vendredi 30 avril 2010

La cité des jarres





Auteur : Arnaldur Indridason
Traducteur : Eric Boury

Titre original : Myrin

Editeur : Points
Collection : Points Policier
Policier - Série Erlendur - Islande - Polar Scandinave -
Pages : 327
Parution : Juin 2006


 
 
 
 
 
 
 
4ème de couverture :

Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik. L’inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un « truc bête et méchant » qui fait perdre son temps à la police… Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la « cité des Jarres », une abominable collection de bocaux renfermant des organes…

Premier opus de la série où l’on rencontre le personnage de l’inspecteur Erlendur, un flic plutôt taciturne.
 
Il va être appelé sur les lieux d’un crime. Un cadavre, un vieil homme, est retrouvé mort dans son appartement. Il va s’avérer que ce vieil homme avait un passé soupçonneux.

Erlendur et son équipe, vont découvrir sur l’ordinateur de cet homme, des photos et vidéos pornographiques et ils ont également retrouvé chez lui la photo d’une tombe d’enfant. Erlendur va rechercher d’où provient cette photo et qui est cet enfant reposant dans ce cimetierre. Au fil de l’enquête, va ressurgir des secrets jusque là bien gardés. Une affaire de trafic d’organes va voir le jour, c’est ainsi qu’Erlendur va découvrir l’existence de La cité des Jarres.
 
En parrallèle à l’enquête, les problèmes personnels d’Erlendur vont ternir son climat quotidien qui n’est pas, déjà, à l’origine, très réjouissant. Sa fille, une jeune droguée, va lui poser bien des soucis et ses relations avec elle vont s’embourber encore plus.

Mais ce n’est pas ça qui va l’empêcher de décortiquer chaque indice venant faire son apparition dans cette étrange enquête pas si banale en somme en Islande.

Tout y est original dans ce livre.
 
Le lieu, cette ambiance islandaise que l’auteur transmet au fil des pages, comme ça sans en avoir l’air.
 
L’enquête, elle aussi est originale, il y a des rebondissements, et le thème est intéressant, sur fond de recherche génétique et de trafic d’organes.
 
L’enquêteur sort lui aussi de l’ordinaire. Un flic taciturne, avec une vie quotidienne pas très réjouissante, accro à la cigarette et pas très regardant côté « soin de sa petite personne ». Mais cet enquêteur là est doué d’une intelligence et il trouve les bons filons pour mener à bien son enquête. Le style de l’auteur est très agréable, il nous fait découvrir petit à petit les éléments de l’enquête, il sait nous tenir en haleine sans trop en dévoiler d'un coup. Et ça c’est très plaisant, on a envie de poursuivre sans lâcher le livre avant la fin.
 
En somme j’ai hâte de découvrir d’autres enquêtes d’Erlendur et de son équipe dans cette ambiance Islandaise un brin mystérieuse.





Livre déjà lu et chroniqué sur mon ancien blog en Avril 2010

lundi 26 avril 2010

Argent brûlé





Auteur : Ricardo Piglia
Traducteur : François-Michel Durazzo

Titre original : Plata Quemada

Editeur : Zulma
Collection : Littérature
Roman - Argentine - Braquage - Violence - Homosexualité -
Pages : 272
Parution : 8 Avril 2010










4ème de couverture :

Un soir de mars ou d'avril 1966, dans un train qui allait vers la Bolivie, je fis la connaissance de Blanca Galeano que les journaux appelaient "la concubine" du voyou nommé Mereles. Elle avait seize ans mais avait l'air d'une femme de trente ans et elle fuyait. Elle me raconta une histoire très étrange (...) Et moi je l'écoutai comme si je m'étais trouvé en présence de la version argentine d'une tragédie grecque. »
C'est ainsi que Ricardo Piglia s'empare du braquage qui a défrayé la chronique entre septembre et novembre 1965 à Buenos Aires. Il décide d'en faire un roman tant la violence des faits, la puissance des sentiments et la brutalité de la police dépassent de loin la fiction. Bébé Brignone et le Gaucho Dorda, Bazán le Bancal, Malito ou Mereles le Corbeau prennent vie sous sa plume avec un réalisme et une vigueur extraordinaires, sur fond d'agitation péroniste et de magouilles politiques.
Et, à la manière d'un Truman Capote ou d'un William Faulkner, Piglia réinvente de manière magistrale le roman noir argentin.

