mardi 31 décembre 2024

Bilan lecture - décembre

 



Bonjour, 

Nous voici sur la dernière ligne droite du mois de décembre, et de l'année 2024. 

Bientôt nous allons ouvrir la porte d'entrée de 2025, et tout ça va bien trop vite !!


En cette fin de mois de décembre, voici le traditionnel bilan livresque. Un mois qui a rimé pour moi entre fatigue,
surcharge de travail, et mal de dos... et tout ça l'a emporté sur mon prévisionnel de lectures. 

Je n'ai lu que 6 romans sur ceux que j'avais prévus. 



Voici mon bilan :


La maison de cendres, de Hope Cook. Un roman fantasy ado sympa à lire 
mais avec quelques longueurs trouvées (chronique en préparation) 

Lucy face à la mer, d'Elisabeth Strout. Découverte d'une autrice 
(vous pouvez retrouver ma chronique ICI). 

Le journal intime d'un arbre, de Didier Van Cauwelaert. Original. 
(chronique en préparation)



Le doux parfum de la librairie, de Felicity Hayes-McCoy, un roman hivernal comme je les aime. 
Chaleureux. (chronique en préparation)

Un Noël à Covent Garden, de Jules Wake. Comédie romantique de Noël pleine d'humour. 
(chronique en préparation)

Noël étincelant au pays du dimant brut, de Kristen Rivers. Comédie romantique de Noël où l'Alsace rencontre la Sibérie. Excellent moment lecture. (chronique en préparation)





J'espère que vous avez fait de belles découvertes au cours de ce mois de décembre. 

Je vous souhaite de bonnes fêtes pour cette fin d'année 
et vous donne rendez-vous en 2025 pour de nouvelles aventures livresques.


vendredi 27 décembre 2024

Sauveur & fils - saison 1

 





Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien. Il peut impressionner ses patients avec son 1m90 et ses 80 kg de muscles. 

Son cabinet est à domicile, et il y reçoit toute la journée des enfants ou ados, parfois avec leurs parents, leurs familles, pour qu'une communication s'établisse entre eux. Des enfants ou ados tels que : Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, ou Gabin Poupar, 16 ans, qui passes ses nuits à jouer à World of Warcraft si bien qu'il ne va plus en cours la journée car il dort, ou encore Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras...

Sauveur aimerait pouvoir soulager toutes les blessures de chacun de ses patients, et son travail lui tient à coeur. 

Mais à trop vouloir aider les autres, il en oublie Lazare, son fils de 8 ans. Pourquoi n'arrive t-il pas à parler à son fils de la mort de sa maman ? Pourquoi ne lui montre t-il pas de photo de leur mariage ? 

Et dites-moi, pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ? 
Quel bonheur de partir à la rencontre de Sauveur et de son fils Lazare.

Que de tendresse, d'émotions, et d'humanité, à la lecture de ce 1er volet des aventures de Sauveur & fils. 

On est touché par tous les personnages du roman, par chaque enfant ou adolescent qui entre dans le cabinet de Sauveur, ce papa, psychologue de métier. 

L'autrice aborde beaucoup de sujets délicats avec tact, bienveillance, sans stéréotype : le racisme, la scarification, la solitude...  On ressent à travers les mots de Marie-Aude Murail le mal-être de chacun. On ne peut qu'être touché par Sauveur, ce psychologue qui sait amener les mots pour aborder ces sujets difficiles rencontrés par ses jeunes patients. 

Et on ne peut qu'être touché par ce petit garçon de 8 ans, Lazare, un enfant curieux, souvent livré à lui-même par ce papa occupé à soigner les maux des autres. Un petit garçon perdu dans ses pensées concernant sa famille, sa maman décédée, ses racines dont son père ne lui a jamais parlé. Sauveur est Martiniquais, une île et des racines qu'il a quittés en emmenant son fils en métropole. Lazare, lui, a énormément de questions en lui qui restent sans réponse face à ce père qui n'arrive pas à trouver les mots pour répondre à son fils. Pourtant les mots deviennent faciles lorsqu'il est devant ses patients... Mais ce qui le touche lui est plus difficile à extraire face aux questions de son fils...

