jeudi 15 juillet 2021

Le plus beau des mensonges

 


Synopsis

En 1968, Donald Wolfe arrive seul à New York pour se lancer dans une brillante carrière d'avocat. Idéaliste, ambitieux, il rencontre la resplendissante Lillian et l'épouse rapidement. Trop rapidement sans doute, car la jeune femme ne tarde pas à révéler sa vraie personnalité, beaucoup moins séduisante...

Bientôt leur mariage s'effondre et Lillian, qui vient de mettre au monde une petite fille, a bien l'intention de l'emmener avec elle.

Déterminé à s'y opposer, Donald va tout faire pour garder l'être qu'il aime le plus au monde près de lui, quitte à changer radicalement de vie et à s'aventurer aux frontières de la légalité...

1968, Donald Wolfe est jeune diplômé d'une faculté de droit et il arrive à New-York. Un jeune homme ambitieux, idéaliste, et séduisant. New-York l'ébloui, lui qui arrive d'une petite ville du Midwest. Il est engagé dans un cabinet d'avocats réputé et rapidement il parcourt le monde, en voyages d'affaires. 

Il rencontre Lillian à New-York, une jeune femme qui possède un charme fou. Le coup de foudre, et très rapidement le mariage. 

Il est empli de gratitude envers tout ça. Un travail qui lui plaît, qui l'emmène au bout du monde, revenir le soir vers la plus merveilleuses des épouses, dans le plus joli foyer qu'on pouvait imaginer. Humblement, Donald se demande s'il mérite tout cela et il espérait que oui.

Rrapidement aussi, Lillian se montre sous un nouveau jour. La jeune femme est attirée par l'argent, le luxe et surtout la célébrité. 

Donald ne supporte pas la vie luxueuse et exubérante de sa jeune épouse, quant à Lilliane elle ne supporte pas la vie ordinaire de Donald, elle veut du luxe, des paillettes et surtout la célébrité. 

Tout aussi rapidement, alors que leur mariage bat déjà de l'aile, Lillian apprend à Donald qu'elle est enceinte. Leur séparation, pourtant, a déjà été évoquée entre eux. 

Déjà séparés, l'enfant nait. Une petite fille que Lillian a prénommée Bettina sans demander l'avis de Donald, mais elle l'a surnomme déjà Tina ou bien Cookie (surnom souvent repris par les journalistes). La jeune femme ne tarde pas à se remarier avec un homme beaucoup plus vieux qu'elle, producteur de disques. 

Quant à Donald, il n'a pas le droit de garde de son bébé. Il ne peut voir son bébé que lorsque sa nurse l'emmène dans son landau au parc. Rapidement, il noue une amitié avec la nurse mexicaine. Celle-ci délie facilement sa langue car elle sent que Donald est un homme bon et elle ne peut supporter la vie de ce bébé avec une mère toujours absente. Elle lui explique alors la vie de la petite Cookie auprès de sa mère.

Donald apprend que la petite Cookie n'est que rarement en présence de sa mère, qu'elle l'emmène parfois à des fêtes pour l'éxiber jusque tardivement dans la nuit, et la laisse parfois plusieurs jours à la nurse sans revenir à la maison. 

Donald vit à l'opposé de cette vie exubérante et surtout, il ne veut pas que sa fille grandisse aux côtés de cette mère absente et extravertie. Il ne souhaite pas qu'elle grandisse dans les pas de sa mère, qu'elle ait elle aussi des paillettes à la place des yeux. Il veut pour l'enfant une vie meilleure, plus sereine. 

Entre temps, Lillian s'est déjà séparée de son producteur de musique pour s'être fiancée, à nouveau, avec un homme tout autant riche et célèbre. 

Lorsque Donald apprend par la nurse que Lillian a l'intention de quitter les Etats-Unis pour s'installer à l'étranger avec son nouveau fiancé et qu'elle compte emmener la petite Bettina avec elle, s'en prévenir Donald, celui-ci est pris de rage. Elle n'a pas le droit de le séparer de l'être qu'il aime le plus au monde. 

L'amour est venu quand son enfant lui a souri à l'âge de 4 mois, toutes les semaines depuis sa naissance il est venu en douce rendre visite à sa petite fille auprès de la nurse. Impossible pour lui de la voir s'envoler pour un autre pays, loin de lui, et surtout de savoir comment Lillian élèvera leur fille...
Il ne veut pas voir la petite Bettina livrée à elle-même, ça n'est pas la vie qu'il souhaite pour son enfant.