 
Récit d’un fait divers qui s’est déroulé à Buenos Aires et Montevideo en 1965.

Un groupe de jeunes truands a mis au point le braquage d’un véhicule de transports de fonds qui transporte une somme d’argent colossale.

Dans un premier temps on suit l’avant-braquage de ce fourgon blindé par la bande de Malito, le chef. Une préparation qui sera courte, il ne faut pas qu’il y est de fuite. Cette bande menée par Malito se compose de : Bazán le Bancal, Mereles le Corbeau, Bébé Brignonne et le blond Gaucho Dorda le Fou (ces deux derniers, surnommés les Jumeaux, non pas parce qu'ils le sont vraiment mais plutôt par des liens qui les rapprochent et puis lorsqu'on en voit un on voit l'autre).
Mais ce braquage implique aussi des politiques et des policiers qui ont transmis à Malito, des plans, des informations dans les moindres détails sur le trajet du fourgon, les horaires de celui-ci… Ce braquage n’était pas seulement l’affaire d’un groupe de truand. La somme d’argent, très importante rappelons-le, serait partagée entre chaque protagoniste entrant dans l’affaire.
 
Arrive le jour du braquage. Malito, Bazán le Bancal, Mereles le Corbeau, Bébé Brignonne et Dorda se mettent en route et préparent la scène pour passer à l’action. Le 27 septembre 1965, la fourgonnette du trésorier général entre sur la place San Fernando de Buenos Aires, sur la gauche dans le sens des aiguilles d’une montre et le sens de la circulation était bien particulier sur cette place. Tout était prévu.
« La fourgonette Ika du trésorier général devait prendre sur la gauche, dans le sens des aiguilles d’une montre, il fallait donc se présenter face à elle pour l’arrêter avant qu’elle ne passe le portail de la mairie. Le sens de la circulation les obligeait à faire le tour de la place pour lui couper la route à mi-chemin. Leur seul avantage étant l’effet de surprise, il fallait tuer le chauffeur et toute l’escorte avant qu’ils ne réussissent à se défendre ».
 
Tous les braqueurs de la bande sont excités par l’action à mener, mais aussi par la prise de différentes drogues. La scène qui se déroule à cet instant (15 heures 11) sur la place San Fernando est des plus macabres, et elle ne durera que quelques minutes. Un témoignage affirmera « Ils avaient l’air furieux, tiraient sur tout le monde, balayant l’air en demi-cercle, tout en s’approchant de la fourgonnette, au ralenti ».
Les témoins (encore vivants de la scène) virent alors des corps rebondir.

J’utilise des extraits, mais c’est pour mieux retranscrire l’impact de ce braquage.
« L’indescriptible confusion produite par ce lâche attentat ne permit pas, dès le début, de déterminer ce qui était arrivé (disaient les journaux). Ce fut un déferlement de violence brutale, une explosion aveugle. Un concentré de bataille, qui dura le temps que prend un feu rouge pour passer au vert. Rien qu’une seconde, avant que la rue ne se trouve aussitôt jonchée de cadavres ».


Ces braqueurs fous, vous comprenez donc, ont tirés sur tout ce qui bougeait sur cette place, tous les passants étaient visés, adultes comme enfants. « Ceux qui avaient assistés à la fusillade allaient et venaient sur cette place, comme des somnambules, heureux de s’en être sortis indemnes et horrifiés de ce qu’ils avaient vu. Une après-midi paisible peut d’un coup se transformer en cauchemar ».


La bande a donc pris rapidement la fuite en emportant leur butin et en laissant sur cette place de nombreux morts.
Dès lors, la chasse aux gangsters est ouverte. Certains éléments de l’enquête font penser à des éléments du nationalisme péroniste.
On va suivre pas à pas, et la fuite de la bande de Malito jusqu’à leur planque ; et l’enquête menée par le commissaire Silva.