On souri, on est ému, à la lecture de ce 1er volet des aventures de Sauveur & fils. Quelle jolie rencontre, j'ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures. Ce 1er tome aborde tellement de choses fortes, essentielles... 

Et si vous voulez savoir pourquoi il y a un hamster sur la couverture de ce roman, 
il ne vous reste plus qu'à le découvrir !

lundi 23 décembre 2024

Lucy face à la mer

 




2020. Le monde est en panique et se confine. Lucy Barton n'a jamais été aussi perdue, elle ne comprend pas encore pourquoi il faut se confiner, et ne comprends pas la panique des gens. 

New-York se prépare à se confiner, l'ex-mari de Lucy, William, décide de l'emmener avec lui dans une petite ville sur le littoral, dans le Maine. Il sait que Lucy n'a pas saisi la gravité de ce qu'il se passe partout dans le monde. 

"Comme beaucoup, je n'ai rien vu venir. Mais William est un scientifique, et il l'a vu venir ; il l'a vu plus tôt que moi, c'est ce que je veux dire."

Lucy pensait quitter son appartement new-yorkais juste pour quelques semaines. Elle va devoir composer une vie de tous les jours avec William, sur du plus long terme. William, scientifique, avait en effet pressenti l'ampleur de la gravité du virus qui a pris d'assaut le monde. 

Ils vont l'un et l'autre vivre ensemble avec leur passé complexe, dans cette petite maison louée, nichée face à la mer. Une mer parfois grise, tourbillonnante, mais tout autant captivante.

L'occasion de prêter main forte à leurs filles qui doivent, elles aussi, faire face à ce virus, faire face à ce confinement qui fait éclore des tensions dans les couples. 

Se confronter aux souvenirs, faire face à un quotidien de famille recomposée. Révéler des secrets...et pour Lucy, se confronter aussi à sa situation de romancière. 



Relations humaines.

Je découvre la plume d'Elisabeth Strout avec ce roman. Un roman que j'ai trouvé très intéressant et en un sens pas évident non plus à confronter à ses propres souvenirs à la venue de ce nouveau virus dont on ne connaissait rien encore, le coronavirus. 

Se remémorer nos propres peurs, nos questionnements, tout comme les peurs de Lucy, la protagoniste principale féminine de ce roman. Les luttes face à l'isolement, mais aussi réapprendre à vivre chaque instant, avec des journées longues confinées, tranquilles, qui peuvent alors apporter inspiration et réflexion sur la vie, sur l'instant, sur l'avenir. 

Au coeur de ce roman, des liens humains forts qui unissent et dans son contraire aussi qui séparent. 

L'amitié tient ici une place importante, apporte un certain réconfort à ce qui se passe partout dans le monde. Réconfort à s'octroyer face à cette pandémie qui fait peur. 

Liens amicaux, liens familiaux, prennent ici de l'ampleur face à cette pandémie.

L'ambiance du roman est lente tout comme la lenteur des journées de confinement lors de cette pandémie. On prend le temps de comprendre, d'entamer une introspection, prendre le temps d'observer la mer, de respirer, tout simplement.

Une introspection avisée, écrite de façon très réelle, que j'ai pris plaisir à lire. J'ai trouvé cette narration incroyable dans le sens où on a l'impression que le personnage de Lucy s'adresse directement à nous dans une conversation entre amis que l'on pourrait avoir en face à face. Je ne crois pas avoir déjà lu un roman avec cette narration si parfaite d'une conversation entre le personnage du roman et le lecteur. 

Une lecture qui, je peux le comprendre, peut ne pas être attrayante de par cette pandémie que nous avons tous subie, mais un roman très intéressant et si bien écrit que je vous conseille de découvrir.


