vendredi 27 mai 2022

Délivre-nous du mal

 


Synopsis

Février 2018. Anaïs sollicite l'aide de son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Pour elle, pas de doute, sa soeur Esther a été enlevée. Pourquoi aurait-elle, sinon, laissé derrière elle ses clés de voiture, ses papiers et son téléphone portable ?
Les mois passent et, tandis que l'enquête s'enlise, d'autres jeunes femmes se volatilisent. Jusqu'à ce qu'un corps soit retrouvé pendu dans une usine désaffectée, le crâne rasé, la langue sectionnée. Puis un deuxième...
Thomas sait désormais qu'un tueur en série sévit dans la région. Mais il ignore encore que ces cadavres ne sont que la partie immergée du plan machiavélique d'un individu avide de vengeance...


Février 2018. Anaïs est inquiète de n'avoir aucune nouvelle de sa sœur Esther. Lors de leur dernière entrevue, elles s'étaient querellées. Mais bon pas de quoi en faire un drame. Sauf que l'inquiétude gagne Anaïs lorsque celle-ci se rend chez sa sœur, que personne ne répond, et encore plus surprenant lorsqu'elle rentre dans l'appartement de sa sœur grâce aux clés qu'elle détient. 

Esther a laissé un appartement qui ne lui ressemble pas. Anaïs y trouve les clés de voiture d'Esther ainsi que son sac et ses papiers. Il y a son téléphone portable également laissé dans l'appartement et Esther apparaît hors ligne sur les applications Messenger et WhatsApp. Une démarche extrême pour cette accro aux réseaux sociaux. Le désordre règne partout ce qui détonne avec la maniaquerie d'Esther. Elle y retrouve le chat de sa sœur enfermé dans la chambre, des vêtements par terre, un vase renversé, des excréments dans les recoins. 
Le pauvre chat s'était échappé à une vitesse grand V de la chambre en vue de grandes lapées d'eau. 

Soucieuse, Anaïs fait donc appel à Thomas Missot, un ami, et commandant à la PJ de Lyon. 


Faisons un bond dans le temps, en mars 2019.

Mathéo est adepte d'urbex ou exploration urbaine. Une discipline consistant à explorer des lieux construits et abandonnés par l'homme. Cela peut être des châteaux abandonnés, mais aussi des usines désaffectées, des écoles ou hôpitaux abandonnés... Des lieux qui fascinent les adeptes de la discipline comme Mathéo. Ce soir là de mars 2019, après avoir pris son appareil photo, il se rend dans une usine abandonnée aux murs fissurés, tagués, un lieu envahi de mauvaises herbes, des reflets de lumières jouant sur les poutres métalliques, mais pour Mathéo, le Saint Graal. 

La lumière du petit matin lui offrit un spectacle surprenant qui lui arracha un cri. Au centre de la pièce, pendait une femme. Pieds nus, crâne rasé, vêtue d'une salopette violette, flottant à plusieurs mètres du sol. On découvrira dans sa poche un ciseau, aucune autre emprunte que celle de la femme. Et sur le ciseau son sang. On avait découvert que la femme avait la langue coupée. 

Depuis 2018, Thomas Missot est sur une affaire de femmes qui disparaissent. Et lorsque petit à petit il découvrira des femmes retrouvées pendues, le crâne rasé, habillées d'une salopette violette, la langue coupée, Thomas saura alors qu'il a affaire à un tueur en série. 

Cette enquête, mais aussi sa vie privée, père divorcée qui se fait du souci pour sa fille en mal-être, vont lui mener la vie dure.

Il ignore encore que les cadavres retrouvés ne sont que la partie immergée d'un plan machiavélique d'un individu avide de vengeance...
Coup de coeur !!

Coup de coeur comme à chaque fois depuis le tout premier roman de Chrystel Duchamp ! Je suis à chaque fois surprise par l'originalité, le suspense, les dénouements des romans de cette autrice de talent. A chaque fois ce sont de vrais page-turners et  il est impossible de les lâcher. 

Ici, nous retrouvons une intrigue extrêmement bien ficelée et haletante. Elle nous fait aller et venir entre les années (2018, 2019, 2020) mais aucune inquiétude à vous sentir perdu. Une intrigue coup de poing, sur un thème sociétal fort. On ressort d'ailleurs troublé de cette lecture et pour ma part, elle restera en ma mémoire. Une enquête complexe pour notre commandant de la PJ de Lyon, avec un seul point reliant le tout : des femmes retrouvées pendues, le crâne rasé, une salopette violette pour vêtement, et la langue coupée. Vous savez alors que l'intrigue sera palpitante et addictive jusqu'au dénouement. Une langue coupée pour se taire à tout jamais, est l'idée qui m'est venue au premier abord, comme à tous je suppose. Plus les pages défilent plus il est difficile d'arrêter la lecture. Et vous découvrirez que l'intrigue est encore plus machiavélique que vous ne le pensiez ! 

J'ai aimé les messages, les thèmes abordés, bien réels d'ailleurs. Mais bien entendu je ne peux les aborder avec vous car faisant partie intégrante de l'intrigue. 

J'ai aimé également ce thème de l'urbex, cette pratique devenue passion pour certains. Des lieux abandonnés qui en effet peuvent regorger de certaines beautés. Un thème que je trouve intéressant.

Côté personnages, celui de Thomas Missot, notre commandant à la PJ de Lyon m'a plu. Hormis de le côtoyer dans son quotidien professionnel, on le découvre également dans sa vie privée avec des aléas de la vie, une prise de poids due aux coups durs, au stress. Tout ça rend bien réel notre personnage. Un papa divorcée inquiet pour sa fille en mal-être. 

La plume de l'autrice est toujours autant magnifique. Elle sait mener le suspense jusqu'au bout du bout tout en proposant des intrigues originales à chaque fois. Chrystel Duchamp sait se renouveler dans le genre d'intrigues. Dans L'art du meurtre, elle nous offrait un thriller captivant dans le monde de l'art. Dans Le sang des Belasko, un huis-clos au milieu des vignes comme vous n'en avez jamais vu. Et ici, une intrigue policière qui vous emmènera sur les traces d'un individu machiavélique. A chaque fois, vous aurez entre les mains un roman noir addictif, superbement mené, original, et une écriture mordante qui vous donne cette impression réelle aussi autant dans l'intrigue que dans les personnages.
Le découpage du roman est parfait, judicieux. Très bon choix.
Le rythme s'accélère au fur et à mesure que vous tournez les pages. Le côté haletant se ressent dans l'écriture.

Je ne peux que recommander ce thriller qui encore une fois m'a scotchée ! 
Une intrigue palpitante et addictive, machiavélique à souhait !




Merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture




Le sang des Belasko : ICI 
L'art du meurtre : ICI


3 commentaires:

  1. Celui-ci est dans ma liste de mes envies... tu me donnes encore plus envie de le lire :)
    Bonne journée !

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    1. Je te souhaite une très bonne lecture avec alors ! Suspense et tension bien présents

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  2. Je préfère les deux premiers, mais je n'ai pas boudé mon plaisir avec ce troisième opus.

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Merci de votre passage sur le blog !