Je ne vous relate pas tous les faits de cette histoire car il y a énormément de choses à raconter mais l’histoire se poursuivra à Montevideo, en Uruguay, où les forces de police ont retrouvé la trace d’une partie de la bande de braqueurs. Les braqueurs seront comme toujours surexcités, sous les effets de toutes sortes de drogues, hallucineront même parfois.
Je ne peux tout vous dévoiler bien évidemment… la fin nous fait juste penser, réagir et commenter ce fait en soi-même : mince alors, que de pertes il y a eu pour en arriver là… et là je suis sûre que je mets votre curiosité en émoi et que vous aimeriez connaître le déroulement de l’histoire.


A vous de découvrir ce roman qui raconte une histoire vraie.

Pas un coup de cœur, mais c’est tout comme, c’est un livre qui me marquera. Il me marquera de par l’histoire en elle-même, et de par le style de l’auteur et de ses recherches.

L’histoire est vraiment à découvrir, elle est fort intéressante.

Le style de l’auteur est quant à lui très bon, dès les premières pages vous êtes mis dans l’ambiance. Une ambiance haletante, on sait dès le début que cette bande là, c’est vraiment des allumés que rien n’arrêtera. Et on sent tout de suite qu’il y aura du sang qui coulera dans cette affaire.

Le style de l’auteur est bon car il s’agit là d’une reconstitution réelle des faits, grâce à des témoignages des différentes scènes, grâce aux dossiers et déclarations du commissaire Silva (en charge de l'enquête), des enregistrements secrets aussi, grâce aux témoignages de personnes impliquées dans cette affaire… L’auteur nous offre un épilogue très intéressant qui nous explique la façon dont il a procédé pour retranscrire cette affaire. « J’ai respecté la continuité de l’action et (dans la mesure du possible) le langage de ses protagonistes et des témoins de l’histoire. »

L’époque où ces faits se sont déroulés est, elle aussi, intéressante, une situation politique Argentine assez tendue. Et le traducteur (François-Michel Durazzo) nous offre, lui, des notes historiques.

L’auteur a eu l’idée d’écrire sur cette affaire suite à une rencontre dans un train, celle de la « concubine » de Mereles (le chauffeur). Une jeune fille de 16 ans surnommée « La petite ». L’histoire est marquante car il s’agit là d’un braquage qui a tourné en tuerie, mais le style étant bon, je vous rassure en vous disant que ce n’est pas raconté façon gore. Mais on visualise bien les scènes, j’ai eu l’impression de voir devant moi se dérouler des images d’un film tellement s’était bien raconté. Par contre, certaines scènes sont un peu crues, lorsqu’il nous est raconté pour mieux cerner les personnages, leurs périodes d’emprisonnement et les viols subis pour certains d’entre eux. Ou bien encore les scènes sont crues lorsque l’un d’eux, sous l’emprise de la drogue, revient sur ses perversions. On pourrait penser que c’est inutile à l’histoire mais en fait cela nous aide à cerner ces personnages animés de violence.
 
Un très bon livre, très intéressant !
 
 


Merci, donc, aux Editions Zulma pour cet envoi et cette découverte.




Livre déjà lu et chroniqué sur mon ancien blog en Avril 2010



mercredi 21 avril 2010

1er Chapitre souffle sa première bougie !



Voici 1 an, jour pour jour, que je me suis lancée sur la blogosphère en ouvrant ce blog.

Alors j'avais envie de vous remercier, vous qui passez sur mon blog, 
et vous qui y laissez des commentaires.
Depuis 1 an, je passe d'agréables moments en votre compagnie, et celle des livres et musiques bien entendu. Je prend plaisir aussi à passer par chez vous pour y glaner ça et là quelques titres en plus à rajouter sur ma lal (comme si elle était vide me direz-vous).


Au cours de cette année passée, j'ai eu de beaux coups de coeur :

La grand-mère de Jade de Frédérique Delghet - Les orpailleurs de Thierry Jonquet - 
- Le livre des choses perdues de John Connolly - 
- La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm - 
- Le jardin des secrets de Kate Morton -

En littérature jeunesse aussi  :

Le royaume de Kensuké de Michael Morpurgo - 
La rivière à l'envers tomes 1 et 2 de Jean-Claude Mourlevat -
- Le thé des nuages de Mal Peet -




Cette première année de blog m'a permis aussi de participer à des SwapsMémoire d'Enfance organisé par Emmyne et le swap Mille-Feuilles organisé par Edelwe
Je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, car on fait de belles découvertes grâce aux Swaps et c'est un réel moment de bonheur et de partage.