Merci aux Editions Fayard pour cette lecture


mercredi 18 décembre 2024

Une bête au paradis

 




Faut-il ou non se fier au panneau au bout du chemin de terre qui mène à la ferme d'Emilienne ? "Vous êtes arrivé au Paradis". 

Sa vie à Emilienne, c'est le Paradis, sa ferme. Une ferme isolée où elle se donne corps et âme, et où elle élève seule ses petits-enfants, Blanche et Gabriel, suite au tragique décès de leurs parents. Pour élever ses petits-enfants, Emilienne n'a pour ressources que son courage et sa terre. Veuve, elle est assistée par Louis, un ado battu par son père qu'elle a recueilli et qui l'aide à la ferme. 

Les saisons passent, les enfants grandissent jusqu'à l'adolescence et le premier amour de Blanche, celui qui emporte tout sur son passage. Il s'appelle Alexandre. 

Mais la passion que Blanche a pour le Paradis, tout comme sa grand-mère, la domine tout entière, tandis qu'Alexandre, lui, aspire à plus d'ambition avec le souhait de partir à la ville pour réussir. 

Alors entre eux, tout se déchire après l'amour fou qu'ils ont vécu. Et viendra la vengeance, qui de l'un ou de l'autre...

Quelle claque ce huis-clos !!

Voilà un roman intense et profond qui me fait découvrir la plume de Cécile Coulon.

Un roman qui, une fois commencé, ne peut plus être lâché comme ça. Il y a ce côté captivant qui vous tient en haleine dans ce huis-clos où l'on devine qu'un drame va s'y produire. Mais qui, quoi, comment... reste à découvrir.

Magnifique tragédie superbement écrite, un huis-clos telle une prison qu'est cette ferme isolée, le Paradis. Le nom est bien choisi me direz-vous ! Bien entendu que le panneau au bout du chemin annonçant "Vous êtes arrivé au Paradis", demande à réflexion... Paradis ou Enfer... 

Une lignée de femmes qui vouent leur vie à leurs terres, ce roman démontre aussi les tourments des agriculteurs qui vouent leur vie à leurs terres agricoles, à leurs bêtes, face à ces villes qui arrivent encore et toujours plus prêt de leurs terres, et l'autrice décrit ici une campagne et une vie rudes.

L'histoire est prenante, bouleversante.

Côté personnages, on leur découvre une souffrance, un côté sombre, une aigreur, et puis un vieillissement aussi tout au long du roman puisque l'histoire se déroule sur plusieurs années. Des femmes aux caractères bien trempés qui mènent les hommes à la baguette.

L'atmosphère de ce huis-clos est oppressante, on y pressent bien sûr le drame ou tout au moins une certaine noirceur à venir. 

On ressort de cette lecture bouleversé, avec cette plume saisissante qui nous happe dès les premiers moments lecture.

Les titres des chapitres sont judicieusement trouvés et percutant : faire mal, construire, surmonter, grandir, observer, risquer.... 

Une lecture captivante qui une fois reposée ne m'a pas lâchée de suite tellement je l'ai trouvée intense.

lundi 16 décembre 2024

Lightfall - Tome 1 : La dernière flamme

 






Quelque part sur la planète Irpa. Béatrice vit avec son grand-père, un Cochon-sorcier très réputé qui fabrique des potions et qui est le gardien de la Flamme éternelle. Leur quotidien ressemble à une vie calme et tranquille.

Alors que Béa part en balade en forêt, son grand-père, le Cochon-sorcier, disparaît mystérieusement. 

Elle va devoir surmonter son anxiété maladive pour tenter de le retrouver. 

A ses côtés, Cad, un Galdurien, mi-grenouille mi-géant, qu'elle vient de rencontrer en forêt lors de sa balade. Il était lui-même venu rendre visite au Cochon-sorcier. Et eux deux, ont fait la terrible découverte qu'il avait mystérieusement disparu à leur arrivée dans la maison de Béa et son grand-père. 

Cad, un Galdurien. Ancienne ethnie que l'on croyait pourtant étainte depuis longtemps... Cad est l'un des derniers à avoir connu la vraie lumière du soleil.

