2020. Le monde est en panique et se confine. Lucy Barton n'a jamais été aussi perdue, elle ne comprend pas encore pourquoi il faut se confiner, et ne comprends pas la panique des gens.
New-York se prépare à se confiner, l'ex-mari de Lucy, William, décide de l'emmener avec lui dans une petite ville sur le littoral, dans le Maine. Il sait que Lucy n'a pas saisi la gravité de ce qu'il se passe partout dans le monde.
"Comme beaucoup, je n'ai rien vu venir. Mais William est un scientifique, et il l'a vu venir ; il l'a vu plus tôt que moi, c'est ce que je veux dire."
Lucy pensait quitter son appartement new-yorkais juste pour quelques semaines. Elle va devoir composer une vie de tous les jours avec William, sur du plus long terme. William, scientifique, avait en effet pressenti l'ampleur de la gravité du virus qui a pris d'assaut le monde.
Ils vont l'un et l'autre vivre ensemble avec leur passé complexe, dans cette petite maison louée, nichée face à la mer. Une mer parfois grise, tourbillonnante, mais tout autant captivante.
L'occasion de prêter main forte à leurs filles qui doivent, elles aussi, faire face à ce virus, faire face à ce confinement qui fait éclore des tensions dans les couples.
Se confronter aux souvenirs, faire face à un quotidien de famille recomposée. Révéler des secrets...et pour Lucy, se confronter aussi à sa situation de romancière.
Relations humaines.
Je découvre la plume d'Elisabeth Strout avec ce roman. Un roman que j'ai trouvé très intéressant et en un sens pas évident non plus à confronter à ses propres souvenirs à la venue de ce nouveau virus dont on ne connaissait rien encore, le coronavirus.
Se remémorer nos propres peurs, nos questionnements, tout comme les peurs de Lucy, la protagoniste principale féminine de ce roman. Les luttes face à l'isolement, mais aussi réapprendre à vivre chaque instant, avec des journées longues confinées, tranquilles, qui peuvent alors apporter inspiration et réflexion sur la vie, sur l'instant, sur l'avenir.
Au coeur de ce roman, des liens humains forts qui unissent et dans son contraire aussi qui séparent.
L'amitié tient ici une place importante, apporte un certain réconfort à ce qui se passe partout dans le monde. Réconfort à s'octroyer face à cette pandémie qui fait peur.
Liens amicaux, liens familiaux, prennent ici de l'ampleur face à cette pandémie.
L'ambiance du roman est lente tout comme la lenteur des journées de confinement lors de cette pandémie. On prend le temps de comprendre, d'entamer une introspection, prendre le temps d'observer la mer, de respirer, tout simplement.
Une introspection avisée, écrite de façon très réelle, que j'ai pris plaisir à lire. J'ai trouvé cette narration incroyable dans le sens où on a l'impression que le personnage de Lucy s'adresse directement à nous dans une conversation entre amis que l'on pourrait avoir en face à face. Je ne crois pas avoir déjà lu un roman avec cette narration si parfaite d'une conversation entre le personnage du roman et le lecteur.
Une lecture qui, je peux le comprendre, peut ne pas être attrayante de par cette pandémie que nous avons tous subie, mais un roman très intéressant et si bien écrit que je vous conseille de découvrir.
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