Et pour terminer, j'ai fais de belles découvertes grâce à des partenariats organisés par BOB ou LIVRADDICT ou bien grâce à des partenariats directs de la part de maisons d'éditions. Merci à vous pour ces lectures que j'ai pu découvrir et apprécier, j'ai eu des coups de coeur aussi grâce à ces partenariats (prenons comme exemple Le thé des nuages reçu grâce à un contact des Editions Tourbillon).


Enfin bref, j'oublie certainement des évènements passés mais le principal est que je vous remercie pour ces beaux échanges et cette amitié virtuelle.


En tant qu'addicte aux livres, toujours un réel plaisir à tenir ce blog 
et à vous faire partager mes "impressions lectures". 
Ce ne sont pas des critiques littéraires, je ne suis pas journaliste. 
C'est tout simplement un partage et un échange d'avis et de goûts divers sur différentes lectures, comme l'on pourrait avoir dans une conversation entre amis
Cela vous permet aussi à vous peut être, de glaner ici des idées, ou bien d'échanger vos impressions par rapport aux miennes (ce qui pour moi est très enrichissant). 
Et pour ma part,  venir sur vos blogs me permet aussi d'y "piquer" 
quelques idées de lectures diverses qui me servent également dans mon rôle de bénévole en bibliothèque pour le conseil, le fond de livres et pour diverses animations auprès du public.
Aller j'arrête mon blabla, à la prochaine pour un nouveau billet.

MERCI !!


Chroniqué sur mon ancien blog en Avril 2010

lundi 19 avril 2010

C'est un comble !







Auteur : Quentin Le Goff
Illustrateur : Robin

Editeur : Tourbillon
Collection : Blagues et Cie
Jeunesse - Humour -
Pages : 96
Parution : Mars 2010











4ème de couverture :

Qui n'a jamais torturé ses amis avec les combles ?
Personne !!
Des combles, des combles, encore des combles ! Les illustrations pleines d'humour de Robin pour rire encore plus !
 
Quel est le comble pour un crayon ?
Quel est le comble pour un pilote de chasse ?

Voilà de quoi s'amuser entre petits et grands pour de bonnes rigolades !!



Ahh, un livre humoristique qui fera plaisir à toute la famille. Aux plus petits qui ne vont pas se faire prier pour poser les questions aux parents, et les parents qui vont se faire un plaisir d'y répondre.

Toute la famille va pouvoir s'amuser.

Et puis, c'est encore la période des vacances, pour ceux qui sont en voiture c'est un bon jeu à organiser pour les longs voyages. En plus d'un format rikiki, le prix l'est tout autant et il n'y a pas de quoi se priver !!
 
Bref, un livre humoristique qui a tout pour plaire, et Tourbillon a toute une collection de petits livres dans le même style.
Les illustrations accompagnent très bien ces petits jeux, c'est l'illustrateur Robin qui a illustré ce livre.
Voici quelques combles :






http://www.editions-tourbillon.fr/spip.php?article346





Le menteur






Auteur : Henry James
Traducteur : Muriel Zhaga

Titre original : The liar

Editeur : Folio
Collection : Folio 2€
Roman - Mensonge - Artiste peintre - Amour -
Pages : 128
Parution : Janvier 2006








4ème de couverture :

Le colonel Capadose est un homme fascinant : séduisant, beau parleur, bon cavalier, aimé des femmes - et surtout de la sienne, Everina -, il réunit toutes les qualités dont on peut rêver. Seule ombre au tableau, c'est un menteur invétéré qui affabule à longueur de journée. Lorsque Olivier Lyon, un peintre de talent, amoureux d'Everina, décide de réaliser un portrait du colonel qui révélera au grand jour sa véritable nature, les choses se compliquent... Un court chef-d'œuvre sur l'obsession de l'imposture et une vibrante histoire d'amour. 

Fin du XIXè siècle, Olivier Lyon est un peintre réputé et se retrouve dans un manoir parmi une compagnie variée qui semblait lui promettre des rencontres et conversations diverses.