Cad propose à Béa son aide pour retrouver son grand-père. Elle accepte volontiers, sans oublier d'emporter avec elle la Flamme éternelle restée dans un coin de la maison. 

Ils partent donc à travers le pays d'Ipra pour retrouver le Cochon-sorcier. Le début d'une grande aventure...
 
Totalement sous le charme !!

Un roman graphique jeunesse magnifique, tome 1 d'une trilogie, cette série fera le bonheur des adultes également. 

Gros gros coup de coeur pour les illustrations qui sont d'une immense beauté ! Les colorations attirent l'oeil et je découvre le talent de Tim Probert et toute sa créativité pour l'ensemble de ce roman graphique. 

Nous assistons ici dans ce tome 1 à la mise en place d'une grande quête initiatique. Une saga fantasy que je trouve de toute beauté, tant sur les paysages grandioses que sur les aventures à vivre en compagnie des deux personnages principaux, Béa et Cade. Intrigue captivante, mille aventures à vivre autour de la lumière... mais chut je n'en dirais pas plus. 

Quête également pour Béa, dans le sens où cette jeune fille est très anxieuse maladivement parlant. Elle va alors devoir affronter cette anxiété pour partir à la recherche de son grand-père et faire face aux aventures qu'elle va rencontrer (oui, il n'y a pas que des gentils à Irpa et elle va devoir mettre de côté son côté anxieux pour leur faire face...)

On a du coup un questionnement de soi, des aventures captivantes à vivre, des illustrations époustouflantes !! Magnifique découverte pour ma part et hâte de poursuivre l'aventure avec le tome 2. 

Si vous n'avez pas encore mis un pied sur Irpa, je ne peux que vous conseiller cette sublime série graphique conseillée à partir de 9-12 ans mais qui ravira tout autant les adultes. 

mardi 10 décembre 2024

Le murmure des copeaux de bois givrés

 





Direction Mason's Ridge, dans les Great Smoky Mountains, à 1000 kilomètres de l'appartement new yorkais de Liz. 

Elle retourne dans la ferme de son enfance, là où elle n'a pas mis les pieds depuis des années. 

Sa vie à New York vient de s'écrouler, et elle a besoin de se recentrer sur elle-même. 

Dès son arrivée dans son village natal, elle fait la rencontre de Paul Dawson dans un café qui n'existait pas la dernière fois que Liz est venue. Paul Dawson est un nouvel arrivant, pour son travail. 

Les premiers instants de joie sont là lorsqu'elle retrouve sa mère, et une certaine appréhension aussi de retrouver ses amis qu'elle avait laissé dernière elle lorsqu'elle est partie pour New-York. 

Aux premiers instants de son arrivée, Liz sent que son petit village a beaucoup changé pendant son absence, beaucoup de terres ont été rachetées pour y construire de nouveaux logements qui n'existaient pas auparavant pour Liz. 

Elle se sent immédiatement coupable de n'avoir pas été là pour sa mère qui tient seule la ferme familiale. Rapidement, Liz se rend compte que durant toutes ces années elle a raté quelque chose. 

A l'anniversaire de la meilleure amie de sa défunte grand-mère dont Liz était très proche, celle-ci lui remet une pile de lettres écrites par sa grand-mère pendant la Seconde Guerre mondiale. Liz va découvrir à qui cette correspondance était destinée et découvrir alors des secrets qu'elle ignorait sur sa famille. 

Mais alors que la joie devrait s'installer à l'approche de Noël, la mère de Liz reçoit une lettre lui intimant l'ordre de quitter la ferme qui n'appartiendrait plus à la famille !

Plonger dans un roman aux valeurs familiales, ça vous dit ?

Que j'ai aimé ce roman et cette ambiance aux valeurs familiales magnifiques. 

Bien que nous soyons dans une région enneigée et froide, dans les Great Smoky Mountains, l'atmosphère est ici si chaleureuse entre les liens familiaux, amicaux, sentimentaux ! Cela fait beaucoup de bien à la lecture. 

