours gastronomique tournant autour de la confection de fromage de chèvre. On retrouve également un questionnement autour du prix de la vie, humaine comme animale. J'ai trouvé ça à la fois enrichissant dans les étapes à parcourir pour ce jeune homme qui souhaite aboutir au rêve de son père et dans ce parcours gastronomique ; mais à la fois j'ai trouvé des passages longs dans certaines étapes, peu dynamiques, et parfois même des passages peu optimistes... C'est pourquoi je suis partagée sur cette lecture. 

Côté personnages, je n'ai pas réussi à m'y attacher hélas, mais ça n'est que mon avis personnel. 

Malgré ce ressenti, cela reste agréable à lire c'est ça qui est étrange. 😉

Côté écriture, l'auteur abord des questions qui amènent à réflexion. Des questions sur le prix de la vie, humaine comme animale, sont intéressantes. Autre sujet intéressant aussi, jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour réaliser nos rêves ?

Malgré des bémols, il n'en reste pas moins que j'ai hâte de découvrir 
Les délices de Tokyo, roman gastronomique également.

samedi 7 septembre 2024

Ils sont chez nous

 



Dans une demeure de Chelsea, une macabre découverte faite par la police : 3 cadavres retrouvés et un bébé abandonné. Faute de preuves, on privilégie un suicide collectif, surtout que l'on ne voyait pas souvent les membres de cette famille, bien souvent recluse chez eux. Une famille particulière. Certains voisins pensaient même à une secte, ne voyant même que très rarement les enfants sortir. 

L'affaire est classée. Pourtant avant l'arrivée des autres, la famille Lamb coulait des jours heureux. 

Le jour de ses 25 ans, Libby reçoit une lettre lui annonçant qu'elle hérite d'une maison dont elle n'avait aucune connaissance. Une maison située dans un quartier très recherchée de Chelsea. Cette même maison où a été retrouvé le bébé.

Pourquoi est-elle l'héritière de cette maison, c'est ce qu'elle va devoir découvrir. Mais ce qu'elle ignore encore, c'est que quelqu'un, quelque part, donnerait cher pour la retrouver... 
Suspense passionnant !

Une chose à dire "Ne laissez pas entrer le loup dans la bergerie..."

Une ambiance sombre et totalement captivante avec ce thriller domestique. C'est mon 1er roman de Lisa Jewell et ça ne sera pas le dernier. 

C'est un récit à la fois troublant, mystérieux, captivant, jusqu'au final qui a su me cueillir. 

L'autrice a su me surprendre au fil de l'intrigue. L'intrigue est bien menée, très intéressante à suivre. 

Les personnages sont complexes à souhait, voir obscurs mais "chut"...je n'en dirais pas plus. 

On entre vite dans l'histoire, en retrouvant un côté addictif, on veut savoir ce qu'il en est !

Le roman est découpé en plusieurs parties, et on retrouve plusieurs chronologies : l'instant T, et 25 ans auparavant commençant en 1980, puis on remonte petite à petit les années sur cette période des années 80. Plusieurs interlocuteurs également, mais idem, je n'en dirais pas plus. Tout est à découvrir ! En tout cas c'est écrit avec brio.

Difficile de chroniquer ce roman car en fait tout est à découvrir, sur tous les points.

Un autre roman de Lisa Jewell m'attend bien sagement dans ma pile à lire, hâte de le découvrir désormais. 

Passé, présent, secrets de famille, vous trouverez votre bonheur dans ce thriller domestique j'en suis certaine ! 
(Si vous aimez ce style de lecture) 

mercredi 4 septembre 2024

Le Rossignol

 




1994, petit village de la Baie de Somme. Tony a 10 ans et il a pour rêve de remporter le concours du meilleur imitateur d'oiseaux. 

Inlassablement, il s'entraîne pour oublier le silence de son père, de leur maison, de leur famille qui n'en est plus vraiment une. 

Mais l'arrivée de Louis, petit parisien, va bousculer tous ses projets. D'autant que le garçon développe un don inattendu...



Un rossignol m'a emportée haut dans le ciel, sous son aile et à l'écoute de son chant.

Je me suis plongée avec plaisir dans les mots délicats d'Anne-Gaëlle Huon qui nous offre ici une histoire gorgée de nostalgie, de bienveillance, d'amitié, et de secrets. 

Tout ça à l'écoute des sons, ceux du chant mélodieux des oiseaux, et croyez-moi, parler aux oiseaux n'est pas donné à tout le monde. Au son de l'eau également, qui berce cette région de la baie de Somme. 

Une région que l'on a envie de découvrir après la lecture de ce très beau roman. 

Les thèmes abordés font réfléchir, notamment : que reste-t-il de nos rêves d'enfant à l'âge adulte
Les promesses faites, qui sont parfois dures à tenir. Les secrets qui se dévoilent, et qui peuvent aussi changer le cours de la vie et de ses rêves... 

"L'enfance a ses parfums, mais aussi ses paysages."

L'histoire est vraiment belle, pleine de nostalgie, d'enfance, d'amitié, de secrets de famille. De silence aussi, ceux du père de Tony.... 

J'ai adoré suivre Tony justement. Dix ans, il rêve de remporter le prix de meilleur imitateur d'oiseaux. Et doit faire face au silence de son père. 

Concernant l'histoire, je pense qu'il faut en dire le moins possible, tout est à découvrir et c'est pourquoi je n'ai fait que reprendre les grandes lignées du synopsis. Il faut se plonger dans l'histoire de Tony et de Louis, tel quel. 

Les mots sont touchants, drôles aussi, à l'image d'Anne-Gaëlle Huon. Des mots qui parlent si bien de la vie, des émotions. C'est profond, touchant, et on ne peut qu'être séduit par notre rencontre avec Tony et Louis.

Ce roman est également un joli compliment à la nature. Aussi bien à la faune : les oiseaux, qui tiennent ici un rôle très important et qui nous donnent désormais envie de siffler à tout bout de champ. Mais aussi la flore et cette si belle description de la région de la baie de Somme, ce panel de couleurs et cet horizon sur les étangs et les roseaux. 

Merci Anne-Gaëlle Huon de nous transporter, à chaque fois, dans de merveilleux moments de vie et de nous offrir de si belles rencontres avec des personnages si attachants que l'on a l'impression, au final, de les compter parmi nos proches. 

Je ne peux que vous conseiller d'aller écouter le chant du rossignol et autres piafs qui vous chanteront 
des mélodies qui vous feront vivre un voyage dans le temps.