Il est invité dans ce manoir pour peindre le portrait de Sir David, maintenant âgé. Il participe donc aux mondanités quotidiennes dans l’attente de rencontrer Sir David pour effectuer le portrait. Mais au cours d’un dîner, son regard se porte sur une femme qui n’est autre qu’Everina, une ancienne conquête à qui il avait demandé la main et qui l'avait alors refusée.

Cela, date d'il y a quelques années.

Olivier Lyon semble toujours épris d’Everina. Celle-ci lui présente son mari, le colonel Capadose. Cet homme est vraisemblablement un affabulateur car il ne cesse de raconter un tas de choses qu’il aurait vécues, des choses bien souvent extraordinaires… Certains mondains semblent déjà connaître le colonel Capadose et ses affabulations et mettent Olivier Lyon au parfum sur le comportement du colonel. Et oui, il ne peut se contenter de choses simples alors Capadose bonifie toutes actions qui lui sont arrivées, ou bien en invente pour se raconter une meilleure vie.
 
Olivier Lyon est énervé par le comportement de Capadose, et surtout le fait que ce soit l’époux d’Everina. Il se pose la question de savoir si Everina sait que son mari est un bonni menteur et pour le coup si elle rentre dans le jeu du Colonel, ou bien alors si elle n'a aucune connaissance des affabulations de son mari.
 
Alors Olivier Lyon, réputé de son talent d’artiste peintre mais aussi de psychologue, car il sait très bien faire retranscrire les sentiments des personnes dont il fait le portrait, va donc proposer à Everina et Capadose de faire le portrait de celui-ci. Ils en sont ravis du fait que c’est un peintre célèbre. Mais Olivier Lyon a son idée en tête, celle de révéler la nature du colonel Capadose aux yeux de tous à travers son portrait, et surtout aux yeux d’Everina, amoureuse de son mari. Il veut révéler que Capadose est un menteur.
Mais les choses vont peut-être se retourner contre notre peintre, qui essaie par là d’une certaine manière de se venger du non-amour pour lui, d’Everina… A vous de lire la suite. 




Voilà une nouvelle classique, courte et rapide à lire.

Une histoire originale avec les trois personnages principaux, le peintre Olivier Lyon encore sous le charme d’Everina, Everina la dulcinée du peintre d’il y a maintenant une douzaine d’années, et le colonel Capadose, affabulateur invétéré et mari d’Everina.

Une courte nouvelle qui nous montrera un homme qui enjolive sa vie par mensonges qui ne sont là que pour lui donner de la valeur. Il ne ment pas contre autrui, ce sont des mensonges plutôt gentils envers sa vie à lui. Et la nouvelle nous montrera, ce à quoi la jalousie peut mener. Mais notre peintre psychologue voulant utiliser sa peinture comme vengeance pour reconquérir sa belle, pourrai avoir droit au revers de la médaille. Une nouvelle sur le mensonge, la vérité, qu’est-ce-qui est bon à dire. Y a-t-il un mal à parfois mentir pour agrémenter la vie….
 
Une nouvelle qui se lit bien, un moment lecture sympathique.
 
 
Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Avril 2010
 
 


mercredi 7 avril 2010

L'écho des morts






Auteur : Johan Theorin
Traducteur : Rémi Cassaigne

Titre original : Nattfàk

Editeur : Albin Michel
Collection : Littérature étrangère
Thriller - Suède - Île - Légendes - Littérature nordique - 
Pages : 416
Parution : Février 2010







4ème de couverture :

N°1 des ventes dans son pays, le Suédois Johan Theorin s’impose désormais comme un des maîtres du polar scandinave. Après L’Heure trouble, salué par la critique internationale, L’Echo des morts explore à nouveau l’atmosphère étrange de l’île d’Öland, où les Westin, une famille de Stockholm, ont décidé de s’installer définitivement. Quelques jours après leur arrivée au cœur de l’hiver, Katrine Westin est retrouvée noyée et son mari sombre dans la dépression. Alors que d’inquiétantes légendes autour de leur vieille demeure refont surface, la jeune policière chargée de l’enquête est vite convaincue qu’il ne s’agit pas d’un accident…
Porté par l’écriture très personnelle de Theorin, un suspense où passé et présent s’entrecroisent dans un climat troublant, aux limites du fantastique.