On se prend d'attache pour les personnages et notamment celui de Liz qui doit se reconstruire après que son quotidien new yorkais se soit écroulé (je vous laisse découvrir pourquoi). Elle doit trouver une nouvelle vie, et après réflexion elle s'aperçoit que les rêves qu'elle pouvait avoir étant plus jeune, de vivre dans une grande ville comme New-York, ne le sont plus actuellement. La jeune femme s'aperçoit qu'elle a raté un pan de sa vie, qu'elle a raté ses proches et sa famille pendant ce laps de temps et qu'elle ne pourra pas rattraper le temps perdu ni remonter le temps pour pouvoir vivre ces instants perdus avec des personnes parfois disparues. L'autrice nous fait ressentir les émotions de Liz sur ce sujet et c'est touchant. Cela nous fait réfléchir à notre propre vie. 

Et pourquoi chercher plus parfois, alors que ce que l'on a sous la main nous rend déjà heureux... 

"- Mais est-ce que ça t'arrive de te demander si rester dans ta zone de confort est ce qu'il y a de mieux pour toi ? [...]
- Ma puce, quand on trouve ce qui nous rend vraiment heureux, peu importe qu'on soit doué ou non pour autre chose."

C'est une très belle histoire de racines familiales, ça fait chaud au coeur bien évidemment. 

Il y a dans ce roman, un échange épistolaire, lorsqu'est remis à Liz un paquet de lettres ayant été écrites par sa grand-mère pendant la Seconde Guerre mondiale. En tant que lecteur, on assiste ça et là tout au long du roman aux lectures de ces lettres. Des lettres qui viendront épauler Liz dans sa quête de nouvelle vie. 

Et puis, les valeurs familiales sont là aussi dans l'histoire de la famille autour de cette ferme présente depuis des générations et qui risque de leur être prise. Par qui ? et pourquoi ? Il y a là toute une intrigue à découvrir.

Un roman hivernal chaleureux, bienfaisant, aux traditions qui réchauffent le coeur et tout ça dans une ambiance à l'approche de Noël dans un village croulant sous la neige. 

Je suis conquise par ce roman. 




Merci aux Editions Prisma pour cette lecture

jeudi 5 décembre 2024

Les brumes de l'apparence

 



Gabrielle, parisienne, 40 ans. Un notaire de province la contacte et lui annonce qu'elle hérite d'une masure perdue au milieu de nulle part. 

Gabrielle a horreur de la campagne, ça l'embête déjà de devoir prendre sa voiture pour se rendre sur ces hectares dont elle a hérité et cela dans une région de France dont elle ignore tout. Il n'y a ni la mer, ni la montagne, c'est vers le milieu. Une campagne sans aéroport ni TGV. 

Hostile à la nature, vivre à la campagne n'est pas son truc. 

Les terres héritées : une masure en ruine, une forêt, une rivière, et 10 hectares de terre. Un lieu où elle va être contrainte de dormir afin de rencontrer le notaire et un agent immobilier pour mettre en vente le domaine dont elle ne connaît rien. Elle va s'endormir sans peur, mais son sommeil sera peuplé de rêves, de présences dont elle ne s'explique pas. 

Et les jours d'après, elle sera obligée d'admettre certains faits : comme une partie de sa famille maternelle, elle est médium. 

Bien loin de ses idées perçues, et encore plus loin de celles de son mari, chirurgien. 


J'ai aimé l'ambiance de ce roman. 

Je me suis laissée porter par cette lecture. 

Reconsidérer son existence, reconsidérer sa façon de penser. C'est ce qui arrive au personnage principal de ce roman, Gabrielle. 

L'autrice explore les énigmes de notre perception, le passage entre la rationalité et l'autre rive, le spirituel. 