Cet homme de loi est prêt à tout pour garder l'être qu'il aime le plus au monde, quitte à changer radicalement de vie, quitte à s'aventurer aux frontières de la légalité.

Une histoire de famille.

Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un roman de Belva Plain. Je dois dire que j'ai passé un bon moment lecture avec une histoire de famille intéressante et qui fait poser beaucoup de questions.

Oui, l'autrice met en avant des réflexions intéressantes et il est bien difficile d'y répondre je dois dire. Une histoire émouvante sur les choix qui font le cours de nos vies, sur les secrets de famille, sur l'amour d'un père qu'il porte pour sa fille. Belva Plain dans ce roman met également en avant le mensonge, le mensonge dit par amour. Mais... peut-il être pardonné ce mensonge ? 

J'ai beaucoup aimé l'évolution de l'histoire, les choix faits par les personnages. Bien entendu, je ne vais pas pouvoir m'étendre sur ce sujet pour ne rien spoiler. Une histoire à la fois triste et à la fois pleine de vie et d'avenir.

Il y a un certain suspense qui plane dans cette lecture du fait que Donald, le père de famille, est prêt à tout pour que l'être qu'il aime le plus au monde reste auprès de lui, prêt à enfreindre la loi. On assiste aux décisions qu'il prend, et le suspense est présent tout au long du roman jusqu'au dénouement quant à l'évolution que ses choix vont apporter dans sa vie et dans la vie de sa petite fille. Enfreindre la loi fait de lui également un hors la loi, et le suspense est donc présent par ce biais. 

Les personnages sont intéressants, bien travaillés. On suit les émotions de chacun des personnages, leurs doutes, leurs secrets, leurs passions, leurs peurs. On se prend d'attache pour cet homme, ce père de famille, même s'il enfreint la loi. On arrive quelque part à comprendre les pensées de ce père de famille, à comprendre ses peurs et le fait qu'il veuille le meilleur pour son enfant. 
Le personnage de Lillian ne m'a pas charmée au contraire, une femme qui a bien caché son jeu, une mère de famille totalement absente pour son bébé. Mais une femme que l'on perçoit avec des secrets de famille, des blessures d'enfance qui l'ont justement peut-être un peu trop laissée dans le monde de l'enfance. On a cette sensation qu'elle n'a pas su grandir. Elle est éprise par le luxe et la célébrité, c'est son point essentiel. Son bébé, elle l'emmène dans des fêtes jusque tard dans la nuit simplement pour l'exhiber. On a cette sensation qu'elle même est encore une enfant par ses actes.

L'intrigue est intéressante à suivre, j'ai rapidement été captivée entre cette histoire de famille et ce suspense, comme une épée de Damoclès qui se trouve toujours au-dessus de la tête de Donald. 
J'ai par contre trouvé quelques longueurs (minimes mais présentes) qui auraient permis de réduire un peu le roman (480 pages). 

En tant que lectrice, j'ai eu du mal à juger ce père de famille. A t-il eu tort ou raison pour son enfant ? On peut le comprendre, face à ses peurs. Peut-on également juger cette mère de famille ? Difficile...

Rappelons également que l'histoire débute en 1968 et se poursuit jusque dans les années 1990. J'ai été surprise dans cette histoire lorsque dans les années 70, au moment de la séparation du couple Lillian et Donald, Donald n'ait pas de droit de garde, même alternée. Rien pourtant contre cet homme, simplement à l'époque, l'enfant a été entièrement confiée à sa mère sans un droit de visite pour son père. Un père qui ne pensait pas aimer autant ce bébé, son enfant, et qui, malgré son métier d'avocat, n'a pas su mettre de son côté certains atouts pour lui permettre un droit de garde ou de visite. 

Les décors sont très bien décrits, on a l'impression d'être présent dans les décors. On vogue entre New-York et une ferme en pleine campagne, remplie de fleurs, d'animaux... On y perçoit tout, les odeurs, les couchers de soleil... 

L'écriture est fluide, les émotions bien retranscrites. La narration est faite à la 3ème personne. 

Une histoire touchante qui apporte à réflexions sur les choix de vie, sur les mensonges, le repentir et le pardon.

2 commentaires:

  1. Ta chronique m'intrigue beaucoup.
    Et l'ambivalence des personnages aussi.
    Je me note à l'occasion.
    Merci pour la recommandation

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  2. Pour le coup, j'avoue que je ne connaissais pas du tout

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