Sur une petite île de Suède, l’île d’Öland, la famille Westin vient d’acquérir une vieille demeure en bordure de mer, toute proche de deux phares. Le couple Katrine et Joakim vient de quitter Stockholm pour s'installer avec leurs 2 enfants dans cette maison. Cette maison, sur le lieu-dit Aluden, a bien vécu et ses murs renferment de vieilles légendes voir mêmes quelques fantômes. 

Nous apprenons dès le 1er chapitre que la construction des murs en 1846 a été faite à partir de planches de bois d’un bateau échoué. La légende veut que lorsqu’une maison est construite avec le bois d’un bateau échoué, la maison portera malheur.

Il reste encore quelques voyages de meubles et affaires diverses à rapporter de Stockholm et Joakim va faire un dernier aller-retour. Lors de ce dernier voyage, un drame va arriver. Sa femme Katrine meurt noyée à Aluden. La police est avant lui sur les lieux, ils ont déjà entamé une enquête, et tout porte à croire qu’il s’agit là d’un accident puisqu’il n’y a aucune trace de pas sur la plage, aux alentours de la noyade de Katrine.

Joakim va rapidement sombrer dans la dépression et il est certain que les murs de la maison renferment de terribles secrets, et que sa femme n’est pas loin. Sa fille, Livia, entend même toutes les nuits des murmures à travers les murs et entend sa mère. Joakim va apprendre petit à petit que cette vieille demeure a vu bons nombres de drames se produire auparavant. Des drames concernant chaque génération d’habitants depuis sa construction. A chaque fois qu’il y a eu un drame, un des deux phares jouxtant la maison s’est allumé d’une lueur étrange alors qu’il n’était plus en fonction.

Joakim est de plus en plus certain de ressentir la présence de sa femme dans cette maison. La mère de Katrine a même vécu dans cette maison étant jeune, et à l'époque, elle aussi ressentait des présences dans la maison.

La jeune enquêtrice arrivée sur les lieux lors de la noyade, Tilda Davidson, a dans ses liens de parentés, un aîné qui a bien connu ce site d’Aluden. Et il pourrait bien aider Joakim et, Tilda elle-même, a résoudre et la mort de Katrine, et ce que ressent Joakim… Tilda, tout comme Joakim, n’est pas certaine que la mort de Katrine soit accidentelle. Et si quelqu’un l’avait tué ?

Tilda sera la seule à vouloir poursuivre l’enquête, et en plus de cela elle a une affaire de cambriolages sur les bras. Des cambriolages qui ont eu lieu sur les environs d’Aluden, et elle est bien intriguée par ceux-là. 


Thriller suédois bien savoureux.


Oh j’ai été vite prise dans cette ambiance entre récit fantastique et polar, une ambiance inquiétante à souhait en plein cœur d’un paysage rude et froid. D’ailleurs le paysage est très important dans ce livre, il en fait parti à part entière et y joue un rôle de 1er ordre.

Nous sommes projetés avec la famille Westin au sein d’une vieille demeure, de ses dépendances et non loin de deux phares construits en même temps que la maison. 
Les murs de ces bâtisses renferment de terribles secrets où rôdent les fantômes des habitants de générations précédentes. Les légendes de cette île d’Öland et de cette bâtisse vont bientôt faire éclater leur fureur telle que les tempêtes de neige de cet hiver rude, 1er hiver que la famille Westin connaîtra. 

Hélas sans Katrine, retrouvée noyée dans l’eau glacée de la Baltique, aux abords des deux phares. Joakim est depuis la mort de sa femme, totalement perdu, en pleine dépression. Et l’atmosphère lourde que les murs de la maison d’Aluden vont révéler, ne va pas l’aider à refaire surface… Il va être pris entre la vie réelle et les fantômes des habitants d’Aluden. Et croyez-moi, nous sommes nous aussi  sous l’emprise de cette ambiance lourde, et du moindre détail qui nous fera réagir… L’auteur nous en offre d’ailleurs une multitude qui ne peuvent que nous tenir en haleine et qui nous font poser justement beaucoup de questions quant à la mort de Katrine. 