"Les esprits sont comme les parachutes, ils ne fonctionnent que lorsqu'ils sont ouverts."
Lord Thomas Dewar

C'est une citation que l'on retrouve au début de ce roman et je la trouve très explicite vis à vis de la thématique du roman et je l'aime beaucoup. 
Très explicite en effet avec le personnage de Gabrielle qui ne croit absolument pas en une autre rive, mais qui sera bien forcée d'admettre certaines choses après les avoir vécues. Comment alors changer sa façon de penser... Peut-être en ayant justement l'esprit ouvert, c'est une des thématiques que l'autrice aborde...

J'ai beaucoup aimé l'ambiance des lieux. Le roman est à la fois une ode à la nature, et il est à la fois mystique. Ce roman amène à réflexion sur différents sujets abordés, je ne peux tous les citer de peur de vous spoiler le roman. Ce qui arrive à Gabrielle nous amène à réflexion sur nos façons de penser, sur notre perception de la réalité et des phénomènes non perceptibles tel que le spiritisme. L'autrice amène à réfléchir comme pour Gabrielle, sur la connaissance de soi-même. Le personnage se heurte en effet à ses propres convictions et celles aussi de son mari, chirurgien qui, pour lui, le côté occulte ne peut exister. Il y a une reconsidération de soi, de sa vie, de sa façon de penser, à engager alors. 

Et puis pour Gabriel, c'est un réel apprentissage d'un don qui lui était méconnu. Mais aussi l'apprentissage de cette nature, de cette campagne, qu'elle déteste tant. 

On vit de multiples émotions, on vit une quête initiatique, on vit une remise en question d'une vie. 

La plume de l'autrice est très jolie, immersive aussi je dois dire. On visualise bien les lieux, l'ambiance, et c'est très agréable. 

Je suis agréablement surprise par cette lecture que j'ai beaucoup appréciée. 


mardi 3 décembre 2024

Bilan lecture - Novembre

 



Hello, 

Vous y croyez vous que nous déjà en décembre de l'année 2024 ?! 
C'est fou comme le temps passe vite. 


Qui dit début de mois dit bilan lecture. 

Voici mon bilan livresque du mois de novembre, et dans l'ensemble j'ai passé un très bon mois de lecture. 

J'ai lu 6 romans, 1 recueil de poèmes, 1 roman graphique.



Voici mon bilan

Free fall, de Leah Raeder. Vous pouvez retrouver ma chronique sur le blog. 
Une lecture intéressante, romance pour public averti. 

Lait & miel, de Rupi Kaur. Un très beau recueil de poésie et j'ai trouvé certains textes puissants. (chronique en préparation)

Sauveur & fils, saison 1, de Marie-Aude Murail. Un petit bijou de sensibilité, tendresse, un lien père/fils très intéressant,
 des remises en question, des moments de vie... (chronique en préparation)

Lightfall, tome 1 La flamme éternelle, de Tim Probert. Un roman graphique de toute beauté !! 
Je suis sous le charme de ce tome 1. Un roman graphique fantasy jeunesse qui charmera les adultes également. 
J'ai hâte de poursuivre l'aventure. (chronique en préparation)



Le crime de l'Orient-express, d'Agatha Christie. J'aime bien lire un Agatha Christie à cette période de l'année, 
et je n'avais jamais lu celui-ci encore. (chronique en préparation)

La maison aux sortilèges, d'Emilia Hart. Magnifique roman sur la transmission entre 3 générations de femmes, 
une ode aux femmes, une ode à la nature. (chronique en préparation)

Une bête au paradis, de Cécile Coulon. Waou quelle lecture ! Un huis-clos passionnant. (chronique en préparation)

Le murmure des copeaux de bois givrés, de Jenny Hale. Oh quel régal cette lecture ! Un coup de coeur, je suis conquise. Des moments délicieux autour des valeurs familiales, amicales... tout ça dans un petit village croulant sous la neige 
à l'approche de Noël. (chronique en préparation)







Y a-t-il un roman qui ressort de vos lectures de novembre ? 


mardi 26 novembre 2024

Le Pingouin

 




Victor est un écrivain au chômage. Son compagnon de vie n'est autre qu'un pingouin qu'il a récupéré au zoo de Kiev lorsque celui-ci s'est trouvé en faillite. Un acte aussi pour tromper sa solitude, seul dans son appartement... 

