mardi 6 janvier 2015

La commedia des ratés






Auteur : Tonino Benacquista

Editeur : Gallimard
Collection : Folio Policier
Policier - Arnaque - Italie - Vignes - 
Pages : 213
Parution : Avril 2009










4ème de couverture

Car tout était déjà en moi, enfoui. Quelque chose entra la tragédie grecque et la comédie à l'italienne. Une farce bouffonne au goût amer, un drame dont on se retient de rire. Ni une complainte, ni une leçon, ni une morale. Juste une ode à la déroute, un poème chantant la toute-puissance de l'absurdité face au bon sens...
La commedia des ratés a remporté en 1991 le Grand Prix de la littérature policière, le trophée 813 du meilleur roman et le prix Mystère de la critique.

Antonio, fils d'immigrés italiens, habite Paris. Il revient peu souvent à Vitry sur Seine, la banlieue de sa jeunesse. C'est ici que résident encore ses parents. C'est en venant à Vitry rendre visite à ses parents qu'il y croise un ami d'enfance qu'il n'avait pas vu depuis un bail, Dario, lui aussi fils d'immigrés italiens. Dario est plus attaché à ses origines italiennes que ne l'est Antonio. Dario retournait de temps en temps au pays, Antonio non.
Quelques jours après cette rencontre, Dario meurt assassiné. 
La mort de Dario fût alors une surprise pour Antonio. Mais viendra s'ajouter une autre surprise. Dario a légué un lopin de terre à Antonio, une parcelle de vigne qui se trouve en Italie à Sora. 
L'assassinat de Dario et cet héritage...tout cela semble bien étrange aux yeux d'Antonio.

Lui qui avait toujours refusé de mettre les pieds sur la terre de ses ancêtres, voilà qu'une parcelle de celle-ci lui appartient désormais. Dario avait apposé son nom sur les papiers du notaire, comme quoi il pensait à lui toujours comme à un ami même après quelques années où ils ne se sont pas vus. Il lui a donc légué une parcelle de vigne. En étudiant les documents du legs, il y lit la description des noms des ex-propriétaires : Giuseppe Parini, Trenton, New-Jersey, USA. Un hectare Nord-Nord-Est, cédé pour neuf millions cinq cent mille lires. Autrement dit un cadeau.
Mario Mangini, Sant'Angelo, Lazio, Italie. Un hectare, Sud. Dix-huit millions de lires.
L'Italien a demandé presque le double. Mais pas exorbitant. Tout ça fait une vigne honorable de 4 hectares obtenue pour une bouchée de pain. On fait mention aussi d'une cave, une grange et une remise à outils. 

Après cette lecture, dans son studio parisien, Antonio est énervé par cette mascarade comme si Dario l'avait manipulé d'outre-tombe. C'est alors que surpris, il porta une main à sa nuque et découvrit un liquide visqueux. Après avoir repris ses esprits, il découvre dans le mur la balle qui l'a frôlé. Et puis en étudiant la bibliothèque il découvre un second impact. En face de sa fenêtre, en pleine ligne de mire, de l'autre côté de la rue, la terrasse où chantent et dansent des fêtards. 
Pas la peine de chercher trop loin, entre l'assassinat de Dario, et le fait de faillir crever 2 heures après qu'on lui ait légué un lopin de terre... cette vigne est maudite et quiconque entre en sa possession est voué à une mort ineluctable.

Antonio se résout à partir pour Sora en Italie. Une décision que son père désapprouve. Sora, il connaît bien cette ville mais il y a toujours eu une sorte de mystère autour de l'ancienne vie italienne de ses parents. 

A Sora, l'accueil n'est pas des plus chaleureux. On lui fait comprendre qu'il n'est pas le bienvenu.

Sur place, la déception est amère tout comme le vin, une vraie piquette. Dans la grange, il y trouve un mendiant aveugle qui a élu domicile ici, et puis au milieu de la vigne, se trouve une petite chapelle toute défraîchie. 

Il faut qu'il sache ce que Dario a vu dans ce lopin de terre. Seule la statue de Sant'Angelo érigée dans la chapelle construite sur le terrain pourrait faire un miracle pour cette vigne.

A sa grande stupeur, Antonio est exaucé mais c'est sans compter la mafia locale, un ex-propriétaire qui voudrait reprendre ses terres, et un gangster américain.
Merci du cadeau se dit Antonio, il a la trouille et c'est la faute de Dario.


Ma première lecture avec cet auteur.

Voilà un récit drôle et on pourrait même dire qu'il s'agit là d'une bouffonnerie. Un récit à la saveur des recettes de pâtes à l'italienne et qui sent bon le café italien. 

Un bon moment lecture même si je ne sais pas si celle-ci va me rester longtemps en mémoire. C'est très plaisant à lire, j'ai aimé cette ambiance d'immigrés italiens où se mêle les souvenirs du père immigré, et cette ambiance de mafia italienne. 

L'auteur sème à travers l'histoire un tas de petits détails à prendre en compte pour l'avancer de la lecture et son dénouement. L'humour ironique est au rendez-vous pour ce récit épique. Les rebondissements sont présents également. L'histoire en reste, elle, simple, mais inattendue au fil de la lecture. Plus une histoire italienne qu'un polar, avec ses croyances, ses secrets de famille. 

Les personnages sont savoureux, tous autant qu'ils sont. 

Les textes sont succulents à souhait car drôles et assez caricaturés.

Même si je ne suis pas certaine de garder longtemps en mémoire cette lecture, j'ai passé un excellent moment en compagnie de ce livre et je suis ravie d'avoir découvert la plume de Tonino Benacquista et je suis tout à fait partante pour renouveler une prochaine lecture de cet auteur (d'ailleurs j'ai un 2ème roman qui m'attend dans ma pal).

Une aventure sympa et drôle qui sent bon l'Italie. 



5 commentaires:

  1. J'avais lu un roman de l'auteur il y a quelques années et je n'avais pas du tout aimé, du coup je crois que rien d'autre de lui ne me tente, et ce malgré ton billet plutôt positif.

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  2. j'en ai lu trois de l'auteur, j'ai aimé, tiens donc si je recommençais,

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  3. J'avais beaucoup aimé Malavita. Un auteur que je relirai avec plaisir.

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  4. Oh, un Benacquista que je n'ai pas lu!! Je m'en vais de ce pas le chercher!!

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  5. J'ai 2 bouquins de l'auteur dans ma PAL et toujours pas lu un seul ! Ca me fait penser qu'il faudrait sérieusement que je les lise ^^

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