Le style de l’auteur nous tient en haleine grâce à un double récit. L’auteur passe du passé au présent. On remonte le temps pour connaître les premiers pas d’Aluden, depuis que les deux phares et la bâtisse ont été bâtis à partir d’une cargaison de bois d’un bateau échoué. Au fil des chapitres, nous découvrons donc la vie des habitants d’Aluden depuis 1846, des vies qui forcément auront une importance sur la vie actuelle de Joakim.

Une autre affaire, en parallèle, est intéressante, c’est celle des cambriolages. On se pose des questions, aussi, sur le fait qu’il y a peut-être un lien entre les cambriolages et la mort de Katrine.

Tout nous vient à l’esprit, tout est là pour nous faire douter…

Un très bon roman à suspense, mais pas seulement. On y retrouve un côté fort, psychologique, sur la perte d’un être cher, et sur la relation entre la vie et la mort.

Je remercie Livraddict et Albin Michel de m’avoir fait découvrir l’auteur Johan Theorin que je n’avais encore jamais lu. Et je conseille cette lecture, elle vous emmènera parmi les légendes et les fantômes de l’île d’Öland…

Merci aux Editions Albin Michel et à Livraddict



Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Avril 2010


lundi 5 avril 2010

Au contraire





Auteur : --------------

Editeur : Tourbillon
Collection : Eveil
Livre-tissu - 1er âge Eveil jeunesse - Apprentissage - Les contraires -
Pages : 10
Parution : Janvier 2010












4ème de couverture :

Un livre-tissu avec une animation par page, pour tester les premières notions des contraires.

Quoi de plus merveilleux pour l'enfant que de découvrir les premiers livres qui sont faits pour eux. Tourner les pages d’un livre-tissu agréable au toucher, écouter des sons, découvrir des matières. Tout pour l’éveil !!
 
 
Ce livre-tissu fait des "scratchs" "scroutchs" lorsqu’on le manipule. Et il fera découvrir les contraires à bébé : en haut - en bas, lent - rapide…
 
Chaque page a une animation, la tête de la girafe se baisse pour le contraire en haut-en bas, une porte s’ouvre pour le contraire ouvert-fermé…
Animations diverses assurées.
Un livre-tissu qui éveillera bébé dès 8 mois.
 
Je conseille ce très agréable livre-tissu, jolies couleurs et sympathiques animations pour les tout-petits.
 
Ils seront forcément attirés par les sons lorsqu’ils toucheront aux diverses animations (scratch scroutch scratch) et ils seront attirés, aussi, par les animations d'éveil aux contraires.
 
Tout ça en couleurs vives pour attirer l’œil !!


@EditionsTourbillon
 
 
 
 
http://www.editions-tourbillon.fr
 
 
 
 
Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Avril 2010


vendredi 2 avril 2010

Chocolat amer





Auteur : Laura Esquivel
Traducteur : Eduardo Jimenez

Titre original : Como agua para chocolate

Editeur : Folio
Collection : Folio
Roman - Amour - Cuisine - Mexique -
Pages : 256
Parution : Février 2009









4ème de couverture :

Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d'étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L'amour de la vie est exalté dans ces pages d'un style joyeux et tendre, dont le réalisme magique renvoie aux grandes oeuvres de la littérature latino-américaine. Chocolat amer, adapté en film sous le titre Les épices de la passion, s'est vendu à plus de quatre millions d'exemplaires dans le monde.
 
Nous sommes au début du 20ème siècle, au Mexique, en plein cœur de la Révolution Mexicaine. Nous nous trouvons au sein d’une famille Mexicaine vivant dans une ferme, Mama Elena est veuve et a ses trois filles avec elle, RosauraGertrudis et Tita.
 
Tita, la dernière des 3 filles a toujours eu un don pour la cuisine, et d’ailleurs elle serait même née sur la table de la cuisine. « Elle développa un sixième sens pour tout ce qui touchait à la nourriture ».  Tita a 15 ans lorsqu'elle rencontre Pedro, dont elle tombera éperdument amoureuse.