Victor écrit des nouvelles, et tente d'assurer leurs subsistances à lui et au pingouin déraciné de son quotidien. Un pingouin en déprime qui vogue entre la baignoire de l'appartement et le frigo vide...

Alors lorsqu'un rédacteur en chef d'un grand quotidien se rapproche de Victor et lui propose de travailler pour lui, il saute sur l'occasion même si c'est pour écrire des rubriques nécrologiques. Un job qu'il pense être tranquille et qui paye bien. 

Après avoir commencé ce nouveau job, et qu'il voit ses 1ère nécrologies imprimées dans le journal, la fierté de Victor se transforme rapidement en peur. 

Lui et Misha le pingouin ont été embrigadés dans un piège dont Victor ne trouve aucune échappatoire. Il découvre en effet que les personnalités des rubriques nécrologiques qu'on lui a demandé d'écrire, concernent des personnalités encore en vie ! .... Qu'elle n'est pas sa stupéfaction, lorsqu'il découvre qu'un beau jour ces personnes se mettent à disparaître pour de bon.


Littérature ukrainienne.

Je sors de ma zone de confort avec ce roman, même si j'ai toujours eu des lectures très éclectiques. Et je dois dire que je suis partagée sur ce roman. 

Un roman totalement burlesque, dont je ne sais dire si j'ai aimé ou non. Dans un sens, oui, j'ai aimé lire ce roman bien qu'il soit totalement décalé. Mais à certains moments du roman, tellement saugrenus, je me suis demandé ce que je faisais là et mes pensées partaient un peu ailleurs du coup... 

Je dois dire aussi que j'ai ressenti à certains moments de ma lecture, quelques longueurs. 

L'ambiance est assez glauque malgré le côté burlesque des situations. A ne pas lire si vous êtes dans une période mélancolique car cette lecture va vous plombez encore plus avec ces deux personnages dépressifs 😉. Le personnage de Victor est autant dépressif que celui du pingouin. 

Ce que j'ai aimé c'est le petit côté polar de la lecture, plutôt axé socio-politique ici, mafia, corruption... 

Le final du roman a quant à lui su me faire sourire, c'est un bon point. 

Malgré tout j'ai aimé faire cette expérience littéraire, je n'avais pas non plus envie d'abandonner ma lecture, envie de savoir où l'auteur m'emmenait mais le côté saugrenu est peut-être un peu trop pour moi.

Vous l'avez compris je suis en ballotage dans mon ressenti, 
même si je ne regrette pas non plus d'avoir fait la lecture de ce roman. 


vendredi 22 novembre 2024

Free fall

 




"Qu'avons-nous fait de mal, Votre Honneur ? 
J'avais dix-huit ans. Il n'était pas encore mon professeur." 

Au cours d'un été, Maise, 18 ans, rencontre Evan sur une fête foraine. Evan est plus âgé que Maise mais Maise a toujours aimé des hommes plus âgés qu'elle. Peut-être parce qu'elle a grandi sans père, elle s'en fait souvent la réflexion lorsqu'elle analyse sa vie amoureuse. Enfin amoureuse... non. Des autres hommes qu'elle a rencontrés, elle n'en a jamais été amoureuse. Juste des hommes de passage. 

Sa rencontre avec Evan sur la fête foraine, elle sent une attirance qu'elle n'a jamais eue auparavant avec un autre homme. Quelque chose d'intense se passe entre eux. Puis, elle s'enfuit sans laisser de trace pour ne pas avoir à s'attacher à quelqu'un. 

La vie de Maise a toujours été sans attachement. Ni avec un père, absent de sa vie, ni avec sa mère, toxicomane, qui lui rend la vie plus difficile qu'elle ne devrait l'être. 

Maise a pour ambition de terminer sa dernière année de lycée, se tirer de la maison et des griffes de sa mère, et pouvoir intégrer une université avec un cursus cinéma (son rêve de toujours). 