Un jour avec son père Pedro vient à la ferme pour demander à Mama Elena la main de Tita. Mais les us et coutumes mexicaines se mettrons sur le chemin de Tita, car dans la tradition mexicaine, la plus jeune des filles doit veiller sa mère jusqu’à sa mort et ne peut donc pas se marier. « Une de ces après-midi, avant que Mama Elena n’ait donné l’autorisation de se lever de table, Tita, âgée alors de quinze ans, lui annonça d’une voix tremblante que Pedro Muzquiz voulait lui parler…
- Et de quoi ce monsieur veut-il me parler ? dit Mama Elena après un long silence qui fit trembler Tita.
Elle répondit dans un filet de voix :
- Je ne sais pas. Le regard de Mama Elena était dur des contraintes qui pesaient sur la famille depuis des années.
– Eh bien ! mieux vaut que tu l’avertisses : si c’est pour demander ta main, ce n’est pas la peine. Il perdrait son temps et me ferait perdre le mien. Tu sais parfaitement que tu es la plus jeune de mes filles, et que tu dois veiller sur moi jusqu’à ma mort. »
 
En femme dure et aigre, Mama Elena ne démordra pas à la règle et Tita sera résolue de vivre éternellement avec sa mère jusqu’au décès de celle-ci. Tita est effondrée et le sera encore plus lorsqu’elle apprendra que tout compte fait c’est la main de sa sœur Rosaura, plus âgée de 2 ans que Tita, que sa mère offrira à Pedro. Et que Pedro, pour continuer de vivre auprès de Tita qu’il aime, acceptera ce mariage avec Rosaura.

Tita ne connaissant pas les intentions de Pedro (comme quoi il accepte ce mariage pour être toujours auprès d’elle), prend ce mariage pour une terrible trahison. Mais Mama Elena va comprendre bien vite que Pedro accepte ce mariage pour continuer de vivre sa passion pour Tita, auprès de Tita.
 
Mariage célébré entre Pedro et Rosaura, voilà maintenant que Tita se retrouve esclave de sa mère, et que celle-ci surveille de près Tita et Pedro. Connaissant les talents culinaires de sa fille, elle l’enverra en cuisine, l’a où elle excelle le mieux. Et ce n’est pas pour déplaire à Tita. Elle exprimera corps et âme sa passion pour la cuisine et mettra tous ses sentiments dans les plats qu’elle cuisinera. Un talent culinaire que Tita a hérité de sa nourrice indienne Nacha.
Mais certains plats que Tita va cuisiner vont provoquer quelques ensorcellements, car elle est tellement en lien avec les aliments (elle communique avec eux, ressent leurs forces et leurs émotions) que certains plats vont agir sur des personnes et notamment sur sa sœur Gertrudis, mais aussi sur Pedro qui vont chacun tour à tour se retrouver sous l’emprise de la magie culinaire de Tita. Si bien que les prédictions de Mama Elena en définissant la vie de ses 3 filles, vont se retrouver déjouées. La fureur de Mama Elena va s’élever.
Mais je ne peux vous en dire plus.  

Un régal ce livre !
 
A la fois roman-feuilleton et livre culinaire. Un roman très agréable à lire, et je dois dire que je n’ai pu m’en détacher facilement. Je ne dis pas que je l’ai lu d’une traite mais quasiment, tellement on a envie de tourner les pages pour connaître l’histoire jusqu'à sa fin.
 
L’auteur Mexicaine a su être très originale en mêlant à l’histoire les recettes de cuisine.
 
Chaque chapitre porte le nom d’un mois, et le nom d’une recette, vient ensuite les ingrédients de la recette puis commence l’histoire du chapitre en mêlant directement à l’histoire la manière de cuisiner le plat en question. Vraiment original !
 
De plus l’histoire évoque de nombreux rebondissements, et nous ne sommes jamais au bout de nos surprises. Ce qui est normal me direz-vous, entre une mère tel un dragon en furie et un jeune couple qui s’aime éperdument sans pouvoir vivre leur amour.
 
Les recettes apportent leurs charmes en plus de cette histoire d’amour, elles apportent quelques notes parfumées, quelques saveurs exotiques et un brin de magie.
 
Et puis l’époque est intéressante, n’oublions pas que nous sommes en pleine Révolution Mexicaine et qu’en plus des us et coutumes de l’époque, les conditions de la femme sont difficiles.
 
Que vous dire de plus si ce n’est que j’ai beaucoup aimé cette lecture…
un livre que j’ai savouré au fil des pages. 




Livre lu et chroniqué sur mon ancien blog en Avril 2010