Qu'elle n'est pas sa surprise de découvrir à la rentrée de sa dernière année de lycée, son nouveau prof : Evan. Le choc. L'intensité que chacun a ressenti au cours de l'été ne peut s'arrêter là, comment rester loin de l'autre désormais... Mais c'est un jeu qui va les mettre en danger...
Pour public averti.

Une romance intéressante. L'histoire d'un amour interdit, intense, et non conventionnel.

Pourquoi ? Parce Maise a 18 ans, qu'elle a rencontré un homme plus âgé qu'elle au cours d'un été et qu'à la rentrée de sa dernière année, elle découvre que s'est son nouveau prof... 

Une romance qui raconte ce qui arrive quand une histoire sort du cadre. Mais l'un et l'autre doivent-ils s'en blâmer du fait qu'ils ne savaient rien l'un de l'autre à leur rencontre ? 

Une romance intense, passionnelle, réservée à un public averti avec des scènes "hot" disons-le. 

Mais cela va au-delà, il y a bien plus. J'ai été agréablement surprise par les émotions mises en avant par l'autrice vis à vis des deux personnages du roman, Maise et Evan. Personnages  que j'ai aimé suivre, découvrir leurs troubles, leurs questionnements...

Maise, personnage très intéressant. Une éducation qu'elle s'est faite toute seule, un père absent et une mère toxicomane qui ne s'est jamais préoccupée d'elle et bien au contraire qui se servirait d'elle pour obtenir ce qu'elle veut : de l'argent pour pouvoir s'acheter ses doses. Maise a toujours dû se débrouiller seule et on découvre alors une jeune femme de 18 ans au caractère bien trempé, qui prétend n'avoir peur de rien, mais... on sent au fond d'elle que des peurs il y en a beaucoup, mais qu'elle n'a jamais eu personne sur qui s'épauler. Les questions qu'elle se pose sont elles aussi intéressantes, vraies. Comme le fait de n'avoir eu que des hommes plus âgés dans sa vie sexuelle. La réflexion que Maise se fait très souvent, est que si elle se tourne vers des hommes plus âgés, c'est certainement dû au fait qu'elle a grandi sans père. J'ai trouvé que les réflexions du personnage de Maise sont très authentiques et elle ne met pas de côté son vécu, elle prend chaque instant de sa vie en compte pour l'amener à réflexion sur sa vie actuelle.

La romance est intéressante, plutôt les sentiments ressentis par les personnages sont intéressants et l'autrice met en avant diverses émotions dans les questions que se posent Maise et Evan vis à vis de leur relation. Ils viennent à se poser les questions de savoir si le côté interdit de leur amour fait qu'ils soient ensemble. Ou bien est-ce le côté "risque à prendre" qui donne de l'adrénaline à leur relation et que c'est pour cela que ça marche entre eux ? Et s'il n'y avait pas cela justement, ce côté interdit, seraient-ils ensemble ? Leur relation fait poser à chacun beaucoup de questions. Et bien sûr, avec tout ça, doivent-ils poursuivre leur relation ? Mais lorsque l'amour est présent l'un envers l'autre faut-il alors se poser une telle question ? Pourquoi n'aurait-ils pas le droit de s'aimer au titre que leur amour sort du cadre ? 

Voilà toutes les questions mises en avant par l'autrice, et les questions que se posent les personnages du roman. Et tant d'autres encore, très intéressantes. 

La romance traite d'un sujet tabou : la relation élève/professeur. 

Vous l'aurez compris, roman qui foisonne d'émotions diverses de passion, de désespoir, d'amour, d'amitié, d'espoir... 

Une histoire intense, tant au niveau des émotions et sentiments divers, tant sur le côté sexy et hot de la romance, je vous l'ai dit, la mention Public averti figure sur le livre. De quoi pimenter la lecture 😉.

Un sujet tabou qui est ici intéressant à suivre.



Merci aux Editions Prisma pour cette lecture.